Baisse du nombre de dirigeants au chômage qui reste encore élevé

En 2017, plus de 50000 entrepreneurs ont vécu une liquidation judiciaire, ce qui reste un chiffre élevé même si on enregistre une diminution par rapport à l’exercice précédent. Et liquidation veut dire perte de  son job et d’un revenu, ce qui justifie si besoin était le projet du gouvernement de mettre en place une allocation chômage pour le travailleur indépendant. L’âge moyen du dirigeant en liquidation reste le même à 45 ans, l’entrepreneur le plus touché ayant plus de 50 ans (plus d’un tiers d’entre eux). Elodie Warnery, Directrice Générale de l’association GSC voit dans le recul du nombre de dirigeant sans emploi des 3 derniers exercices le signe du dynamisme des entrepreneurs  français, et  explique qu’au-delà  la perte de revenu « Lorsqu’un homme ou une femme perd son entreprise et par là même son emploi, il n’est pas juste question de perte de revenu mais de perspectives d’avenir pour lui et sa famille. Il y a là une problématique sociale. »

Les patrons de TPE les plus fortement touchés

Artisans-commerçants et gérants de TPE sont le plus touchés par la perte d’emploi, avec un impact sur des tiers, puisque 7 sur 10 faisaient travailler moins de 3 salariés, et plus de 1 sur 10 entre trois et cinq salariés. Ces défaillances touchent indifféremment tous les statuts juridiques, artisan-commerçant, société à responsabilité limitée, ou sociétés par actions simplifiées (SAS). Cette enquête met aussi en évidence une corrélation entre la fragilité des structures et  leur chiffre d’affaires,  9 entreprises sur 10 ayant un chiffre non connu ou au-dessous de 500 000 €.

Bâtiment, commerce, transports et logistique le plus impactés

Une amélioration des résultats des entreprises s’enregistre dans la quasi totalité des régions, la région du Grand Est et celle des Hauts de France ayant une nette amélioration alors que Provence Alpes Côte d’Azur enregistre un plus mauvais chiffre. En revanche les dirigeants du bâtiment et du commerce représentent à eux deux  plus de 50 % des  pertes d’emploi, même si leur nombre baisse chaque année depuis 2014. La construction s’améliore sur une année de plus de 10 % quand le commerce reste stable et le transport/logistique régressent,  les dirigeants qui se portent mieux se comptent dans les services aux entreprises, l’assurance et  les activités financières, l’industrie et les services aux particuliers.

La GSC couvre la perte involontaire d’emploi
du chef d’entreprise

La GSC association créée en 1979 et administrée par le Medef, la CPME et l’U2P  offre une réponse aux  indépendants au chômage, par un contrat d’assurance souscrit auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Générali, SMABTP). Veillant aux intérêts des dirigeants affiliés au régime en les informant et les sensibilisant sur les risques de l’entrepreneuriat et la perte d’emploi, elle  permet aux chefs d’entreprise d’être couverts en cas de perte involontaire d’emploi. La GSC couvre le dirigeant mandataire social révoqué ou non renouvelé, dans le cas où son entreprise est en redressement et liquidation judiciaire, à la suite d’un jugement  fixant un plan de cession, ou en cas de dissolution anticipée, cession, fusion, absorption, ou restructuration profonde. Les services apportés par la GSC  couvrent en plus un coaching professionnel et l’acquisition de points retraite. Le dirigeant qui le souhaite peut être accompagné dans son nouveau projet professionnel dès le début de son indemnisation, la GSC pallie   l’absence de cotisation retraite durant la période sans emploi, et offre le choix au créateur/repreneur en cours d’indemnisation de bénéficier d’un versement de six mensualités pour solde de tout compte sous forme de capital,  d’une indemnité différentielle ou d’un accompagnement financier de 9 mois en cas d’absence de revenu.

*La méthodologie utilisée : les sources exploitées pour faire cette étude viennent de l’étude des entreprises en liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de Commerce ou de Grande Instance, sans prendre en compte les procédures à l’amiable de dissolution ou de liquidation de même que les révocations des mandataires sociaux.
**Altares, leader de la Data Economy, valorise le patrimoine Data des entreprises en le transformant en performance économique, en fournissant, collectant, analysant et enrichissant les données pour les rendre « intelligentes » et en faire un outil de décision pour les dirigeants. Partenaire exclusif en France de Dun & Bradstreet,  Altares intervenant dans plus de 220 pays dans tous types d’entreprises (grands comptes, ETI et PME) réalise un chiffre d’affaires de plus 115 millions d’euros avec 420 collaborateurs.