Vous voulez comprendre les occasions manquées, les erreurs commises, les fiascos éprouvés… pour fourbir vos armes différemment et vous relancer dans la conquête du business. Voici des repères et des recommandations.

L’erreur la plus importante que vous pouvez faire

Celui qui échoue est certes celui qui a essayé et surtout celui qui n’a pas encore réussi. Le philosophe Charles Pépin appelle à une plus grande tolérance à l’égard de l’échec, en France celui qui a échoué est d’abord un entrepreneur qui a échoué, alors qu’outre atlantique c’est un homme expérimenté qui a tenté une action, c’est celui qui n’ pas encore réussi.
Ce qui compte, ce n’est pas l’échec mais la leçon que l’on tire, et de ne pas répéter la même erreur qui peut vous éliminer en affaires. La plus importante que vous pouvez commettre serait de ne pas prendre le temps d’examiner celles que vous avez commises.
Car revisiter votre passé, surtout les actions erronées, les mauvaises pistes suivies et les échecs flagrants vous rend plus opérationnel et productif. Le plus difficile quand vous êtes à votre compte, c’est de décider de le faire car personne ne vous y obligera, si ce n’est votre détermination à réussir et votre ambition.

L’échec, une occasion à saisir pour grandir

Une erreur est une transgression ponctuelle. Si vous la scrutez de manière scrupuleuse, vous constaterez qu’elle s’explique par une mauvaise habitude ou un travers de votre comportement dont vous n’aviez pas conscience. Faire cette découverte est la base incontournable de votre amélioration.
Si vous gardez la même stratégie, vous pouvez faire l’hypothèse que des circonstances comparables vont se présenter à nouveau, et que vous serez confronté à une décision de même type. En examinant ce qui vous a conduit à un échec, vous vous donnez un avantage pour l’avenir.

L’échec, une opportunité pour aider les autres à grandir

En tant manager, patron d’une équipe, le succès collectif dépend de l’apprentissage des erreurs que chaque membre sera capable de faire. Vous devez donner du sens à leur action, les former et les motiver, en célébrant les victoires remportées et en analysant ensemble les raisons des contre-performances, d’une décision stratégique mal appliquée ou détournée de sa finalité, et trouver ensemble comment vous pouvez gérer à l’avenir l’application et la réalisation de décisions semblables.

L’échec, l’occasion d’apprendre l’adversité

En partageant vos échecs et ce que vous en avez appris, vous formez votre équipe à mieux comprendre et appliquer les décisions stratégiques, vous leur montrez votre état d’esprit face à l’échec et votre réaction vertueuse. Cela les dédouane souvent de tout sentiment de culpabilité et libère leurs initiatives. L’échec étant admis, on en discute ouvertement, ce qui instaure une culture de l’auto-responsabilité.

Profiter d’un échec vous distingue des autres

Pour devenir le patron de votre affaire, vous devez vous hisser au rôle de leader, et montrer votre capacité autant à prendre une sage décision qu’un risque calculé. Le propre du leader est de se décider sans avoir pu analyser tous les paramètres qu’implique sa décision.
Réussir en s’avançant dans l’inconnu vous confère une aura de chef, qui sans pour autant être un casse-cou, et exige après une chute la force de reprendre le combat d’une manière différente.

L’auto analyse permanente pour changer de comportement

Votre job, c’est de rester sur la bonne voie, quelle que soit la vitesse de l’action. L’analyse stratégique des erreurs vous permet de déterminer vos points de vigilance dans telle ou telle situation déjà rencontrée.
Un exercice difficile et parfois humiliant, en tous cas temporairement désagréable, mais crucial car il vous fait grandir à long terme.
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Exemples célèbres d’échecs suivis de grandes réussites

Henry Ford, ruiné par sa  première entreprise monte l’empire Ford
Soichiro Honda, refusé chez Toyota, chômeur longue durée, bricole des scooters et se lance
Bill Gates abandonne Harvard, se plante dans une entreprise avec Paul Allen, puis lance Microsoft.
J.K. Rowling, mère célibataire dans la précarité, refusée par de nombreux éditeurs avant de devenir milliardaire avec Harry Potter.
Walt Disney, récidiviste ruiné du dépôt de bilan qui à force réalise son rêve
Thomas Edison éclairé par 1000 échecs avant de créer l’ampoule,
James Dyson testant  plus de 5000 prototypes d’aspirateur pendant 15 ans avant d’être aspiré par la réussite.
Steve Jobs, viré d’Apple, piètre manager, mais super visionnaire…
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