Parmi toutes les populations de travailleurs dans le monde, ce sont les Danois qui sont les plus heureux au travail, affirme dans un article le gourou danois du bonheur au travail, Alexander Kjerulf, auteur du livre Happy hour is 9 to 5*. Citant un sondage de l’institut Gallup, pour qui 18% des Américains sont démotivés au travail contre seulement 10% de Danois, Alexander Kjerulf établit une liste de 5 raisons pour lesquelles les Danois sont incontestablement plus heureux au travail que les Américains. Démonstration.

1 – Des horaires de travail raisonnables

Contrairement aux Américains pour qui un bon manager doit travailler 60 à 70 heures par semaine, passer trop de temps au bureau au Danemark n’est pas considéré comme un signe de bon management. Si vous restez tard au bureau c’est que vous ne savez pas déléguer ou que vous n’êtes pas à la hauteur de la tâche. Un fait confirmé par les chiffres de l’OCDE pour qui un Américain travaille en moyenne 1790 heures par année contre seulement 1540 heures pour un Danois.

2 – De l’autonomie dans le travail

Contrairement aux Etats-Unis où quand un patron vous donne un ordre, il vaut mieux obtempérer sans discuter, au Danemark très peu d’ordres directs sont donnés et ils sont plutôt présentés comme des suggestions. Selon le critère de “distance de pouvoir” dans les entreprises établi par le sociologue néerlandais Geert Hofstede, les Etats-Unis se situent à une échelle haute (40) tandis que le Danemark a le score le plus bas dans le monde (18). Concrètement cela se traduit dans les faits avec la possibilité pour les salariés d’une entreprise danoise de plus de 35 employés d’avoir des sièges au sein des conseils d’administration.

3 – Une bonne couverture sociale

Perdre son travail au Danemark n’est pas catastrophique, estime Alexander Kjerulf car les Danois bénéficient d’indemnités de chômage correspondant à 90% de leur salaire pendant 2 ans. De plus, leur couverture d’assurance maladie est toujours assurée contrairement aux Etats-Unis. Conclusion : si vous êtes Danois et que vous voulez démissionner car vous n’aimez pas votre travail vous ne prendrez pas de grands risques financiers en le quittant, ce qui amène les entreprises à bien vous traiter pour ne pas vous voir partir ailleurs.

4 – Formation continue pour tout le monde !

La politique de formation continue au Danemark date du milieu des années 1800 et elle est toujours très développée. N’importe quel salarié peut entamer une formation pour acquérir de nouvelles compétences. Cela fait des Danois des travailleurs qualifiés qui savent s’adapter dans des environnements changeants. Le Danemark est un des pays de l’OCDE qui est le plus actif en matière de politique de formation continue.

5 – Un concept typiquement danois

Il existe un terme danois qui veut dire “bonheur au travail” : il s’agit du mot “arbedjdsglaede” (“arbedje” veut dire travail et “glaede” veut dire bonheur). Ce mot existe aussi dans d’autres langues nordiques comme le suédois, le norvégien, le finnois, ou l’islandais). C’est donc la preuve que si le terme existe, le concept existe dans ces pays alors que cela n’est pas le cas pour l’anglais ou l’américain. Pour la plupart des Danois, travailler ne veut pas dire seulement gagner de l’argent mais aussi prendre du plaisir à travailler. Au contraire, pour Alexander Kjerulf, beaucoup d’Américains détestent leur travail mais considèrent cela comme normal.

Et vous qu’en pensez vous ? Bien entendu, souligne Alexander Kjerulf, il y a des entreprises américaines où il fait bon travailler comme Zappos ou Google et des entreprises danoises où l’ambiance de travail est détestable. Pensez-vous que nous ressemblons aux Américains en France ? N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et/ou à témoigner !

*Happy hour is 9 to 5




Article précédentLe Bien Etre Général à la place du PIB
Article suivantPoupée Barbie, businesswoman
Sophie Lhameen
Sophie Lhameen, journaliste multimédia (web et print), a travaillé pendant 15 ans comme journaliste spécialisée sur l'Afrique avant de devenir en 2008, rédactrice en chef adjointe du magazine Le MOCI (Moniteur du commerce international) jusqu'en janvier 2013. Ses centres d'intérêt : l'entreprise, le management, les ressources humaines, l'emploi, l'économie, l'intelligence économique et de l'international. Google+