Bernard Maris, 69 ans, assassiné le 7 janvier 2015 à Paris, économiste, diplômé de Sciences Po Toulouse, un doctorat en sciences économiques, professeur des universités à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII, à l’université d’Iowa (États-Unis) et à la banque centrale du Pérou. Il a écrit dans Marianne, Le Nouvel Observateur, Le Figaro Magazine, Le Monde et Charlie Hebdo .

Chez Charlie Hebdo c’était ‘« Oncle Bernard » dont il a été directeur adjoint de la rédaction, et actionnaire. Il animait aussi une chronique sur France Inter. La télé lui ouvrait aussi ses plateaux  sur I-Télé et France 5 notamment pour C dans l’air.
Il publie plusieurs romans comme « L’enfant qui voulait être muet », récompensé du prix Leclerc des libraires en 2003. Grand admirateur de John Maynard Keynes, sur lequel il écrit un livre, il publie de nombreux ouvrages de vulgarisation en économie. «  Ah Dieu ! Que la guerre économique est jolie ! » en 1998, ou «Lettre ouverte aux gourous de l’économie qui nous prennent pour des imbéciles » en 1999, « La Bourse ou la vie » en 2000.


Il défendait les idées alternatives ( gratuité, don et contre-don) et prônait la semaine de 32 heures. Le Nouvel Économiste le célèbre en 1995 comme « meilleur économiste de l’année ». Favorable à l’abandon de la zone euro, il affichait son amitié pour Michel Houellebecq en écrivant juste l’an dernier un ouvrage intitulé « Houellebecq économiste ». Toujours éclectique il faisait partie du conseil général de la Banque de France.