Cofondateur de Google avec Sergueï Brin

Larry Page obtient une maîtrise en informatique à Stanford dans la Silicon Valley où il rencontre Sergueï Brin et un MBA honoris causa de l’Instituto de Empresa à Madrid. Il invente le procédé PageRank qui classe les pages Web en fonction de leur popularité. Il fonde Google Inc. en 1998 avec Sergueï Brin. Google détient aujourd’hui de nombreux logiciels et sites web : YouTube, le système d’exploitation pour téléphones mobiles Android, Google Earth, Google Maps, Gmail, Motorola. En 2013, le groupe réalise, avec plus de 52 000 personnes, 59,8 milliards de $ US et 12,9 milliards de bénéfice net. Larry Page fait partie des 30 plus grosses fortunes mondiales.
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Larry Page, un rêveur qui réalise

Après le triumvirat avec Eric Schmidt comme PDG et Sergey Brin cofondateur, il assume maintenant le rôle de patron et pousse le mastodonte Google en l’adaptant à sa grande vision. Il réorganise, supprime des produits, unifie ceux qui restent et incite les ingénieurs à simplifier. Pour lui, l’impossible est probable. On dirait qu’il habite un univers alternatif où l’avenir est déjà arrivé. Il a un côté rêveur et réalisateur. Pendant une décennie, il a participé à la gestion de Google sur le mode traditionnel d’une entreprise américaine. D’une main ferme, il pousse maintenant la société entière à changer. Trois ans après, Google est plus puissant que jamais, classé 46ème dans Fortune 500. Le succès économique est indéniable : + 20% par an pour les 3 dernières années, avec un chiffre d’affaires dépassant 16 milliards de dollars le trimestre et une trésorerie d’environ 62 milliards de dollars.
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Google X, un complexe secret d’ingénieurs

Voitures sans conducteur, lutte anti vieillissement, lunettes… les projets sont multiples et innovants. Larry Page explique : «J’avais l’habitude d’avoir ce débat avec Steve Jobs et il me disait toujours : « Vous faites trop de choses. On ne peut faire bien qu’une ou deux choses à la fois. » La formule a fait des merveilles pour Apple, mais sa vision de Google est différente : « Nous aimerions avoir un impact plus grand sur le monde en faisant plus de choses. »  En moins de 4 ans, Google a lancé les voitures sans conducteur, Google X, un complexe secret situé quelque part dans la région de San Francisco, dirigé par Sergey Brin, le cofondateur de Google et concentre ses travaux sur des innovations de rupture en robotique et intelligence artificielle : voitures automates, lunettes de réalité augmentée (Project Glass), Internet des objets, ascenseur spatial, robots, réseau de neurones artificiel pour reconnaître la voix… Google a investi dans des startups, lancé une spin-off dédiée à la recherche en santé pour repousser le vieillissement…
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Une vision universelle et humaine

Une grande capacité à apprendre lui est reconnue autant que sa vision universelle. La mission de départ de Google « Organiser l’information mondiale et la rendre universellement accessible et utile » semblait ridiculement audacieuse, aujourd’hui pour lui elle « est probablement un peu trop étroite. » Il veut continuer dans l’inimaginable. La combinaison de sa vision et des résultats financiers a fait de lui l’Homme d’affaires de l’année Fortune 2014. Les véhicules autonomes poussent l’industrie automobile à dépenser des milliards en technologie dans l’espoir de rattraper son retard. Il possède une grande capacité à apprendre. Selon Ben Horowitz de Andreessen Horowitz. « Nous n’avons pas vu ce genre de chef d’entreprise depuis Thomas Edison ou David Packard à HP.”

Attirer les meilleurs talents du monde

Sa grande ambition ne plait pas à tout à tout le monde. Les critiques viennent des rivaux, des lobbies de consommateurs qui lui reprochent son pouvoir exorbitant et brutal. En Europe, une enquête antitrust en cours pourrait entraîner des milliards de dollars en amendes. La machine à cash avec la publicité finance en silence des projets fantastiques. Avec YouTube, Google Play Store et Android, il conforte son chiffre d’affaires sur le mobile en élargissant son portefeuille de produits. Ces investissements sont des paris sur « sur les tendances technologiques à long terme », qui attirent les meilleurs talents du monde à Googleplex, à Mountain View en Californie, pour construire un nouveau type de société pour une décennie ou deux.
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