CDM : Selon vous, nous aurions tous des super pouvoirs ?
Nathalie Vogelsinger-Martinez :
Oui, nous avons tous des super pouvoirs, c’est-à-dire des capacités à faire des choses que nous ne pensons pas être en mesure de réaliser. Activer ces pouvoirs nous amène vers un mieux être, une existence plus proche de ce que nous sommes et qui nous donne une énergie puissante pour vivre et construire.

CDM : A chacun de les activer, cela partait simple, trop simple…
Nathalie Vogelsinger-Martinez :
En fait, ce qui fait le plus peur à la plupart d’entre nous, c’est justement d’avoir du pouvoir, cela implique des changements que nous craignons de provoquer ou dont nous ne voulons pas assumer la responsabilité. Selon les personnalités, le super pouvoir va de « savoir dire non » à vivre son projet du plus simple au plus fou.

CDM :  Comment fait-on pour découvrir son pouvoir ?
Nathalie Vogelsinger-Martinez :
  Certaines personnes naissent avec l’évidence de leur pouvoir : soigner, écrire, faire de l’argent, jouer d’un instrument, mener des guerres, sauver l’humanité… Pour d’autres, c’est beaucoup moins évident. Il faut alors s’offrir un espace à l’intérieur duquel il est possible de prendre du recul et tel un détective trouver des indices.

CDM : Que voulez-vous dire ?
Nathalie Vogelsinger-Martinez :
Le mot clef est « s’autoriser à ». S’imaginer dans l’action permet l’exploration intérieure et extérieure sans la prise de risque que fait courir le réel. La visualisation guidée par exemple, l’expression métaphorique par l’image mentale ou physique, le développement de l’intuition sont des chemins extraordinaires pour découvrir ses pouvoirs. Parfois, ils ne sont pas ceux que l’on croit. Ce n’est qu’ensuite que vient l’épreuve du réel et de l’action qui demande d’autres compétences.

CDM :  Comment avoir suffisamment de confiance en soi pour activer ses pouvoirs ?
Nathalie Vogelsinger-Martinez :
  A moins d’avoir traversé l’enfance et l’adolescence entouré d’un amour et d’un soutien sans faille de la famille, de l’entourage et de l’école, la plupart d’entre nous manquons de confiance en soi. C’est donc un défi qu’il faut relever essentiellement par la connaissance de soi. J’ai remarqué que nombreuses personnes souffrent du « syndrome de l’imposteur » c’est-à-dire qu’elles pensent qu’à un moment où un autre leur incompétence fantasmée (elle est rarement réelle) va être démasquée. Travailler sur « ce que je ne veux pas qu’on sache de moi » est un bon début qui relève rarement de la confession mais plutôt de la mise en mots, donc de la mise à distance d’une peur informulée et souvent plus d’actualité.

CDM :  Vous intervenez comme une sorte de gourou ?
Nathalie Vogelsinger-Martinez :
Absolument pas! Le gourou manipule les âmes pour obtenir des avantages financiers et narcissiques dont il profite au détriment de celui qu’il accompagne. En tant que coach, ma démarche est totalement tournée vers le bénéfice du client en utilisant des outils qui fonctionnent pour lui. Je cherche également à le rendre autonome dans son déploiement.

CDM : Et la vie personnelle du dirigeant ?
Nathalie Vogelsinger-Martinez :
Après plus de dix années d’accompagnement de dirigeants, je peux affirmer que derrière tout objectif professionnel hyper concret se trouve un objectif personnel, son atteinte est un levier puissant pour le changement souhaité, et pour l’obtenir, il faut aller chercher la pépite dans l’imaginaire, et la mettre en forme dans le réel aussi prosaïque que développer son portefeuille clients ou réussir une négociation.

CDM : Le coaching est-il toujours à la mode ?
Nathalie Vogelsinger-Martinez : Il se vide petit à petit de son sens et de sa crédibilité, mais le « coach » digne de confiance est avant tout un guide, une personne éclairée et éclairante susceptible d’amener son client sur le chemin de la découverte de lui-même et de ses super pouvoirs.

*Nathalie Vogelsinger-Martinez est coach certifiée Médiat-Coaching.