Sa mission essentielle est de collecter les données stratégiques de l’entreprise et mettre à sa disposition des informations et des outils fiables qui aident à prendre des décisions pertinentes. Très recherché, il porte un nom différent selon l’entreprise et le focus de sa mission : Chief data officer, responsable ou consultant BI/Big data, consultant BI (Business Intelligence), manager d’infocentre, consultant Datawarehouse, ou spécialiste ETL (Extract Transform Loading), data Scientist, ou encore expert BI/Big data, analyste R&D Big data…

Définir un projet d’informatique décisionnelle/big data

Il conçoit la meilleure solution d’environnement pour aider à la décision à partir de réunions (workshops) avec les acteurs concernés qui précisent les besoins et les contraintes de chaque service. Il planifie et évalue le budget à prévoir, coordonne le rôle des utilisateurs, des responsables métiers, des équipes informatiques…. Il définit les choix techniques, conçoit l’architecture du réceptacle des données, arrête leurs modes de stockage et d’organisation au sein d’un modèle. Il  choisit les outils nécessaires pour les acquérir d’une manière cohérente, développe des outils pérennes, fiables et évolutifs pour les extraire, et veille à la bonne rédaction des règles (guidelines) garantissant la meilleure exploitation des technologies ETL (Extract Transform Loading).

Animer un projet d’informatique décisionnelle/big data

Le consultant informatique décisionnelle/Big data travaille seul ou en équipe dans une grande entreprise. Une fois les outils d’analyse et de reporting configurés, il définit les besoins des utilisateurs dans un cahier des charges avec les spécifications fonctionnelles. Vient alors le temps des réunions afin de valider et classer les besoins, il définit les règles d’utilisation des technologies décisionnelles (use cases, arbres de décision…), et valide l’exploitation des données avec les techniques statistiques ou des algorithmes (Big data). Il conçoit les indicateurs et les calcule avec des tables de type datamart, vérifie l’intégration des résultats dans le reporting existant, met en place la restitution des données et la formation des acteurs en garantissant une présentation pertinentes par rapport aux besoins des utilisateurs dont il suit la formation à l’utilisation des outils décisionnels. Enfin il assure la recette technique et fonctionnelle des outils.
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Une responsabilité à connotation variable selon l’entreprise

Tout dépend de la coloration donnée à sa mission, il peut être spécialisé en business Intelligence, et travailler soit sur l’architecture et la collecte des données (datawarehouse), soit sur la restitution des données. Il y a aussi le consultant expert des technologies Hadoop, des bases de données No-SQL (bases en graphes, en colonnes…), des moteurs de recherche open data, qui élabore l’architecture Big data fiable en réunissant des briques et technologies différentes.
Le data scientist lui collecte les données et applique les algorithmes dans la perspective d’impacter l’activité de l’entreprise.
Dans une entreprise de taille importante, il peut jouer le rôle de directeur de projets BI et/ou Big data et manager une équipe de consultants ou de chefs de projet aux compétences complémentaires. Celui qui travaille dans une SSII ou en cabinet conseil est en général un spécialiste des questions technico-fonctionnelles et connaît parfaitement  les outils (Informatica, Cognos, Essbase…).
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Un profil technique à géométrie variable

Consultant informatique décisionnelle/Big data doit posséder d’excellentes connaissances générales en informatique – architecture des systèmes, bases de données, méthodologies de développement, CRM, ERP…, comprendre l’entreprise dans son contexte et ses besoins.
C’est avant tout un organisateur qui sait conduire des réunions, sachant faire exprimer les besoins dans le respect d’une méthodologie et des outils de tests. Pour la Business intelligence, il doit être rompu au langage de requête SQL, aux outils d’alimentation (ETL) de type Informatica, Datastage…, de reporting statique de type Business Object (BO), Cognos… et dynamique (OLAP) comme Essbase ou MS OLAP.
Pour le Big data, il doit maîtriser les technologies Hadoop, les bases de données No-SQL, et être à l’aise en matière de statistiques et d’algorithmie.

Des atouts comportementaux adaptés à sa mission

Le consultant informatique décisionnelle possède un talent relationnel pour communiquer de manière fluide et pertinente avec les experts métiers, les dirigeants de entreprise, la maîtrise d’ouvrage, et les différents acteurs d’un projet (développement, production informatique, sécurité…). C’est aussi un excellent rédacteur capable d’écrire un cahier des charges, en s’appuyant sur son esprit d’analyse et de synthèse pour présenter aux décisionnaires des éléments fiables leur facilitant  la prise de décision en intégrant la notion de ROI.
Sa grande expertise technique ne l’empêche pas de vulgariser le complexe pour le rendre compréhensible aux utilisateurs dont il doit savoir concilier les intérêts métiers, techniques et financiers, très souvent divergents voire contradictoires. Celui qui travaille en Big data doit faire preuve d’innovation et savoir convaincre les acteurs de l’entreprise de l’utiliser.
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Ce qui prépare le mieux à ce métier

Le consultant informatique décisionnelle est en général diplômé Bac+5 avec un master en management de projets, informatique, télécoms, statistiques, mathématiques… ou d’une école d’ingénieurs (informatique, télécoms, généraliste). Ce métier est souvent proposé aux jeunes diplômés qui y trouvent une opportunité de se former de manière concrète avant de devenir à part entière chef de projet, directeur de projets ou responsable BI.
Le data scientist vient souvent d’un laboratoire de recherche d’université ou d’un centre R&D. Avant d’occuper ce poste la plupart des consultants informatique décisionnelle ont exercé le métier de chef de projet MOE informatique, architecte technique ou SI, ou assumé des responsabilités opérationnelles dans des sociétés de conseil en système d’information et en organisation, des SSII, chez des éditeurs de logiciels ou des entreprises ou administrations utilisatrices.

Des postes riches d’avenir et des rémunérations en hausse

Le Big data révolutionne le job d’ingénieur et de consultant décisionnel, avec l’arrivée des technologies NoSQL le métier évoluant des techniques d’exploration déductives vers des méthodologies inductives. Le potentiel a priori immense du Big Data favorise les professionnels de la donnée qui doivent de plus en plus évangéliser les acteurs de l’entreprise.
Ce sont de plus en plus des experts et des pédagogues, dont la rémunération explose au fur et à mesure de leur spécialisation et de leur rareté, que ce soit pour le spécialiste des outils d’ETL, le développeur Hadoop, le data scientist, le développeur OLAP, ou encore l’expert en analyse prédictive. Très sollicités, leur rémunération s’échelonne de 40 000 à 90 000 euros selon l’antériorité et le périmètre des responsabilités.