Avoir un avis différent de celui du groupe est rarement confortable. Que faire ? L’exprimer au risque de s’isoler, peut-être même de déclencher un conflit ?  Ou bien se taire et renoncer au risque de se sentir frustré, voire agacé. Peut-on, tout seul, exercer véritablement une influence ? Observez cette situation : Guillaume, en réunion d’équipe semble penser que les objectifs fixés par son manager – qui anime la réunion – ne sont pas pertinents. Pourquoi selon vous son intervention va t-elle passer inaperçue ?

Probablement parce que dans sa façon d’exprimer son désaccord, Guillaume se plaint : il est confus en évoquant les difficultés sans les formuler clairement, il laisse ses collègues lui couper la parole. Sans argumentation, il n’arrivera pas à se faire entendre de ses pairs et de son manager. Alors s’opposer à l’avis général est-il un pari perdu d’avance ? Pas si sûr. Nous vous proposons d’activer trois leviers.

1/ Un point de départ : reconnaître ce qui nous rassemble

Avant d’exprimer son désaccord, identifier ce que l’on partage et le formuler clairement : un constat commun sur la situation, une idée majeure, une valeur que l’on veut défendre, un objectif à atteindre… Car le désaccord ne doit pas opposer : il aide plutôt à trouver une position commune.

2/ Travailler par hypothèse : ne pas formuler de  vérité

Une position différente est d’autant mieux tolérée qu’elle est avancée en souplesse, respectueuse des autres positions.  Affirmer son désaccord comme une certitude est contreproductif  – car perçu comme brutal donc agressif par autrui – : mieux vaut proposer son idée comme une hypothèse qu’il conviendra d’étudier et de valider ensemble.

Découvrez le troisième levier, ainsi que la vidéo de la réunion dans laquelle Guillaume va suivre cette logique en vous abonnant au Quart d’Heure Management du Gymnase. Et aussi dans cette édition, le conseil du coach qui explique pourquoi en sociologie, une minorité peut réellement exercer une influence sur la majorité, et ce, dans le temps et en profondeur.