La peur de faire une erreur et le manque de confiance incitent à multiplier les règles qui alourdissent le processus de décision. Vous avez beau chercher conseil, lire, vous documenter… il arrive un moment où vous ne pouvez compter que sur vous. Et si vous êtes hésitant et vous sentez encore addict à cette prothèse décisionnelle, voici des repères pour vous en sortir.

Dominez votre peur de faire une erreur et votre manque de confiance

Une émotion et un sentiment qui vous incitent à multiplier les règles qui alourdissent le processus de décision. Vous avez sûrement connu ou connaissez cette situation, pour vous aider à prendre une décision, vous avez trouvé un ami, un collègue, un patron que vous consultez régulièrement. Vous faites confiance à ses diplômes, ses expériences, ses réussites ou son autorité, autant d’atouts qu’il aurait plus que vous.
Chaque fois que vous avez une décision à prendre, vous écoutez tellement ses conseils qu’il devient votre béquille au point de lui reprocher le résultat quand il n’est pas celui que vous attendiez.
En réalité, vous manquez de confiance dans votre propre capacité à décider. Prenez vos propres résolutions, et vous serez surpris de constater qu’elles sont bonnes, ce qui va vous grandir à titre personnel et professionnel. Si vous êtes hésitant et vous sentez encore addict à cette prothèse décisionnelle, voici des repères pour progresser.
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1 – Lisez beaucoup, puis arrêtez de lire

De nombreux entrepreneurs se réconfortent dans les livres, toujours à la recherche de la prochaine idée qui les aidera à décider. Le plus difficile est de canaliser les informations qui par leur quantité peut vous paralyser. Veillez à avoir toute l’information nécessaire.
Collectez informations, données, conseils nécessaires, faites le tri et évacuez les contradictions possibles. Ne jamais accepter un élément flou, une imprécision, se méfier de toute généralisation, des a priori, des phénomènes de mentalité, des exclusives…  N’exagérez pas en analyse, apprenez plutôt par la pratique.

2 – Consultez des avis différents

Si vous parlez aux mêmes personnes, amis, collègues, famille, vous en retirez un point de vue limité. Pour en savoir plus, cherchez délibérément ceux qui ont un raisonnement différent. C’est facile, parfois ennuyeux, et même anesthésiant, d’écouter les personnes qui partagent le vôtre.
Vous prendrez de meilleures décisions si vous demandez l’analyse de personnes qui ressentent les choses différemment.

3 – Ecoutez votre intuition

Après avoir analysé de façon rationnelle les tenants et aboutissants, laissez votre intuition s’exprimer et vous donner l’intelligence de la situation qui fait toute la différence. C’est votre intelligence intuitive : capacité d’écoute, ouverture, décryptage de plusieurs paramètres en même temps, qui complète votre analyse rationnelle sans la remplacer.

Bien valider aussi l’absence d’une émotion : la peur conseille mal et peut amener une décision à côté de la plaque ou de fuite, ou de non décision. Evitez l’emprise d’une émotion quelle qu’elle soit.
Si vous ne voyez que des plus ou que des moins, arrêtez-vous et reprenez une autre fois le processus.
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4 – Restez flexible

La seule façon de continuer à prendre de bonnes décisions est d’être ouvert d’esprit et facile à vivre. Tout ne va pas tout le temps selon le plan prévu, et le changer, c’est être prêt à prendre des risques. Si vous vous accrochez à une décision mal orientée, en vous tenant à votre conviction de départ, vous pouvez vous retrouver obligé de la modifier : mieux vaut l’anticiper avant qu’elle ne s’impose.
Le contexte de plus en plus mouvant à l’heure numérique exige un cocktail de réflexions et d’actions, surtout quand vous manquez de visibilité à long terme. Le retour sur une action vous permet de corriger le tir, de rester prudent en menant des mini-décisions pour valider le bien-fondé de votre idée de départ.
Votre plan aboutira mais ressemblera plus à un zigzag qu’à une ligne droite.

5 – Décidez vite et assurez le SAV

Dans le contexte concurrentiel de l’entreprise, la fenêtre de tir de la décision est parfois étroite. Un long processus peut vous perdre en pertinence, même s’il peut vous rassurer. La procrastination est un superbe refuge., et au fil d’un raisonnement lent et long peut surgir découragement, perte d’énergie et au final résignation.
Réagir rapidement permet de voir la situation de façon concrète. Vouloir faire mûrir une conviction jusqu’à la certitude est le meilleur moyen de ne jamais décider. Il y a toujours une part d’inconnu et de risque. Cette prise en considération vous amène à suivre la mise en œuvre de votre décision dans ses effets positifs et négatifs, les données nouvelles que vous n’aviez pas imaginées au départ, les conséquences négatives à réduire.
A ce stade tout l’art consiste à transformer vos erreurs en succès.
Pour approfondir le sujet Cadres et dirigeants : mesurez la part de risque associée à vos décisions

6 – Assumez votre libre-arbitre

Maintenant assumez, si cela va mal, ne blâmez personne, et assumez. Vous n’apprendrez jamais si vous renoncez à vos responsabilités. Ou alors changez de métier, et entrez dans un autre type d’organisation où vous n’aurez pas de décision à prendre.
Le métier d’entrepreneur, de dirigeant ou de manager est de prendre des décisions, donc des risques. Et cela doit vous plaire d’assumer votre libre-arbitre, bon ou mauvais selon les cas. C’est votre marque personnelle dans des situations complexes, bourrées d’incertitudes effrayantes, mais tellement enrichissantes, car ainsi vous exercez le pouvoir palpitant d’agir, d’influencer, de réaliser et de gagner.