Introduction, préliminaires et première impression

Les premiers moments de l’entretien sont délicats pour les deux parties. La plupart des personnes qui recrutent – et qui ne sont pas recruteurs de métier ou cadres au sein des ressources humaines – sont mal à l’aise au cours des premières minutes. Vous, en tant que candidat, vous devez être complètement préparé tant sur la plan physique qu’émotionnel quelle que soit la forme que va prendre l’entretien.  Le dirigeant, lui, malgré les apparences, n’est pas toujours confortable ni aguerri aux différents usages, techniques et étapes. Souvent il s’improvise intervieweur et n’est pas préparé à changer de rôle, et en général ne sait pas comment comparer de manière pertinente les candidats. Il agit et réagit avec ses tripes en fonction de ses expériences passées, avec à l’esprit les décisions d’embauche qu’il a prises qui se sont soldées par un échec. Observez bien celui qui vous reçoit, il a besoin de s’habituer au ton de votre voix, au débit de vos propos, à votre comportement et aux questions qui vous intéresse. Déjà à ce stade il essaie de vous évaluer, de jauger s’il peut vous faire confiance.  L’entretien n’a pourtant pas encore commencé, mais il vous évalue et jauge votre compatibilité globale avec l’entreprise, même si vous échangez des propos anodins sur le temps qu’il fait ou la grève du métro. Soyez-en sûr, dans ces préliminaires,  il est entrain d’élaborer une première idée sur vous, un avis de départ, une première impression, et ne l’oubliez pas, une première impression est toujours la bonne surtout si elle est mauvaise, et selon les psychologues une premier ressenti est difficile à inverser.

Le cœur de l’entretien et la façon de répondre du recruteur

En général l’introduction et la conclusion représentent 10 à 20 % du temps consacré, le principal revenant à l’interview elle-même.  L’entretient commence véritablement et doit permettre à votre interlocuteur de d’évaluer réellement l’intérêt que vous représentez pour lui  pour occuper le poste : il va mesurer votre passion, votre adaptabilité rapide à la culture, vos compétences techniques et votre motivation. Le recruteur inexpérimenté va se répandre en description du poste et  des enjeux que représente ce recrutement pour lui. Il vous revient de lui poser des questions sur l’‘historique du poste, les raisons de sa vacance, (insistez pour savoir s’il n’y pas un “loup” ou un “cadavre” dans les placards), et sur les enjeux et contradictions que vous aurez à gérer dès votre arrivée. Plus que la réponse en elle-même, observez bien son comportement, son aisance à vous répondre et la spontanéité de ses propos.
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La conclusion plus stratégique que tactique

C’est encore un moment très critique de l’entretien, cette partie commençant quand on vous demande si vous avez des  questions à poser. Ce point est très important car très souvent le recruteur occasionnel n’est pas enclin à passer beaucoup plus de temps avec vous s’il a obtenu les réponses qu’il souhaitait pour prendre sa décision. C’est négliger le fait que vous aussi vous avez besoin de récolter des infos pour éclairer votre réflexion et votre choix. A ce moment de l’entretien, vous devez éviter de commettre la faute de la plupart des candidats dans cette situation qui se complaisent dans des demandes de renseignements terre à terre ce qui risque de les disqualifier. Concentrez-vous sur les questions stratégiques qui vous rapprochent de l’objectif de l’entretien et par conséquent du poste, et laissez les sempiternelles questions sur les tickets restaurants, le remboursement des frais ou les avantages de la mutuelle…. Autant de sujets importants mais pas à ce stade où vous devez faire preuve de hauteur de vue et de stratégie.
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