Édouard Michelin, noyé
dans le naufrage du « Liberté »

C’était en 2006. Édouard Michelin, à la tête du célèbre groupe familial de pneumatique, décède dans le naufrage d’un bateau de pêche au large du Finistère. Le navire appelé « Liberté » est retrouvé le surlendemain de sa disparition à l’ouest de l’ile de Sein. Édouard Michelin, âgé de 43 ans, ingénieur de formation, diplômé de l’École Centrale de Paris, rejoint le groupe Michelin en 1985. Il y occupera différents postes : d’abord chef de fabrication de l’usine de Puy-en-Velay, il est ensuite chef d’équipe avant de prendre la direction de la filiale américaine Michelin North America. Nommé à la tête du groupe en 1991, d’abord en cogérance avec son père François Michelin, il lui succède en 1999 « Édouard, à toi le soin », lui lance-t-il, ému, lors de la cérémonie organisée pour l’occasion.

Lionel Poilâne, meurt
aux commandes de son hélicoptère

Le célèbre boulanger français Lionel Poilâne, dans les années 60, quitte l’école très tôt pour reprendre le commerce de son père. Il remet au goût du jour le pain « à l’ancienne », abandonné au cours de la seconde guerre mondiale, avec une farine issue de blé moulu par de la pierre. Sa boulangerie Poilâne rencontrant le succès, d’abord en Angleterre, en Asie puis dans le monde entier, il monte le réseau de distribution Poilâne, construit une manufacture à Bièvres dans les années 80 et s’implante à Londres. Lionel Poilâne perd la vie avec son épouse en 2002, à l’âge de 57 ans, alors qu’il pilotait un hélicoptère au large de Cancale (Ille-et-Vilaine). Réputé pilote chevronné, il était président national du groupement d’hélicoptères français. L’enquête a conclu à un manque de visibilité du fait du brouillard dense qui sévissait ce jour-là.

Diane Barrière-Desseigne,
A la tête du Groupe Barrière
décédée à la suite du crash d’un bimoteur 

Diane Barrière-Desseigne, née en 1957, est l’héritière des casinos et des hôtels du groupe Lucien Barrière, son père adoptif. Après des études à Paris Dauphine et une Maîtrise de finances et de fiscalité, elle prend la tête du groupe Lucien Barrière succédant à son père adoptif à sa mort en 1990. À la tête du groupe Lucien Barrière dont elle possède 60 % du capital,  elle poursuit la stratégie en place avec succès.
En juillet 1995, alors âgée de 38 ans, elle fait appel à une petite compagnie de transport aérien pour se rendre dans l’une des propriétés familiales de Loire-Atlantique. Elle embarque à bord d’un bimoteur, mais après deux heures de vol, à court de kérosène, celui-ci se crashe. Alors que le pilote et le copilote meurent sur le coup, elle s’en sort gravement blessée mais reste tétraplégique avec de terribles souffrances, et décède 6 ans plus tard à l’hôpital américain de Paris.

Christophe de Margerie,
tué dans un accident d’avion
à Moscou

L’accident d’avion qui a tué Christophe de Margerie a fait beaucoup de bruit dans les médias. Le 20 octobre 2014, le jet privé du patron de Total heurte une déneigeuse sur le sol de l’aéroport de Vnoukovo à Moscou, entrainant sa mort à l’âge de 63 ans. Le conducteur de la déneigeuse était ivre, selon les médias. Christophe de Margerie, de son vrai nom Christophe Rodocanachi-Jacquin de Margerie, diplômé de l’ESCP Europe, débute sa carrière chez Total (appelé à l’époque Compagnie française des pétroles), en tant que stagiaire au sein de la direction financière. En 1995, il est nommé directeur général de Total Moyen-Orient avant d’évoluer à différentes fonctions de haut niveau. Il devient directeur général du groupe Total en 2007, puis président directeur général à partir de 2010. Celui que l’on surnommait « Big Moustache » aimait à raconter qu’il avait choisi de faire son stage chez Total parce que l’entreprise était « proche de chez lui ».
Lecture associée Christophe de Margerie, victime de l’ivresse d’un russe

Pierre Berger, une crise cardiaque
et 70 000 collaborateurs sous le choc

En 2010, Pierre Berger devient dirigeant d’Eiffage, 3e grand groupe de construction et de concession en Europe. Polytechnicien, ancien directeur de la division des grands projets chez Vinci, Pierre Berger a modernisé le groupe Eiffage en créant un vrai groupe exécutif réuni chaque semaine, et en internationalisant la firme initialement très franco-française. Eiffage a par exemple été le premier groupe à exploiter une autoroute à péage à Dakar, au Sénégal.  En octobre 2015, après une journée de travail ordinaire, Pierre Berger s’écroule, victime d’une crise cardiaque, laissant 70 000 collaborateurs sous le choc.