La toxicité de votre chef est multiple et facile à identifier s’il crie, enfreint les règles, est immoral, cyclothymique, vous met mal à l’aise, vous harcèle… mais cela devient plus difficile de la repérer quand sa nocivité se cache dans des formes plus subtiles. Explications.

Le coût de la toxicité du chef

Il existe des comportements et des attitudes qui au fil du temps ont sur vous un effet émotionnel, psychologique voire physique, ce qui se traduit par la maladie, la baisse de productivité, ou l’absentéisme, avec des conséquences financières pour vous et l’entreprise.
Si vous avez un patron toxique, vous allez le payer, même si c’est simplement émotionnel. Anxiété, dépression, ou attaques de panique provoquées par un chef nocif coûte des milliers d’euros en salaires perdus ou frais médicaux.
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Identifiez la toxicité de votre entourage

Il vous appartient de vite évaluer le degré de toxicité de la personne avec laquelle vous travaillez. Plein de termes viennent à l’esprit pour définir un comportement nocif : « cynique », « insensible », « arrogant », « désagréable », « condescendant », « méchant » ou « tyran » … mais ces termes sont trop généraux. La liste ci-dessous vous aide à reconnaître les comportements, souvent non remarqués sur le moment et souvent oubliés, qui vous alertent qu’une personne est potentiellement toxique. Plus vous notez de comportements qui s’ajoutent ou se répètent, plus vos risques d’en souffrir augmentent au fil du temps.
Lisez soigneusement cette liste et cochez les comportements que vous avez constatés au moins une fois chez votre patron.
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Les signes plus ou moins subtils d’une personnalité toxique

– Il attend de vous une admiration excessive et se vante souvent de ses réalisations.
– Il est arrogant et hautain avec vous ou d’autres personnes.
– Il exige une obéissance inconditionnelle de vous et de ses subordonnés.
– Il attend un traitement spécial en tout temps et en toutes choses.
– Il contourne règles, procédures et sécurité, ou enfreint les lois.
– Hypersensible à la façon dont il est vu ou perçu, il s’arrange toujours pour que ses performances lui assurent des compliments.
– Il ignore vos besoins ou ceux des autres, quels qu’ils soient, physiques, émotionnels ou financiers.
– Il se comporte avec vous comme si vous étiez un objet qu’il utilise, manipule ou exploite à des fins personnelles.
– Il n’écoute pas ce que les autres expriment, pour lui la communication est généralement à sens unique et dans le genre « donneur de leçons ».
– Sa critique des autres s’exprime le plus souvent avec colère et rage.
– Il s’épanche souvent dans des comportements de suffisance et exprime sa supériorité.
– Superficiellement il est charmant, il fait une bonne première impression, mais vous voyez rapidement les défauts de sa personnalité et les travers de son caractère.
– Il vous traite avec mépris, vous considère comme inférieur ou manque de respect en public.
– Très dépendant de votre admiration et de celle des autres en général, il vient souvent à la pêche aux compliments.
– Il surveille ceux qui pourraient être une menace pour lui ou ce qui pourrait lui donner une mauvaise image.
– Le mot « je » domine ses conversations et il multiplie les références à ses propres qualités ou actions.
– Il ne s’intéresse nullement à votre vie, votre histoire ou vos réalisations.
– Il ne se sent pas coupable des erreurs ou des actes répréhensibles qu’il commet, et ne s’en excuse pas.
– Tellement préoccupé par sa réussite ou sa puissance, il en oublie complètement les autres.
– Il veut être le centre d’attention dans les réunions et fait comprendre qu’il est le plus compétent ou intelligent de la réunion.
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Beaucoup de comportements sont à repérer pour se prémunir, le plus souvent pas aussi évidents à déchiffrer, ils méritent d’être analysés froidement en dehors de la situation, et souvent  leur répétition va les rendre patents. Il peut vous arriver de détecter trop tard ces signes avant-coureurs, c’est normal tant ces personnalités sont souvent séduisantes pour mieux vous anesthésier.
Il vous revient maintenant de vous protéger et d’utiliser des stratégies efficaces pour l’isoler, en parler autour de vous dans et en dehors de l’entreprise, et si le mal perdure, il vous reste à envisager sérieusement le départ. Vous n’avez aucune obligation de vous victimiser, et la vie ne vaut pas un patron nocif.
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