Ma P’tite Culotte, la nouvelle marque de lingerie qui fait boom

L’entreprise propose la vente de dessous féminins qui bousculent les standards habituels. « Nous revisitons la séduction sous l’angle de l’humour et de l’audace, pour forger un lien de complicité nouveau dans le couple », explique Charline Goutal, la fondatrice de la marque. Et ça marche ! Les produits Ma p’tite culotte, près de 150 modèles depuis sa création en 2013, se positionnent sur un créneau jusqu’à présente inexploité. Ni lingerie d’entrée de gamme, sans saveur, ni lingerie dans laquelle les femmes se sentent mal à l’aise au quotidien ni lingerie érotique. « Notre valeur ajoutée est que Ma p’tite culotte peut s’offrir entre femmes, explique Charline Goutal. On n’offrira pas une culotte bas de gamme en coton à une amie ou une lingerie très sexy. Avec nos modèles, on sort du côté très traditionnel de la lingerie. D’ailleurs en France, sur ce marché, seulement 8 % des acheteurs sont des hommes. Chez nous, ils représentent 30 % », souligne-t-elle pour illustrer son positionnement.

Les difficultés à casser les codes de la lingerie

Mais casser les codes de la lingerie traditionnelle n’a pas été de tout repos pour Charline Goutal. Passionnée de mode depuis l’adolescence, elle imagine ses premiers modèles dès le début de ses études. Après le bac, elle intègre l’école de commerce ESSEC et prend des cours du soir en stylisme pour nourrir sa passion. « Je savais déjà que j’allais faire quelque chose dans l’univers lingerie et en entrepreneuriat. (…) En sus de la mode, j’ai une appétence pour les chiffres, la partie achat, le sourcing (…). », aime-t-elle raconter lors de ses interventions publiques.
Au début de la marque en 2013, Charline Goutal a de grandes difficultés à trouver des fournisseurs. Elle manque de structure et de capital pour susciter la confiance, et peine aussi à convaincre des financeurs. Les banques ne croient pas vraiment à cette jeune entrepreneure, désireuse de se faire une place dans le cercle très fermé de quelques grands noms du marché de la lingerie. Manque d’expérience et de crédibilité… Elle voit même sa première production de modèles arrêtée à cause de la faillite de l’atelier de confection de ses produits.

Un seul coup de pouce pour gagner la confiance des financeurs

Après ces multiples déconvenues, Charline Goutal frappe à la porte de l’organisme Réseau Entreprendre, qui l’aide à structurer son business plan et lui donne le coup de pouce financier qu’il fallait. Ce soutien déclenche la confiance des partenaires et les financements nécessaires arrivent enfin. Sa rencontre avec Pierre Van Gansen, spécialiste du digital, fera le reste. Ils s’associent quelque temps plus tard pour partager l’aventure entrepreneuriale Ma p’tite culotte.
Depuis plusieurs mois, l’entreprise se développe et fait parler d’elle. Elle a bouclé une levée de fonds de 2 millions d’euros en décembre dernier et ouvre un showroom de 200 mètres carrés en plein Paris. Charline Gouttal et Pierre Van Gansen souhaitent doubler leurs effectifs d’ici la fin 2017 et partir à la conquête de clients internationaux.

Ma P’tite culotte devient Naïa

Ma P’tite culotte devient Naïa, le choix de la marque nouvelle s’impose avec les perspectives de développement.
Charline Goutal et Pierre Van Gansen visent maintenant un univers plus large et marque leur souci de l’environnement. Il s’agit en fait d’une diversification des produits, avec une gamme comportant vêtements à porter à la maison, bijoux, box et capsules pour homme… Le choix de ce nom de marque présente de nombreux atouts, plus court, plus accessible, il devient plus exportable, ce qui devrait faciliter une exportation de la griffe qui vend déjà à l’international grâce à son site.