Co-fondateur du site américain CoFounders Lab, qui met en relation des entrepreneurs voulant s’associer pour créer une entreprise, Shahab Kaviani donne dans un article du Washington Post* 7 conseils pour réussir son financement participatif ou crowdfunding. Nous en reproduisons les grandes lignes qui s’appliquent aussi pour la France*.

 1 – Trouver par soi-même son investisseur principal

Par investisseur principal, on entend une personne qui fournira au moins 25% des fonds demandés. C’est à vous d’engager les démarches pour trouver par vous-même cet investisseur de départ qui amènera de la crédibilité à votre projet. Sa présence dès les débuts sur la plateforme de crowdfunding entraînera automatiquement l’arrivée d’autres investisseurs.

2 – Ne pas céder trop vite aux demandes des investisseurs

Bien souvent, les investisseurs demandent très vite d’avoir un siège au conseil d’administration de votre compagnie en échange de leur apport de fonds. Ne cédez pas à leur demande, sauf si cet investisseur est stratégique pour votre entreprise ou s’il apporte plus de 75% des fonds demandés. Un des compromis possible peut être également de proposer un siège d’observateur ou des actions sans droit de vote.

3 – Rester vigilant sur l’origine des fonds

Il est important de rester vigilant sur l’origine des fonds apportés. Il est possible pour cela d’utiliser les services de compagnies spécialisées dans la certification des fonds. Shahab Kaviani cite à titre d’exemple la société Rock the Post qu’il a utilisé pour CoFounders Lab, mais il en existe bien d’autres.

4 – Etre efficace

Il faut savoir se focaliser sur les investisseurs qui vont réellement vous apporter des montants importants. Pour cela, il existe une formule de calcul simple, explique Shahab Kaviani. Après plusieurs discussions avec vos investisseurs potentiels, établissez un pourcentage de la probabilité que vos prospects investissent. Puis multipliez ce pourcentage par le montant d’investissements que vous estimez qu’ils apporteront. Il vous suffit ensuite d’accorder en priorité votre temps aux investisseurs qui auront obtenu les scores les plus élevés dans vos estimations.
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5 – Tenir au courant des avancées du projet

Ce point est souvent négligé alors qu’il est essentiel de tenir au courant les investisseurs des avancées de votre projet : nouveaux clients, nouvelles acquisitions, etc. Les plateformes de crowdfunding proposent des services pouvant le faire automatiquement. Vous pouvez aussi en cas de petits projets envoyer des emails individuels aux principaux investisseurs concernés.

6 – Demander un feedback

Beaucoup d’investisseurs sont expérimentés et peuvent vous éviter de commettre les erreurs du débutant. N’hésitez pas à solliciter leur avis et cela même avant qu’ils ne vous apportent des fonds. Vous transformez ainsi vos investisseurs en véritables partenaires d’un projet.

7 – Inspirer la confiance

La capacité de convaincre un investisseur dépend avant tout de vous, de votre confiance en vous-même et en votre projet et du lien que vous allez tisser avec vos investisseurs. N’hésitez à montrer votre enthousiasme et votre détermination à réaliser votre projet. Si un investisseur potentiel sent la moindre hésitation, il se détournera de votre projet. C’est pourquoi il est important parfois de rencontrer physiquement vos investisseurs potentiels, car rien ne vaut une poignée de main pour gagner la confiance. Il faut savoir en outre créer le sentiment d’urgence qui fait que votre investisseur aura l’impression de louper l’affaire du siècle s’il ne finance pas votre projet.

* Pour lire l’article en entier, cliquez ici.
* Voir la liste des plateformes de crowdfunding françaises sur le site de l’APCE.




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Sophie Lhameen
Sophie Lhameen, journaliste multimédia (web et print), a travaillé pendant 15 ans comme journaliste spécialisée sur l'Afrique avant de devenir en 2008, rédactrice en chef adjointe du magazine Le MOCI (Moniteur du commerce international) jusqu'en janvier 2013. Ses centres d'intérêt : l'entreprise, le management, les ressources humaines, l'emploi, l'économie, l'intelligence économique et de l'international. Google+