Une fonction stratégique : acquérir les information pertinentes des concurrents, protéger celles de l’entreprise et les propager quand elles la favorise. Focus sur le métier Directeur de l’intelligence économique.

Surveillance des concurrents et des clients, veille des brevets et des  nouvelles technologies…

Entre théorie pure et recettes sécuritaires, géo-économie et pratiques quotidiennes, méchants espions et gentils managers, offensif et défensif, mondial et local, cognition et persuasion, knowledge managment, benchmarking, Signal Intelligence… difficile de s’y retrouver.
Le métier de l’IE est  devenu nécessaire avec la mondialisation et la concurrence internationale. L’entreprise, pour vivre et survivre, a besoin en permanence d’informations au niveau de sa stratégie et de sa prise de décision. La guerre économique exige l’intelligence économique, et l’intelligence économique exige des hommes compétents pour protéger les informations et les capter. Aujourd’hui l’entreprise doit en permanence anticiper les évolutions, l’information traitée lui permet de préserver son potentiel de développement, et de mener des actions, accroître ses parts de marchés, mener des stratégies d’influence, contrecarrer les éventuelles actions de déstabilisation…
L’intelligence économique prend de multiples formes : surveillance des concurrents, des clients, de la réglementation, des projets  des gouvernements nationaux ou de la Communauté Européenne, la veille des brevets, nouvelles technologies, nouveaux entrants…Elle précède le lancement de nouveaux produits, la recherche de nouveaux débouchés, les projets de diversification, mais aussi les  fusions-acquisitions, les attaques médiatiques… voire la recherche d’emploi.
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Intelligence économique : un vrai savoir sous des formes variées

L’info-stratégie étudie les conflits liés aux systèmes de transmission et communication; l’intelligence collective se confond quasiment avec la dimension culturelle de la condition humaine grâce aux TIC ; l’intelligence compétitive utilise des techniques de gestion des sources d’information pour s’assurer un avantage par rapport à la concurrence.
Elle garantit la maîtrise du patrimoine scientifique et technologique, la détection des menaces et des opportunités, l’élaboration de stratégies d’influence au service de l’intérêt de l’entreprise. Elle recouvre les méthodes destinées à mieux connaître les dangers et les opportunités et identifie les projets et les ressources des concurrents. Dépassant la simple veille,  chère au « renseignement », elle utilise les informations comme facteurs de décision et d’influence, et changer un rapport de force.
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Directeur de l’intelligence économique, l’homme qui lève le nez de son PC pour regarder le monde

Il s’agit d’un poste corporate de nature transverse qui exige des connaissances et qualités à géométrie variable. Le Directeur de l’intelligence économique d’une entreprise est en relation avec les responsables des différentes entités et services, opérationnels ou fonctionnels, branches, business Unit.
Responsable de la maîtrise et de la protection de l’information stratégique, il est rattaché à la tête de l’entreprise, participe au comité stratégique et doit savoir tout ce qui se passe dans l’entreprise. Il décline les orientations stratégiques et les objectifs opérationnels et définit les actes de surveillance, les enjeux, les actions et les moyens.
Sa mission est de protéger les informations, gérer les crises, mener des opérations d’influence et de lobbying en relation avec les acteurs concernés. Il sensibilise en intelligence économique  les managers, entretient des réseaux utiles à l’entreprise, fait respecter l’éthique et la déontologie, s’enquiert des aspects juridiques de l’intelligence économique et fait respecter la charte interne.

Son métier exige une capacité à porter des projets, des actions de pilotage d’influence et de contre-influence. Visionnaire à l’écoute de ses réseaux internes,  il jouit d’une grande force de caractère et de diplomatie. Il doit concilier les objectifs de son entreprise avec les incertitudes du marché et des concurrents et les autorités nationales et internationales. Il lui faut un esprit de finesse, la capacité de «sentir » les courants porteurs de l’époque, le mode de fonctionnement de gens parfois très différents imprégnés de cultures opposées, bien comprendre le discours du manager. De l’empathie et de la distance, il lève le nez de son PC pour regarder le monde.

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