Des études et des analyses concordantes

Selon un récent baromètre de l’Apec, le recrutement de nouveaux cadres en France devrait représenter entre 248 000 et 271 000 personnes en 2018, soit une augmentation du nombre d’embauches de 13 % sous ce statut par rapport à l’an passé.  Comme l’explique  Jean-Marie Marx, les recrutements de cadres vo,nt atteindre un niveau élevé en 2018, avec des indicateurs économiques au vert. Il conforte cette prévision en mettant en évidence la confiance des entreprises solide, ce qui devrait profiter à tous les  secteurs et toutes les fonctions,  après un exercice  2017 déjà en bonne forme. Une étude du cabinet Robert Half anticipe aussi une reprise du pouvoir des cadres sur les employeurs pour l’année à venir, consacrant 2018  comme l’année de la reprise de l’emploi des cadres.

La reprise économique profite aux cadres

Nous l’attendions, elle est arrivée ! La reprise économique a montré ses premiers effets et devrait continuer sur sa lancée en 2018 et 2019. Selon un bilan provisoire de l’Insee, 253 500 nouveaux emplois auraient été créés l’an passé, tout secteur confondu, le chômage reculant  de 0.7 point pour passer sous la barre des 9 %, un palier jamais enregistré depuis 2011 !  Et 2018 s’annonce encore plus prometteuse, notamment pour l’emploi des cadres. Un récent baromètre de l’Apec anticipe en effet 13 % de recrutements de cadres supplémentaires par rapport à 2017, la tendance devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2020 avec un volume d’embauches autour de 250 000 personnes par an. Grâce aux perspectives économiques prometteuses, les effectifs de cadres devraient progresser dans les entreprises à hauteur d’un cinquième.

La guerre des talents
oblige l’entreprise à revoir ses propositions d’emploi

Le retour de la croissance est évidemment la première explication à ce regain d’intérêt pour les cadres, d’après Jean-Marie Marx, le directeur de l’Apec. Les entreprises ayant retrouvé leur stabilité s’apprêtent à investir pour se développer. Une autre bonne raison est la transformation profonde de l’économie, qui donne naissance à des métiers nécessitant de plus en plus de compétences de haut niveau. La « guerre des talents », comme l’explique le directeur du site Cadremploi Thibaut Gemignani, va fatalement se renforcer et obligera les entreprises à recruter toujours plus de cadres, à « redoubler d’efforts pour les fidéliser et [les] attirer (…) ». Dans les années à venir, les employeurs doivent se lancer dans des campagnes de recrutement pour attirer et séduire les cadres.

Un retournement du rapport de force en faveur des cadres

Dans un contexte aussi favorable, l’année 2018 pourrait être l’année du retournement du rapport de force employeur-salarié, cette fois-ci en faveur des cadres, en termes de prétentions salariales, de conditions de travail et d’avantages divers. Les conclusions d’un récent sondage du cabinet Robert Half vont dans ce sens,  en tout cas pour certains métiers pour les quels les hautes compétences sont de plus en plus prisées par les employeurs. Le digital et l’informatique apparaissent, sans surprise, en haut du podium et le poste de Data Scientist comme le plus recherché. Les compétences en finance, gestion, conseils et audits financiers sont également des perles pour les employeurs, pour des postes dont le niveau de rémunération comme le nombre de recrutements tendent à la hausse. Dans tous les cas, si vous cherchez un emploi de cadre pour l’année 2018, vous pouvez vous tourner vers les grands noms de l’économie française. Selon une enquête publiée par le Figaro et Cadremploi, Bouygues et LVMH auraient annoncé des campagnes de recrutement massives (3300 nouveaux cadres pour Bouygues en 2018 et 2050 pour LVMH). Et le top 10 des recruteurs français en matière d’emploi-cadre compte des groupes comme Vinci, BNP Paribas, Eiffage, Société Générale, Saint Gobain, La Poste, Axa France, Orange, Air France, Veolia…