A en croire les discussions de bureau en présentiel ou en télétravail, les pervers narcissiques seraient de plus en plus nombreux … ! Quiconque, souffre d’un patron tyrannique, d’un manager de mauvaise foi ou d’un collègue médisant crie au pervers narcissique ! Mais qu’ils soient ou non plus nombreux, il est certain qu’ils sont les plus dangereux des personnalités toxiques. Focus sur le Pervers narcissique, comment le reconnaître et le contrer.

Dr Jekyll et Mr Hyde

Centré sur lui-même, le pervers narcissique est dans un déni complet de l’autre, il le voit comme un objet, utile pour arriver à ses fins. Ce qui le pousse à prendre l’ascendant : un supérieur, par exemple, profite de sa position hiérarchique pour instaurer un lien de subordination (et d’admiration), un collègue joue de son ancienneté ou d’une expertise que vous n’avez pas pour prendre le dessus, …
Pour déstabiliser sa victime, le “PN” souffle le chaud et le froid, tel Dr Jekyll et Mr Hyde. Il se montre flatteur et séducteur puis malveillant et dénigrant, donne des ordres puis des contre-ordres, ses messages sont flous. C’est également le champion de la mauvaise foi ! Son objectif : vous mettre sous contrôle, vous fragiliser voire vous détruire.
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Répliquez plutôt que vous justifiez

Au quotidien, prenez soin de garder vos distances avec cet être malfaisant ! Évitez toute familiarité, toute confidence. Gare également aux nouvelles technologies, qui comme un fil à la patte, sont un moyen supplémentaire pour lui d’avoir (ou d‘étendre) son emprise sur vous.
Pour ne pas entrer dans son jeu vicieux, le premier réflexe est de ne jamais se justifier. Les pervers narcissiques prennent en effet un malin plaisir à démonter les arguments, à introduire de la confusion, etc. Au contraire, rétorquez ! Avec un peu de chance, votre répartie le déstabilisera au point de lui faire passer l’envie de vous chercher des ennuis. Mais méfiez-vous de certaines techniques, habituellement recommandées pour faire face aux personnalités difficiles,
la méthode de « l’édredon » (amortir les attaques exagérées ou de mauvaise foi en répondant à son interlocuteur par « c’est vrai », « c’est possible »),
la technique de « la boîte à oui » (répondre oui aux demandes ou affirmations de l’autre mais sur un air détaché),
la méthode du « disque rayé » (répéter «je n’ai pas besoin de », « je n’ai pas envie de » … jusqu’à lasser l’autre)…
Loin de calmer le pervers narcissique, elles ont tendance à décupler sa colère.
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Si le combat est mal engagé, fuyez !

Si malgré tout, vous êtes déjà rentré dans le jeu du pervers, pour en sortir, il faut prendre conscience que l’autre vous manipule, vous critique à tort…
Ce déclic vous permet de mettre fin à cette relation d’admiration, de fascination qui vous rendait jusque-là dépendant de votre bourreau.
Pour le combattre et alerter votre hiérarchie, pensez à réunir des notes, à lister des faits qui prouvent son comportement nocif… Ces preuves l’empêcheront aussi de démolir votre argumentaire, une fois mis à découvert ! Si vos collègues ou votre hiérarchie ne vous entendent pas ou si vous n’avez tout simplement pas la force d’engager le combat avec votre bourreau, la seule solution, alors est de fuir !
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