L’échec est difficile à vaincre parce que vous avez tendance à le prendre de manière personnelle, alors que le lâcher-prise s’impose pour l’incorporer dans l’évolution plus large de votre vie. Dites-vous bien que l’échec, même si son impact est douloureux, n’est pas voué à durer dans le temps, et ce que vous pouvez faire de mieux, c’est l’accepter plutôt que le nier ou vous trouver des excuses. C’est seulement votre point de vue sur une expérience, que vous avez construit en fonction de vos attentes et d’un référentiel  de la réussite, et que vous pouvez donc reconstruire.

Pratiquer la prophétie auto-réalisatrice de la réussite

Le pouvoir de visualiser le succès est plus fort que vous ne le pensez. Les athlètes olympiques, les grands leaders et les artistes professionnels l’ont compris et l’exploitent pour gagner. En imaginant ce à quoi votre « victoire idéale » doit ressemble, ce qu’elle vous donnera comme émotions et ressentis, vous créez sans vous en rendre compte des chemins neuronaux vers quelque chose qui techniquement n’a pas encore eu lieu, et vous trompez votre cerveau qui ne fait pas la différence entre ce qui est vrai et ce que vous imaginez.  La prophétie auto-réalisatrice conceptualisée par Robert K. Merton,  sociologue de l’école de Chicago montre qu’un événement a d’autant plus de chances de se réaliser que vous commencez à y croire.  A  bien distinguer du cercle vertueux qui part d’un acte et non d’une croyance. C’est le théorème de Thomas, « Si les hommes considèrent des situations comme réelles, alors elles le deviennent dans leurs conséquences », l’effet Pygmalion en étant un exemple. C’est en fait la croyance qui fonde la réalité. Vous pouvez ainsi ouvrir de nouvelles perspectives à votre avenir professionnel en modifiant simplement vos croyances. En fait  ce qu’on appelle la prophétie auto-réalisatrice ne serait pas une prédiction, mais une création, à rapprocher de ce que dit Peter Drucker de l’avenir « Le meilleur moyen de prévoir le futur, c’est de le créer »
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Le circuit de la récompense et la boule de neige du succès

Votre cerveau possède ce qui est appelé le circuit de la récompense, constitué de substances psycho-actives qui vous incitent à reproduire des expériences qui vous ont procuré du plaisir, la dopamine intervenant pour provoquer la sensation de satisfaction. Le manque de dopamine explique en partie la maladie de Parkinson alors que sa présence normale dans le cerveau vous fait éprouver du plaisir quand vous atteignez vos objectifs et vous motive pendant la conquête de la victoire. Responsable des émotions et sentiments, cette hormone du plaisir joue un rôle essentiel dans vos fonctions mentales et comportementales. Remporter de petites victoires tout au long de la semaine vous fait vivre la sensation du gagnant, ce qui crée une réaction et un mouvement vertueux qui vous donne envie de savourer cette petite victoire encore plus. Lorsque vous gagnez, peu importe l’importance de la victoire, votre corps libère des testostérones et de la dopamine qui créent un forme de «dépendance» à plus de succès. Le niveau de plus en plus élevé de testostérone secrété booste votre désir et en même temps votre tolérance du risque, la dopamine vous aidant à vous sentir bien et en redemander. Et plus ce cycle de petites récompenses accumule en vous ces ressentis, plus le phénomène boule de neige grandit et vous envahit.
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Changer votre langage corporel

Selon la psychologue américaine Amy Cuddy,  la position de votre corps influencerait la confiance en soi. Vous pouvez donc changer la façon dont vous vous sentez, mais aussi la perception que les autres ont de vous, tout simplement en changeant votre langage corporel. Votre corps par des poses de puissance ou des postures affichant la confiance assumée vous amène à vous sentir plus confiant.  Le corps et le comportement  influencent votre esprit, si vous vous comportez comme si vous étiez confiant, votre cerveau va vous aider à l’être. Et la confiance en soi vous invite dans tous les domaines à entreprendre, à prendre des initiatives, si modestes soient-elles, et à vous faire entrer dans le cycle vertueux de l’auto-confiance. Comportez-vous comme si vous réussissiez et vous enverrez des signaux que les autres interpréteront inconsciemment de manière positive.
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