Fondateur de la société
Infogrames  et président
de la marque Atari

Certains l’appellent Mister Robot pour ses paris d’entrepreneur, toujours tournés vers l’informatique et la robotique depuis ses débuts dans le monde des affaires. Fondateur de la société Infogrames en 1983 (édition de logiciels), d’Infonie (l’un des premiers fournisseurs d’accès à Internet en 1995), président de la marque Atari, numéro 2 des jeux vidéo dans le monde, Bruno Bonnell est, au début des années 2000, l’homme à suivre en France et à New York où il installe ses quartiers. Il pèse alors 1 milliard de dollars,  ce qui explique la grande médiatisation de sa chute soudaine en avril 2007. Sans que personne n’ait pu l’anticiper, le conseil d’administration d’Infogrames profite de quelques déboires boursiers pour remercier Bruno Bonnell, à la tête de sa société depuis 24 ans, et le remplace par Patrick Leleu, l’ex-DG de Bouygues.

D’obscurs montages
financiers et fiscaux révélés

Le PDG déchu rentre en France et les déconvenues se poursuivent. Un an plus tard, l’Autorité des Marchés Financiers révèle quelques manipulations de son cru pour le compte d’Infogrames (en revendant et en rachetant beaucoup d’actions entre 2002 et 2003, Bruno Bonnell aurait fait gonfler la valeur de ses titres de manière artificielle). En 2011, son divorce coûteux le pousse à restructurer entièrement son patrimoine personnel ; des décisions fiscales par ailleurs remises au goût du jour à l’occasion de sa prise de fonction en tant que député. La justice a rappelé cette année une optimisation poussée à l’extrême depuis son divorce, destinée à contourner l’ISF : une « situation d’endettement artificieuse (…) jouissant d’un train de vie considérable sur lequel il entretient l’opacité la plus totale », mentionne un jugement de la Cour d’appel de Lyon.
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Mister Robot fonde deux startups
et le salon Innorobo en France

Quoi qu’il en soit, c’est à Villeurbanne que l’homme d’affaires s’installe en 2007, à l’issue de ses aventures américaines. Bruno Bonnell n’abandonne pas ses amours pour les nouvelles technologies. Il perçoit avec clairvoyance les perspectives de la robotique et s’y lance avec ambition en fondant les startups Robopolis et Awabot. Cette dernière, très populaire dans le monde de la Tech’, est aujourd’hui leader sur le secteur des robots mobiles et robots de téléprésence. Bruno Bonnell est le fondateur d’Innorobo, le salon dédié aux nouvelles technologies et à la robotique en Europe qui se déroule plusieurs jours par an aux Docks de Paris. Il est aussi président de Syrobo, le syndicat français de la robotique de services.

Sa carrière politique démarre
avec Jean-Marc Ayrault et le plan
« France Robot Initiative »

Et c’est en 2012 que commence sa carrière politique. En 2012, Nicole Bricq, ministre du Commerce Extérieur dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, le nomme fédérateur à l’export de la famille de produits « Mieux communiquer », et en 2013, le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg lui propose de travailler le plan « France Robot Initiative », visant à faire de la robotique française un secteur économique stratégique pour le pays. C’est ensuite Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, qui le charge de perpétuer cette mission. Fin 2016, Bruno Bonnell soutient officiellement Emmanuel Macron à la présidence de la République. Sa candidature aux législatives dans sa région est la suite logique. Il bat Najat Vallaud-Belkacem et devient  cette année 2017  député de La République En Marche (LREM) dans la 6e circonscription du Rhône. Très investi dans la région Rhône-Alpes, Bruno Bonnell est également président du conseil d’administration de l’EM Business School.

Un homme d’affaires
très actif et médiatique

Bruno Bonnell est député LREM et serial entrepreneur, mais il est aussi
– élu entrepreneur de l’année par « Le Nouvel Économiste » en 1995
– chevalier de l’Ordre National du Mérite en 1997
– membre du conseil d’administration du Groupe Danone depuis 2005
– membre du conseil de direction du groupe Pathé SAS depuis 2008
– membre du conseil d’administration d’April depuis 2008
– membre du conseil d’administration de l’INSA Lyon depuis 2008
– créateur de la chaîne de télévision « Game One TV » (en partenariat avec le groupe Canal +) en 1998
– il joue le rôle du patron dans l’émission française « The Apprentice : qui décrochera le job ». Un flop pour M6 avec seulement deux épisodes de la version américaine pourtant très populaire lancée avec Donald Trump dans le rôle du patron tyrannique.