Du copier-coller dans un monde ultra concurrentiel, de la simplicité produit à l’entreprise libérée, la startup a un modèle économique mais aussi une vision stratégique et un mode de management qui lui sont propres… Quels sont ses traits caractéristiques ? Faut-il adopter ses codes, penser comme elle pour être plus performant ? Zoom sur le mode de fonctionnement d’une startup, sur ses avantages et ses risques.

Vous avez le droit de copier, sans tomber dans l’illégalité

Dans le monde des startups, les concepts se suivent et se ressemblent… Et cela ne choque plus personne ! Être une startup, c’est accepter d’évoluer dans un environnement ultra concurrentiel, dont les barrières à l’entrée sont vite brisées. C’est la possibilité de s’inspirer d’un concept existant pour développer le même type de projet ou à l’inverse se faire piquer un concept pour se voir concurrencer !
Mark Zuckerberg (Facebook) apparaît aux côtés d’Evan Spiegel (Snapchat) pendant une conférence alors même que le premier vient de copier le concept de l’autre ? Les startupers l’acceptent et l’assument sans rancune !
Point de vigilance : s’il est toléré de s’inspirer de concepts existants, il est évidemment illégal d’exploiter un brevet sans autorisation.
Lecture associée  Portrait du startuper français en 2017

« La simplicité est plus difficile à atteindre que la complexité »

Steve Jobs disait : « la simplicité peut être plus difficile à atteindre que la complexité ; il faut travailler dur pour bien penser et faire simple (…). Effectivement, une offre qui plaît au consommateur actuel est une offre facilement prise en main, utilisable de suite. Le défi des startups est de supprimer les fioritures pour ne conserver que l’essentiel, à savoir ce qui crée de la valeur ajoutée au produit/service.
Lecture associée  Comment créer un pitch qui frappe l’esprit et touche le cœur

Développez votre offre de manière itérative, sans proposer un produit défaillant

Les startups créent et recréent au fur et à mesure de retours client. Le modèle itératif, qui consiste à lancer un produit rapidement pour le développer graduellement, a son avantage sur des marchés ultra innovants où le cycle de vie des produits est de plus en plus court et où il s’agit de faire vite pour se positionner. Cela permet aussi de démarrer avec des moyens plus faibles pour croître au gré des évolutions de l’entreprise.
Point de vigilance : on ne lance pas un produit non-fini qui ne satisfait pas le client. La première version, même si elle ne dispose pas de toutes les fonctionnalités envisagées, doit répondre au niveau de qualité attendue.

Faire et ne pas faire de business plan

Le business plan jugé trop long et fastidieux à rédiger n’a plus la cote. Aujourd’hui, les startups revendiquent l’approche terrain, la tenue d’un journal de bord pour les aider à prendre des décisions et la formalisation du modèle économique en quelques points clés (ce que l’on appelle le business model canvas).
Point de vigilance : si cette vision de l’entrepreneuriat est parfaitement adaptée au mode de développement itératif d’une startup, elle n’en reste pas moins éloignée des attentes des financeurs. Si l’absence de business plan semble plus acceptée outre Atlantique, les financeurs français exigent encore et toujours la formalisation d’un tel document.
Lecture associée  Mon business plan à la poubelle !

L’entreprise libérée comme modèle du futur

Chez Google la hiérarchie est présente mais reste discrète et les salariés plutôt répartis par projet que par service. Favoriser la prise d’initiative, donner la liberté d’action aux collaborateurs, et la liberté des horaires et lieux de travail notamment grâce aux outils du télétravail, supprimer au maximum les contraintes administratives ou de reporting, telles sont les ambitions des nouvelles entreprises. Ce type d’organisation favorise la créativité, l’innovation et pousse à la croissance rapide sans bureaucratie, avec des décisions tranchées plus rapidement… L’entreprise libérée va plus vite dans la mouvance des contraintes actuelles de marché.
Point de vigilance : favoriser l’autonomie de vos collaborateurs : oui, mais un minimum de reporting s’impose au risque de voir vos projets échouer dans les délais. Votre rôle, en tant que dirigeant ou manager, est de trouver le juste milieu et vous adapter aussi aux capacités d’autonomie de chacun de vos collaborateurs.
A lire aussi Comment devenir une entreprise libérée