Il vous reste à annoncer votre grossesse à votre employeur. C’est un événement tellement positif que d’attendre un enfant ! L’euphorie retombée, vous devez vous poser les bonnes questions, pour bien en informer votre patron, et surtout sur la manière de vous y prendre. Rappel des conseils de base.

Annoncez votre grossesse le plus tôt

Selon la loi, il n’y a pas de délai légal, ni obligation de prévenir son employeur de la grossesse. Cependant, afin de ne pas générer une mauvaise relation avec son patron, ainsi que pour protéger votre santé, et celle de votre bébé, il est préférable de lui annoncer, et assez vite en général dès le 71ème jour de grossesse. Mieux vaut ne pas remettre à plus tard l’annonce à votre employeur. D’abord, l’officialiser vous met sous la protection de la loi. En vertu des articles L1225-1 et suivants du Code du Travail, vous ne pouvez pas être licenciée sauf à avoir commis une faute grave jusqu’à 4 semaines après la naissance. Vous pouvez aussi solliciter une mutation provisoire en cas de pénibilité de votre activité et vous absenter pour des examens médicaux.
Informer au plus tôt va vous faciliter votre nouvelle organisation et l’équilibre entre votre activité professionnelle et votre vie personnelle.
Convenez d’une entrevue avec votre patron, et annoncez-lui la nouvelle, en lui précisant bien, que cette annonce “officieuse” sera suivie d’une plus officielle par écrit ou par lettre, de préférence en recommandé, avec un accusé de réception où vous joindrez en plus de votre annonce, un certificat médical attestant de la grossesse, la date de naissance prévue, ainsi que la date de vos congés maternité. Il existe des modèles de lettre type, reprenant tous les points que vous devez mentionner.
Dans tous les cas, assumez la situation, faites en sorte de rassurer votre patron, organisez votre absence, en déléguant vos responsabilités à des personnes compétentes.

Annoncez votre grossesse avec délicatesse

A vous de choisir le moment opportun pour annoncer votre grossesse à votre supérieur hiérarchique. Evitez de le faire entre deux réunions et différez votre annonce si une mauvaise nouvelle a mis votre hiérarchique dans un état de nervosité. Mettez vous à la place de votre patron, et imaginez les questions qu’il va aussitôt se poser.
Vous n’avez pas à vous excuser, bien au contraire, encore une fois assumez votre grossesse. Dans votre dialogue avec votre patron, réveillez en lui sa fibre paternelle ou maternelle, cela facilitera l’échange. Il a sûrement déjà connu ce que vous vivez. A vous de présenter cet événement comme un heureux événement pour vous, mais aussi pour l’entreprise qui retrouvera une cadre mère de famille et encore plus épanouie, donc plus efficace pour l’entreprise.
Précisez bien tout de suite, que votre absence va bien se passer, vous y avez pensé et allez mettre en place avec lui les conditions de votre « intérim »
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Défendez vos droits et votre confort

Fréquents sont les cas de femmes enceintes victimes d’une discrimination. Vous avez le droit de ne pas mentionner votre état de grossesse, si vous ne le désirez pas, tout médecin du travail révélant votre grossesse à votre employeur est un délit puni par la loi. Vous avez aussi droit, de vous absenter de votre lieu de travail pour votre rendez-vous mensuel, en fournissant un certificat médical.
Vous avez en outre la possibilité d’aménager votre temps de travail, selon votre convention collective, ainsi qu’être affectée à un autre poste sans baisse de salaire, si vous êtes amenée à manipuler des produits toxiques ou dangereux.
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Travaillez jusqu’au dernier moment

Si vous connaissez une grossesse “facile”, c’est-à-dire sans complication particulière, vous pouvez pratiquement travailler jusqu’au dernier moment. Le congé maternité dure en effet 16 semaines au minimum, dont 6 semaines avant la date présumée de la naissance, et 10 semaines après la naissance. La femme enceinte peut renoncer à une partie de son congé maternité, et “travailler pendant son congé”, en respectant les périodes d’interdiction d’emploi, c’est-à-dire une période de 8 semaines, dont 6 comprises après l’accouchement. Vous devez déclarer renoncer à votre congé, il est en effet illégal de travailler pendant son congé maternité, qui est équivalent à un congé maladie ; travailler durant cette période est considéré comme une fraude.
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Bien annoncer votre grossesse à votre patron est indispensable, c’est le meilleur moyen de le rassurer, de lui faire part de vos projets au retour, de lui montrer votre engagement à ses côtés et vos ambitions dans son entreprise.
Pas de panique, vous n’êtes pas coupable, mais responsable de l’avenir d’un nouveau né. Rien n’est plus joyeux que d’annoncer un heureux évènement, même à votre patron, à condition de bien vous y prendre !

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