14 juillet, un samedi pas obligatoirement récupérable

En 2012, la France compte 11 jours fériés qui sont légalement définis par l’article L3133-1 du Code du travail. Alors que les dictionnaires de termes juridiques font l’équivalence entre jour férié et fête légale (un terme renvoyant à l’autre), le jour férié correspond au support chronologique alors que la fête légale désigne l’évènement lui-même, plusieurs fêtes légales pouvant se produire un même jour férié. Le 1er mai, jour de la fête du Travail, est en France le seul jour férié obligatoirement chômé (article L3133-4 du Code du travail) et payé (Article L3133-5 du Code du travail). Les autres jours fériés ne sont pas obligatoirement chômés, sauf dispositions contraires des conventions collectives applicables dans les entreprises. Les huit jours fériés à date fixe peuvent être un samedi ou un dimanche, dans ce cas les conventions collectives peuvent prévoir un jour chômé récupérable, mais ce n’est généralement pas le cas. Ces mêmes 8 jours fériés fixes (1er janvier, 1er mai, 8 mai, etc.) se retrouvent distribués de la même façon sur les jours de la semaine tous les 28 ans (7 jours dans la semaine x année bissextile pratiquement  tous les 4 ans). Au cours de ce cycle de 28 ans, chaque fête fixe tombe exactement quatre fois sur chacun des sept jours de la semaine (au cours d’un cycle de 28 ans, le 1er janvier tombe quatre fois un lundi, quatre fois un mardi, etc.). En revanche, pour une année donnée, un nombre plus ou moins grand de fêtes fixes tombent la semaine ou le week-end ; il y a donc de « bonnes » et de « mauvaises » années. La « meilleure » configuration s’est présentée en 2008, avec seulement une fête tombant un week-end (le 1er novembre tombait un samedi) ; cette configuration se retrouve les années où le 1er janvier tombe un mardi ou un mercredi en année normale, ou un lundi ou mardi en année bissextile. Les « meilleures » années les plus proches sont 2003 (Toussaint un samedi) et 2013 (14 juillet un dimanche). La « pire » configuration est en 2011, avec quatre jours fériés tombant un week-end : le 1er janvier  un samedi,  le 1er mai, le 8 mai et le 25 décembre  dimanche. Des configurations semblables à quatre jours fériés tombant un week-end se retrouvent également quand le 1er janvier tombe un vendredi en année normale, ou un jeudi en année bissextile

Fête populaire à l’origine en 1790, les réjouissances du 14-Juillet deviennent militaires pendant le Directoire. Sous Napoléon Ier, la fête perd de son importance, et il avec  Troisième République  le 14 Juillet revient à l’honneur. En 1880, la fête de la Fédération devient fête nationale par adoption du Sénat le 28 juin et  y associe  une manifestation militaire. I s’agit de montrer le redressement militaire de la France après la défaite de 1870 et d’entretenir dans l’opinion publique l’esprit de mobilisation pour recouvrer, grâce à l’armée, les provinces perdues (Alsace et une partie de la Lorraine). En 1880, un défilé militaire, réunissant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs, en présence du président de la République Jules Grévy se déroule sur l’hippodrome de Longchamp, c’est la « revue de Longchamp ». Jusqu’en 1914, la fête du 14 Juillet reste à Longchamp. Après la Première Guerre mondiale, le défilé a lieu sur les Champs-Élysées; en 1919, les maréchaux vainqueurs à cheval, Joffre, Foch et Pétain,  défilent ainsi à cheval sur les Champs pour le « Défilé de la Victoire ». Des unités de vétérans ayant combattu au sein des troupes alliées défilent également. Le défilé passe sous l’Arc de Triomphe, la tombe du Soldat inconnu De 1940 à 1944, aucun défilé militaire n’est organisé le 14 juillet à Paris  sous occupation allemande. Le 14 juillet 1940, les premiers Français libres défilent dans les rues de Londres. En 1945, a lieu le premier défilé du 14 Juillet après la Libération. Il se déroule Place de la Bastille où se trouve la tribune officielle mais les troupes motorisées descendent les Champs-Élysées et traversent la capitale. Un autre grand défilé avait eu lieu un mois plus tôt, le 18 juin, sur les Champs-Élysées pour fêter l’anniversaire de l’Appel du 18 Juin. En 1946, Hô Chi Minh, alors en visite en France pour participer à la conférence de Fontainebleau, est invité dans la tribune d’honneur.
Sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, le lieu du défilé varie : de Bastille à République (1974), au Cours de Vincennes (1975), sur les Champs-Élysées (1976, 1978 et 1980), à l’École militaire (1977) ou encore de République à Bastille (1979). Les présidents de la République suivants, François Mitterrand (1981 à 1994), Jacques Chirac (1995 à 2006) puis Nicolas Sarkozy (2007 à 2012) ont maintenu depuis le défilé militaire sur les Champs-Élysées. Souces et photos Wikipédia