Xavier Niel : rester en France !

Fondateur de Free et de l’école 42 dédiée à la programmation informatique pour tous, actif depuis 2010, il a investi 30 millions d’euros dans 150 startups dans les marketplaces du Web, les logiciels et application mobiles pour améliorer la relation client des entreprises
Sa recommandation : rester en France pour créer votre entreprise ! Contrairement à ce que l’on peut penser au vu de l’humeur ambiante de notre pays, l’environnement entrepreneurial y est extrêmement favorable (aides financières publiques, avantages fiscaux pour les nouvelles entreprises, services d’accompagnement hyper développés…), alors qu’aux États-Unis, eldorado des startups, notamment dans la Silicon Valley, « les aides de l’Etat, c’est zéro, affirme-t-il, vos associés vont partir avant que vous n’ayez fini de rédiger les statuts, ils vont repomper l’idée dont vous avez parlé avec eux, les salariés ont une fidélité nulle, les gens de la technique ont un niveau très inférieur en étant payés trois fois le prix [par rapport à la France] et vous arrivez dans un monde de compétition horrible (…). »
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Xavier Niel, crédit FreeIliad
Xavier Niel, crédit FreeIliad

Jacques-Antoine Granjon : rester libre
le plus longtemps possible

Fondateur de Vente-privée, actif depuis 2007, il a investi  5 millions d’euros dans 30 startups dans des entreprises à l’export, des startups tournées vers l’internationalisation
Sa recommandation : de nombreux entrepreneurs montent leur boîte par goût de liberté, mais se retrouvent rapidement pieds et poings liés une fois leur capital ouvert à des investisseurs. Avant de vous précipiter vers la recherche de financements, réfléchissez : en avez-vous vraiment besoin de suite ? Êtes-vous prêt à faire des concessions sur votre bébé entrepreneurial ? Créez d’abord le produit, cherchez des clients, validez que votre projet est bon, avant de vous enchaîner avec des actionnaires dont vous deviendrez dépendant. En bref, restez libre le plus longtemps possible !
« Ce qui fait la réussite, c’est l’offre, l’exécution quotidienne, la vision du fondateur sur le long terme et sa capacité à générer le cash-flow lui permettant de rester indépendant », dit-il.

Thierry Petit credit lsa-conso.fr
Thierry Petit credit lsa-conso.fr

Thierry Petit : avoir un technicien
dans l’équipe fondatrice

Cofondateur de Showroom-privé, vice-président de l’association France Digitale, actif depuis 2010, a investi 1.1 million d’euros dans 18 startups des  nouvelles technologies et de la FinTech, notamment dans BlaBlaCar ou SigFox (réseau pour les objets connectés).
Sa recommandation : savoir s’entourer ! « Je ne connais aucune réussite en solo. À chaque fois que j’ai créé une entreprise seul, je me suis trompé », avoue-t-il. De plus, une équipe qui dispose d’une compétence technique dans le cœur de métier visé a plus de chances de réussir « Pour tout projet, on peut avoir une bonne idée, s’il n’y a pas d’exécution, cela ne fonctionne pas. Un bon ingénieur peut comprendre le marketing (…). Un bon marketeur ne saura pas développer [des systèmes informatiques]. »
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Catherine Barba crédit modelab.fr
Catherine Barba crédit modelab.fr

Catherine Barba : changer le monde !

Serial entrepreneur du e-commerce, ancienne directrice générale de iFrance, fondé par Marc Simoncini (société précurseur dans l’hébergement Internet), active depuis 2016, elle a investi 250 000 euros dans 12 startups de l’e-commerce.
Sa recommandation : soyez obsédé par l’impact de votre produit/service sur le client final, qu’il soit un particulier ou une entreprise. Cherchez à changer le monde, à apporter du mieux dans notre société.  « Les bons entrepreneurs sont ceux qui veulent avoir un impact et savent se mettre en mouvement au bon moment. », affirme-t-elle.

Fabrice Grinda crédit suggest-keywords.com
Fabrice Grinda crédit suggest-keywords.com

Fabrice Grinda : Décider
en dehors de toute émotion 

Précurseur du Web – cofondateur du site Aucland.fr (en 1998) puis serial entrepreneur aux États-Unis, actif depuis 1998, il a investi 50 millions d’euros dans 150 startups, notamment Airbnb, Alibaba Group, BlaBlaCar.
Sa recommandation : pour créer votre entreprise, détectez un secteur porteur, c’est-à-dire un marché suffisamment grand dans lequel les consommateurs sont insatisfaits de l’offre existante ainsi qu’un marché où le Web est utilisable pour pallier ces lacunes.
Sa deuxième recommandation : éviter l’émotionnel ! « C’est la plus grosse erreur que j’ai commise en tant qu’investisseur [à savoir retenir un projet sur des critères émotionnels]. » Ce conseil de business angel à business angel s’applique aussi aux créateurs d’entreprise : ne choisissez pas vos partenaires sur des critères personnels, mais bien sur leurs compétences et savoir-être professionnels.
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