1 actif sur 2 veut devenir indépendant

Pas moins de 14.3 millions de Français désirent devenir indépendants, soit 57 % des actifs, selon un sondage IFOP réalisé cette année 2017 à l’occasion du salon SME (ancien salon national de la micro-entreprise).

12 % des Français travaillent déjà en indépendant* et un quart ont une activité free-lance complémentaire à leur source de revenu principal, par réelle nécessité économique, pour rémunérer leur passion ou pour tester un projet tout en conservant la sécurité salariée.

*Le travail indépendant regroupe ici tous les actifs qui travaillent sans contrat de travail et sans lien de subordination avec leur donneur d’ordre.

Une formation et un accompagnement pour se mettre à son compte

Si les motivations à devenir free-lance concernent essentiellement l’envie d’autonomie et la liberté de gérer son équilibre personnel et professionnel, les freins persistent. De nombreux entrepreneurs dans l’âme hésitent aujourd’hui à sauter le pas : si 57 % désirent  travailler à leur compte, seulement 26 % se sentent prêts en l’état actuel de l’économie et des dispositifs proposés par le gouvernement.

La moitié des sondés souhaitent une formation et un accompagnement dans la mise en route de l’activité de free-lance. 1 sur 2 espère moins de formalités administratives et  est prêt à se lancer s’il conserve la garantie de l’indemnité chômage en cas d’échec entrepreneurial.

Malheureusement, ce second point n’est pas évident au vu du fonctionnement de l’assurance chômage, aucune cotisation obligatoire n’étant versée au titre du chômage pour les professionnels affiliés au Régime Social des Indépendants, dans tous les cas, le versement des indemnités Pôle Emploi est conditionné à la preuve d’un lien de subordination (inexistant pour les free-lances).

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L’assurance-chômage « universelle » boosterait le freelance

Des assurances facultatives et complémentaires pour le chômage des dirigeants existent, telle la GSC (Garantie Sociale du Chef d’Entreprise), qui vous propose, en tant que  travailleur indépendant de cotiser à titre privé pour pouvoir bénéficier d’un équivalent Pôle Emploi en cas de perte d’activité. Attention, une durée minimum de cotisations est requise pour pouvoir toucher des indemnités chômage intéressantes. Cette solution s’avère plus appropriée si votre activité est déjà sur les rails, pour vous prémunir d’une faillite à moyen ou long terme.

C’est un engagement de campagne d’Emmanuel Macron qui jusqu’à présent a tenu ses promesses : « Nous permettrons à tous les travailleurs d’avoir droit à l’assurance-chômage », a-t-il promis. « Les artisans, les commerçants indépendants, les entrepreneurs, les professions libérales, et les agriculteurs disposeront, comme les salariés, de cette protection. »

Le Portage salarial apporte les avantages du statut salarié

Si vous hésitez à sauter le pas, vous pouvez envisager le portage salarial. Ce statut vous permet d’émettre des factures tout en bénéficiant des avantages du salarié. Plus exactement, en signant un contrat de portage avec une société dédiée, vous développez  votre clientèle en toute liberté, fixez vos tarifs et émettez des factures. Le chiffre d’affaires que vous  réalisez est encaissé par la société de portage qui vous reverse ce montant sous forme de salaire, déduction faite des cotisations sociales et des frais de gestion.

Premier avantage, les cotisations sont celles d’un salarié du régime général de la Sécurité sociale, ensuite, si vous rompez le contrat avec la société de portage, vous pouvez bénéficier des indemnités Pôle Emploi dans les mêmes conditions qu’un contrat de travail classique. Enfin, les sociétés de portage proposent généralement un service de suivi de comptabilité et de gestion des obligations administratives pour vous décharge professionnel.

« Il est urgent de créer les conditions d’une économie inclusive et durable au profit de l’emploi des Français, expliquait le Président de la Fédération des Entreprises du Portage Salarial Guillaume CAIROU dans le cadre du sondage IFOP. Le travail indépendant en est une des solutions. Il convient d’apporter de nouvelles protections au travail indépendant et de sortir de l’opposition entre salariés et travailleurs indépendants. »