Vous êtes souvent amené à prendre une décision à partir d’informations incomplètes ou inexactes, dans un délai serré et un contexte incontrôlable. Au-delà des modèles de prise de décision souvent complexes, voici 4 techniques de base pour améliorer votre capacité à prendre une décision.

Chassez ou minimisez toute émotion

Cela semble évident, mais vous avez dû déjà agir ainsi et prendre une décision rapide sous le coup d’une émotion. La recherche psychologique démontre que la qualité d’une décision est inversement proportionnelle au niveau de l’émotion ambiante. Plus son niveau est élevé, plus sa qualité sera douteuse. Séparer la grande joie ou la profonde déception ou tristesse à la base d’une décision vous fera gagner de l’argent, en tous cas le plus souvent en dépenser moins.
A chaque fois, extirpez de votre esprit toute émotion pour regarder objectivement les caractéristiques de la situation dans laquelle vous allez vous décider.
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Demandez des conseils fiables

Une équipe prend de meilleures décisions qu’un manager seul. Vous éviterez des échecs professionnels et des déboires financiers en demandant simplement l’avis de personnes que vous respectez pour leur compétence et leur jugement. Et consulter votre équipe peut devenir une puissante prise de décision tactique à la fois en interne et vers l’extérieur.
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Exploitez une liste de pondérations

Lorsque vous devez prendre une décision importante, vous pouvez recourir à une liste de pondérations de ses avantages et de ses inconvénients. Cette tactique sera efficace si vous lui attribuez une valeur pondérée pour chaque critère. Face à la décision d’un investissement, par exemple, donnez une valeur à chaque critère  sur une échelle de 1 à 5 en fonction de l’importance que vous lui attribuez (investissement initial, concurrence, potentiel de croissance, retour sur investissement, risques … etc.), et faites le total de la colonne Avantages et de la colonne Inconvénients.
La méthode n’est pas parfaite mais elle vous oblige à analyser chaque item et lui affecter un chiffre qui  devient un indicateur loin de toute émotion, et vous aidera à hiérarchiser les déterminants les plus importants d’un choix critique.
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Recourez à un consultant

Le consultant vous apporte un œil externe à votre organisation et une lecture différente d’une situation ou d’une problématique. Par la virginité de son regard et de sa réflexion d’observateur impartial, il peut vous aider à revoir votre jugement sur une affaire ou vous amener de façon indépendante à analyser de manière nouvelle la situation, ou à repositionner les circonstances et vous fournir une nouvelle perspective.
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Utilisez les modèles de prise de décision même s’ils sont tous imparfaits

La prise de  décision consiste à examiner des options et à les comparer pour choisir une action. Un modèle n’est jamais tout à fait neutre ou objectif, que ce soit le modèle rationnel, celui de la rationalité limitée, le politique, celui de la corbeille, le modèle cognitif de la hiérarchie des effets. Chacun a ses avantages et ses inconvénients car il met l’accent sur une caractéristique du processus de la décision.
A vous de trouver celui qui vous convient le mieux, chacun s’appuyant sur un but et un objectif définis et acceptés, une analyse des alternatives possibles et des conséquences, et des informations complètes à votre disposition.

Le « modèle rationnel » dit de « l’homo œconomicus »

Il part de préférences pour hiérarchiser et ordonner les critères et maximise la satisfaction en exploitant au mieux les ressources pour déboucher sur l’utilité. Il analyse et anticipe au mieux les circonstances et les événements pour prendre la décision maximale.

Le « modèle politique »

Il correspond à un cycle de négociation entre les protagonistes, basé sur des informations partielles et partiales émanant des décideurs concernés. Il représente bien le fonctionnement du monde des affaires, la bonne décision n’étant pas obligatoirement celle choisie par les décideurs, avec des effets négatifs (conflit différé, processus de négociation confus, pression d’intérêts privés, informations volontairement déformées).

Le « modèle de la rationalité limitée »

Il se base sur la difficulté de traiter l’incertitude, une décision sera juste satisfaisante, résultant de l’analyse des alternatives. Vous recherchez non l’action qui donne le meilleur résultat dans des conditions données, mais celle qui vous conduit au résultat jugé par vous satisfaisant.

Le modèle de la corbeille ou de « l’anarchie organisée » 

Il se caractérise par l’absence d’objectifs vraiment cohérents et partagés, un modus operandi peu défini, sans une supervision par son acteur. Une décision naît de la rencontre entre un flux de problèmes, de solutions, de participants et d’occasions de choisir. Comme une corbeille dans laquelle vous vous déchargez des questions, des solutions et des problèmes au fur et à mesure qu’ils apparaissent.
La solution attend que le problème correspondant apparaisse, la question attend la bonne réponse, la concordance fortuite entre les deux offrant l’opportunité d’une décision.
Ce modèle ne surestime pas la rationalité du décideur et conduit souvent à l’échec si dans le temps alloué, problème et solution ne coïncident pas.

Le modèle de la « hiérarchie des effets » 

Pratiqué en marketing pour étudier le comportement des consommateurs il s’articule autour de trois étapes :
– l’étape « cognitive » durant laquelle le consommateur s’informe sur le produit, – l’étape « affective » où il apprécie ou pas le produit et fait ses préférences,
l’étape « conative », (notion d’effort) qui le pousse à acheter.
Vous pouvez être un décideur cognitif (vous vous  décidez rationnellement à partir d’informations objectives), affectif ( vous préférez les sentiments aux faits) ou un décideur mixte (vous accordez une importance élevée aux deux).
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