La majorité des DRH heureux de travailler dans les ressources humaines

C’est une belle conclusion de l’étude que propose l’observatoire Cegos, la majorité des DRH interrogés expriment leur enthousiasme pour l’éclectisme de leur fonction et s’avouent heureux de travailler au service des ressources humaines de l’entreprise. Accompagner les personnes dans le développement des compétences est un prérequis pour la majorité des sondés,

32 % d’entre eux réalisent qu’ils jouent un rôle central dans les décisions stratégiques de l’entreprise et en matière de conseil auprès du dirigeant.

24 % joue le rôle de médiateur social et de conseiller juridique.

Enfin, 20 % estiment avoir réussi à faire bouger les lignes de l’organisation et 42 % expriment leur fierté d’avoir humainement accompagné les collaborateurs dans les grands projets de changement.

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Des obligations administratives de plus en plus lourdes

En revanche, les DRH déplorent les obligations administratives de plus en plus lourdes en entreprise. Elles représenteraient 29 % du temps de travail, contre 13.5 % seulement en 2012, soit une augmentation de 15.5 % du temps consacré à l’administratif au détriment d’autres missions à plus forte valeur ajoutée.

Dans ce contexte, les sondés constatent en parallèle une baisse relative à la durée d’intervention auprès des partenaires sociaux (16 % du temps en 2016 contre 18.8 % en 2012), et de leur rôle de conseiller sur le terrain (21 % en 2016 contre 26,8 %) ou d’accompagnant vers le changement (21 % de temps consacrés à cette mission en 2016 contre 22.4).

Les DRH passent « trop de temps à éteindre des incendies »

Outre le manque de temps consacré aux missions à forte valeur ajoutée, une autre conséquence du poids de l’administratif est l’urgence dans la mise en place des obligations réglementaires.

Quasiment 8 sur 10 déplorent devoir se réorganiser constamment et passer « trop de temps à éteindre des incendies », c’est-à-dire à calmer les esprits à la suite de mécontentements ou incompréhensions nés des bouleversements réglementaires.

Dans ce contexte, plus de 1 DRH sur 2 se heurtent au manque de visibilité sociale de la part de sa direction et 6 sur 10 au manque d’engagement constructif de la part des partenaires sociaux.

Les nouveaux challenges digitaux et psycho-sociaux

En dépit de ces difficultés, les DRH recommandent leur métier, quasiment 8 sur 10 estimant avoir une grande liberté de parole et quantifiant à plus que 7  leur passion du métier ( sur une échelle de 1 à 10).

Ils envisagent donc avec enthousiasme envisagent l’avenir, et voient d’ici 5 ans leur fonction ultra digitalisée (27 %), externalisée (25 %), voire ubérisée (14 %). Pour se préparer et s’améliorer dans sa fonction, le DRH se retrousse les manches, il se forme en continu (1 sur 2), s’auto-forme via des MOOC et du e-learning (32 %), se documente, participe aux événements dédiés aux ressources humaines (43 %), utilise des outils collaboratifs (42 %) et  se fait accompagner par un coach (5 %).

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Le DRH, un acteur bien placé pour la transformation et la digitalisation

Parmi les challenges évoqués pour les années à venir : mieux équilibrer la  performance économique – ce que l’on appelle « business partner »-  et la performance sociale – « social partner » -.

Les DRH devront aussi accompagner les projets de transformation et de digitalisation, agir contre le stress et les risques psychosociaux au travail (64 % d’entre eux s’y préparent), développer le dialogue social (45 % y sont très sensibles), favoriser l’équilibre vie personnelle vie professionnelle (53 % évoquent ce point) et surtout, améliorer la qualité du management en entreprise pour 91 % des sondés.  Enfin, 64 % des DRH sont favorables à l’entreprise libérée pour encourager l’autonomie et répondre aux besoins d’initiative personnelle des collaborateurs.

« Les DRH comptent parmi les acteurs les mieux placés aujourd’hui pour comprendre les enjeux de transformation, de digitalisation et de développement des compétences qui irriguent l’ensemble des entreprises et des organisations », conclut Annick Allegret, Membre du Directoire du Groupe Cegos.

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Une fonction RH bien perçue par les salariés, avec encore des efforts à faire

Du côté des salariés, la fonction RH est plutôt bien perçue, même si l’image du métier doit encore s’améliorer. Sur une échelle de 1 à 10, les salariés interrogés placent leur degré de confiance envers le service RH au niveau 5, plus de 1 sur 2 estimant le facteur humain insuffisamment pris en compte, 4 sur 10 déplorant un manque de transparence et de proximité, voire même un certain manque d’ouverture (3 sur 10). En top 3 des qualités attendues d’un DRH : respect des engagements, respect de l’humain, écoute active et communication.

*Cegos,  l’un des leaders mondiaux de la formation professionnelle continue, proposant 1200 formations dans tous les domaines
**DRH-RRH ou Directeurs des Ressources Humaines et Responsables des Ressources Humaines.
source https://www.cegos.fr/actualites/Documents/barometre_cegos_radioscopie_des_DRH_2016.pdf