Depuis l’expression  est employée dans divers contextes où il est question de consolider une gouvernance mondiale en matière financière ou environnementale. Un tel mouvement est explicitement revendiqué par certains hommes politiques, comme George H. W. Bush, Jean-François Copé, Dominique Strauss-Kahn, Jacques Attali, Nicolas Sarkozy ou François Hollande.

Des théories conspirationnistes utilisent aussi la formule « nouvel ordre mondial » qui désigne la prise de contrôle de l’économie mondiale par les élites conspirantes, notamment de la finance. Les théories les plus alarmistes prédisent la mise en place de régimes totalitaires dans les pays démocratiques.  The New World Order « Le Nouvel Ordre Mondial »  livre du romancier et journaliste H. G. Wells publié en 1940 traite de l’établissement d’un gouvernement mondial unique. Utilisée pour la première fois lors d’un discours au Congrès américain le 11 septembre 1990 par le président George H. W. Bush, l’expression « nouvel ordre mondial » exprime l’idée de nouveauté dans la diplomatie américaine.  Les tenants de la thèse de l’« empire global » considèrent l’emploi de cette expression par les politiques comme la volonté d’expansion du  modèle américain, la démocratie et l’économie de marché. Ils considèrent les événements politico-économiques internationaux survenus depuis 1989 comme témoins de la transition de l’humanité vers un « empire global », polarisé autour des États-Unis. Pour maintenir leur hégémonie selon le conseiller Brzezinski les États-Unis doivent s’allier à l’Europe pour dominer l’Eurasie en cooptant ou en contrôlant ses élites. La suprématie sur l’Eurasie est stratégique parce qu’elle contient les 3/4 des ressources naturelles en matière d’énergie et représente 60% du PIB mondial.

Selon Brzezinski, Obama doit restaurer la légitimité américaine en étant le fer de lance d’un effort collectif pour un système de management global plus inclusif, le monde politique évoluant autour de grands pôles politico-économiques : Union européenne, Union des nations sud-américaines, ‘Union nord-américaine, Communauté économique eurasiatique, l’ensemble devant constituer l’architecture d’une gouvernance mondiale dotée d’une monnaie planétaire.  L’expression « Nouvel ordre mondial » est régulièrement reprise pour désigner toute réforme de la gouvernance internationale : en 2007  le président de la Commission européenne José Manuel Barroso parle de « nouvel ordre mondial » pour désigner un besoin de coopération internationale, comme Dominique de Villepin qui réclame une gouvernance mondiale pour régler les problèmes d’environnement.

Certaines théories donnent beaucoup d’importance à un groupe appelé Illuminati, une conspiration pluri-séculaire viserait à dominer le monde dont les événements seraient  orchestrés par un groupe d’individus agissant dans l’ombre. Des groupes réels, sociétés secrètes ou du monde des affaires, sont désignés : les organisations et fondations élitistes internationales telles que le Council on Foreign Relations, la Commission trilatérale, le groupe Bilderberg, le Club de Rome, la Fondation Ditchley ou bien des groupes fermés comme les francs-maçons, Skull and Bones, Bohemian Club, Ordo Templi Orientis, etc…

Enfin un rapport de la Commission Trilatérale de 1975 est souvent évoqué par les théoriciens du complot, selon lequel  le sentiment d’aliénation des citoyens et l’action des intellectuels menacent la gouvernance dans ces pays, qui nécessitent « un recours à la manipulation, au compromis et même à la coercition pour arriver à une décision ».  David Rockefeller dans son livre Mémoires écrit que lui-même et sa famille ont travaillé contre l’intérêt des États-Unis. Il aurait  affirmé que le but était de construire une souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux. Ces propos sont vus comme l’aveu d’une conspiration mondiale pour la mise en coupe réglée du monde par le pouvoir financier.