De Pointe-à-Pitre au Racing Club de France

Née à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) en 1971, sportive dans l’âme, Laura Flessel découvre à l’âge de 6 ans l’escrime au fleuret. En 1990, elle quitte son île natale pour la métropole, intègre le Racing Club de France et passe du fleuret à l’épée. Sa carrière de grande sportive démarre. Celle que l’on surnomme « La Guêpe », pour ses touches et son jeu vif et précis, gagne deux médailles d’or aux Jeux olympiques d’été à Atlanta, en individuel et en équipe aux côtés de la championne Sophie Moressée-Pichot. Aux championnats du monde de 1998, en Suisse, elle est encore double médaille d’or puis médaille d’or en individuel en 1999 aux championnats du monde en Corée du Sud.

5 médailles olympiques et 6 titres mondiaux

Son palmarès s’enrichit aux Jeux olympiques de Sydney en 2000 avec une médaille de bronze. Malgré sa grossesse en 2001, elle rafle les médailles en coupe du monde d’épée féminine, aux championnats d’Europe où elle est à nouveau médaillée d’or. En 2012, aux  Jeux olympiques de Londres, Laura Flessel-Colovic fait partie du programme « Envole-Toi », destiné à préparer les jeunes escrimeurs à cette compétition de haut vol, et porte-drapeau sera sa dernière contribution en tant que sportive, avant de mettre un terme à sa carrière à 41 ans. En tout, à son palmarès, 5 médailles olympiques, 6 titres mondiaux et un titre européen.

L’association Ti’Colibri pour promouvoir l’escrime
dans les quartiers défavorisés

Elle s’engage dans la vie active et défend des causes qui lui tiennent à coeur. On la retrouve aussi chroniqueuse en 2008 pour Aujourd’hui Sport, commentatrice des Jeux olympiques d’été de 2016 sur Canal+, ambassadrice de la campagne Stand Up for African Mothers  de l’AMREF Flying Doctors, marraine de Handicap International, et ambassadrice de l’ONG Plan France. Elle n’en délaisse pas pour autant sa passion pour l’escrime et fonde l’association Ti’Colibri dont l’objet est de promouvoir l’escrime dans les quartiers défavorisés et de leur fournir du matériel sportif, elle est aussi marraine de l’Afev, ou Association de la Fondation étudiante pour la ville, qui lutte contre les inégalités dans les quartiers populaires. Nommée avec 40 autres personnalités au Conseil Economique, Social et Environnemental par le Premier ministre François Fillon en octobre 2010, elle recherche des subventions, rencontre des élus, et apprend du monde institutionnel et politique durant cette période, sans négliger sa société Flessel & Co qui gère ses droits à l’image.

Retroussons nos manches et avançons

Entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2017, elle s’engage parmi la soixantaine de sportifs qui appelle à voter Emmanuel Macron, et célèbre sa victoire en marquant sur son compte Twitter : « En Marche. … le meilleur pour notre pays . Retroussons nos manches et avançons. »
Et à 45 ans l’ancienne escrimeuse devenue ministre des Sports sous la présidence d’Emmanuel Macron prend à bras le corps ses nouvelles responsabilités. « C’est important que la France honore ses sportifs, ils représentent notre pays et mouillent le maillot pour lui. (…) Et s’il faut terminer à 23 heures, nous terminerons à 23 heures ! », disait-elle récemment lors d’une interview au Parisien. Garder les pieds sur le terrain, être à l’écoute des fédérations, dupliquer les programmes qui fonctionnent le mieux et bien sûr se battre pour la candidature de la France comme terre d’accueil des prochains Jeux olympiques : telle est la vision de Laura Flessel-Colovic dans le cadre de ses nouvelles responsabilités.« Les Jeux à Paris en 2024 apporteraient de telles transformations ! Il ne faut pas faillir », assène Laura Flessel-Colovic. Affaire à suivre !