Femme d’entreprises

Issue d’une famille d’entrepreneurs, le groupe Parisot, entreprise de meubles vendu au groupe Windhurst Industries, Laurence Parisot elle est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, et possède aussi un DEA d’études politiques à Sciences Po et une maîtrise de droit public. Après une collaboration avec Alain Lancelot, au sein du Centre d’études de la vie politique française, elle travaille à l’institut de sondages Louis-Harris dont elle devient directrice générale. En 1990, elle dirige l’institut de sondages IFOP, dont elle possède 75 % du capital et la société d’ameublement Optimum cédée au fonds de pension luxembourgeois GMS.

Patronne des patrons

Entrée en 2002 au conseil exécutif du MEDEF, elle succède à Ernest-Antoine Seillière en 2005 avec le soutien des fédérations professionnelles de la banque, des assurances, de la santé et du bâtiment. Elle se fait remarquer par des déclarations déterminées : « La liberté de penser s’arrête là où commence le code du travail », « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? », « libéral ne veut pas dire antisocial ». Elle met au centre de sa présidence la lutte contre le chômage et « l’entreprise au cœur de la société française » pour en faire « le moteur de l’ascension sociale ». Ses objectifs : modernisation du code du travail, abandon de la durée légale du temps de travail, système de capitalisation des retraites, liens entre patronat et société civile.

Ses « années magnifiques » au Medef

Réélue présidente du MEDEF pour trois ans, elle défend la «compétitivité équitable » et le développement de l’entreprenariat en France. Fin 2012, elle négocie avec les syndicats de salariés l’accord sur la flexibilité pour les chefs d’entreprise et une couverture sociale étendue pour les salariés. Afin d’être élue pour un 3ème mandat, elle sollicite une réforme des statuts du MEDEF, demande rejetée de peu. Pierre Gattaz, son successeur, vante les « années magnifiques » de son mandat. A son crédit : dialogue social dans l’organisation patronale, ses idées devenues des lois, telles la rupture conventionnelle, la représentativité syndicale, le report de l’âge de départ à la retraite, le code AFEP-MEDEF sur la rémunération des patrons.

Femme de pouvoir et d’influence

Membre du conseil d’administration de BNP Paribas, de la COFACE, du conseil de surveillance de Michelin, membre du Conseil économique, social et environnemental, du club Le Siècle et du groupe Bilderberg, elle rédige en 2007 un ouvrage de propositions économiques et sociales, intitulé « Besoin d’Air », puis chez Calmann-Levy « Un piège bleu Marine », critique du programme économique du Front national. A lire aussi Sa biographie, « Une femme en guerre », aux éditions l’Archipel, par Fanny Guinochet doit être complétée par les activités de Laurence Parisot depuis son départ du Medef. Elle veut en effet “rester dans le débat public” en participant à des émissions de débats sur les radios Europe et RTL, et pourquoi s’engager en politique ou prendre la direction d’une grande entreprise.