Les robots traders de Wall Street

Chez Amazon, le géant de la vente en ligne, les drones – des engins volants sans pilote, capable aussi bien de taches inoffensives comme le déminage de routes en Afghanistan que de bombarder une cible via une commande à distance, remplaceront bientôt les livreurs, tandis que leurs homologues magasiniers automatisés préparent les commandes.
En Angleterre, c’est Rowa, un robot, qui amène les ordonnances dans les officines et en ramène les médicaments, tandis que 70 % des ordres de Bourse du marché des actions de Wall Street sont déjà passés par des robots traders. Entre Terminator et Robocop, la Corée du Sud fait, elle, surveiller ses frontières par des robots sentinelles armés jusqu’aux dents. Ces exemples disparates et disséminés dans le monde entier démontrent la généralisation de cette mutation cruciale et qu’aucun domaine de notre vie ou de notre travail ne pourra bientôt y échapper.
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3 millions d’emplois à la trappe avant 2025

Ainsi, selon une étude de Roland Berger publiée par le Journal du dimanche, en 2025, trois millions d’emplois auront disparu et 20 % des emplois seront passés à la trappe en France du fait des automates. Tous les secteurs seraient menacés en dehors de la santé de la culture et de l’éducation. Mais d’autres faits corroborent une vision plus pessimiste quand des analystes financiers, des comptables et des traducteurs perdent déjà leurs emplois. A l’avenir, seule une élite dont l’intellect serait inaccessible au commun des robots serait à terme à même de tirer son épingle du jeu. N’est-il pas déjà vrai qu’il faut dix fois moins de salariés à Google qu’à Saint-Gobain pour produire un million de dollars ? Et pour s’en tenir au cas d’un des géants de la Silicon Valley, la Google Car n’a-t-elle pas été capable de franchir 700 000 miles sans chauffeur et sans le moindre accrochage ? Les chauffeurs de taxis parisiens auront bientôt d’autres concurrents auxquels faire face…
Traducteurs automatiques ultra-performants, algorithmes écrivant la trame d’un «papier » de journaliste, cours sans intervention humaine, plans d’architecte dessinés automatiquement : la partie émergée de l’Iceberg ? On est en droit de s’interroger sur les professions intellectuelles de demain ? N’aura-t-on bientôt besoin que d’une élite, capable de concevoir ces super-machines en train de nous dérober notre travail !
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Les systèmes robotiques : un marché très prometteur

Selon la Fédération internationale de la robotique (IFR), les robots de services professionnels se trouvent en agriculture, pour la traite laitière, ils explorent l’espace et les fonds sous-marins spatiale, ils nettoient, construisent et démolissent, gèrent la logistique, les courriers, mails, les cargos, etc… diagnostiquent des maladies, assistent pour les opérations ou des thérapies, défendent, secourent, déminent, surveillent le ciel et les mers, mais aussi arrivent dans les relations publiques pour accueillir et guider dans un hôtel, un restaurant, un magasin… Un marché des systèmes robotiques estimé  à plus de 30 milliards de dollars. Affaire à suivre.