Le freineur

Il « oublie » de vous informer d’un élément qui vous paraît essentiel à la bonne marche du projet. Il n’a pas le temps d’avancer sur sa part de travail ni de se former aux nouvelles méthodes appliquées dans l’entreprise. Bref, il est « débordé », a toujours plus urgent à gérer, et semble ne pas prendre en compte – ni comprendre – pourquoi vous-même êtes si « impatient ». Plus vous avez besoin qu’il avance, plus il recule… et fait reculer le projet et toute l’équipe ! Ce profil de freineur cache souvent celui d’une personne réfractaire au changement. Alors, pour l’impliquer, rappelez-lui l’importance de son investissement pour la bonne marche de l’entreprise. Incitez-le à devenir force de proposition et surtout, rassurez-le quant à cet avenir qui semble lui faire si peur et qu’il se borne à ignorer.

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L’asocial

Aucune explication et encore moins de justification. Très peu adepte des formules de politesse, il monte sur ses grands chevaux pour une tournure de phrase qui ne lui sied pas, et joue ses propres règles. Bref, il n’a certainement jamais entendu parler des bienfaits de la communication, et oublie (ou ne connaît pas) les bases de toute relation humaine saine. Pour conséquence : un esprit d’équipe plombé, une perte de temps à essayer de dénouer les situations et des quiproquos provoqués par son mutisme couplé à son agressivité. Le pire, c’est qu’il ne cherche pas délibérément à vous nuire ! Il n’a juste aucune conscience des méfaits qu’il provoque.
Ici, votre challenge est de désamorcer l’agressivité latente de l’asocial, et de jouer sur l’effet « disque rayé » en répétant en boucle vos attentes, votre point de vue. Au mieux, tentez de « l’éduquer » en mettant le doigt sur ses agissements et en expliquant en quoi ils sont nocifs pour vous et la bonne marche du projet. Mettez également l’accent sur les bienfaits de ses « progrès sociaux » et sur les conséquences positives qu’ils engendrent. Bref, calme et pédagogie sont vos armes pour « socialiser » votre asocial.

L’envahisseur

L’envahisseur adore votre espace de travail / bureau / espace personnel. Il utilise la bonne vieille tactique « tiens, je passais par là et… », pour vous interrompre dans votre travail. Il bavarde de tout, accapare votre temps et prend ses aises jusqu’à s’installer confortablement sur le siège en face du vôtre, alors même que vous ne l’avez pas invité. L’envahisseur peut aussi rester de longs moments debout dans l’embrasure de votre porte, sa tasse à café à la main, pour bavasser « entre-deux », ni complètement installé, ni complètement assis, rendant la situation encore plus difficile à gérer.
Pour le chasser, rendez votre territoire inhospitalier ! Déposez manteau, sac à main, mallette et même piles de dossiers sur les chaises disponibles, et planquez les biscuits et la thermos à café, enfoncez le nez dans vos papiers lorsqu’il s’approche de trop près et montrez à quel point vous êtes occupé. Coupez court aux discussions. Bref, posez vos limites !

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Le négatif

Le négatif subit et se plaint de tout, des transports en commun, des erreurs des autres, des retards… Tel un oiseau de mauvais augure, le négatif anticipe toutes les catastrophes et lorsqu’un problème survient, il se félicite de sa clairvoyance. « Je vous l’avais bien dit ! » C’est aussi une victime. Jamais rien n’est de sa faute (la faute aux transports en commun, l’erreur ou le retard d’un collègue, à notre société, à pas de chance). Résultat des courses, le négatif se remet rarement en question et n’assume aucune responsabilité. En dommage collatéral, il reporte toute son énergie négative sur les autres, plombe l’ambiance et finit par ralentir (et déprimer) toute l’équipe.
En guise de réponse, la première chose à faire est de ne jamais vous laisser entraîner dans la négativité. Gardez la tête haute (et optimiste) et remettez la personne négative à sa place. Si elle « sent » que le projet ne fonctionnera pas comme prévu, affirmez haut et fort votre désaccord : « moi, je pense que le projet fonctionnera pour telle et telle raison. » Soyez factuel et objectif dans votre argumentaire « d’optimiste », au risque de vous faire tacler d’idéaliste-rêveur. Lorsque le négatif se plaint, changez de sujet. Souvent, il ne se rend pas compte de l’effet qu’il provoque et il suffit de le lui dire pour qu’il fasse un effort de comportement. Alors, si les conditions vous le permettent, tentez d’être direct « je te trouve trop négatif dans la vie, tu te plains beaucoup trop, tout le monde prend les transports en commun et tu es le seul à te plaindre ! » Enfin, s’il a tendance à remettre la faute sur les autres, reprenez le dossier ligne par ligne, de manière factuelle et mettez le doigt sur sa propre responsabilité.

Le tyran / le petit chef

Le tyran occupe une certaine place hiérarchique et utilise son autorité comme une arme. Il menace, vocifère, donne des ordres sur un ton de caporal. Il ne fait que parler et n’écoute jamais. En tant que manager, il ne se soucie pas du bien-être de ses collaborateurs ni de leurs besoins / attentes au sein de l’entreprise. Il peut être de mauvaise foi, en tous cas difficile à gérer, car souvent impossible à éviter lorsque c’est votre supérieur hiérarchique direct. Pire, il peut jouer un rôle dans votre évolution de carrière ou tout simplement dans votre place au sein du groupe.
Pour vous défendre, cachez les émotions négatives qu’il provoque en vous car il aime souvent jouer sur votre corde émotionnelle. Ne lui montrez pas que vous êtes sensible ou blessé par ses agissements. Soit vous disposez de tous vos esprits pour lui répondre du tac au tac une remarque sur le même ton que lui, soit vous restez neutre et laissez passer la tempête sans vous sentir atteint. Ensuite, pratiquez la technique du « disque rayé », en répétant inlassablement vos attentes, vos arguments, votre point de vue. Communiquez au maximum par mail et conservez précieusement toute trace écrite de vos échanges. Les faits,  rien que les faits,  pourront être décortiqués en cas de désaccord (et de mauvaise foi criante de sa part).

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Ce sont les profils les plus « légers », sans entrer dans leur détail psychologique. Bien sûr d’autres types de parasites susceptibles d’aspirer votre énergie au travail existent. Quant au tyran ou à l’asocial, attention, ils peuvent aller beaucoup plus loin et très dangereux jusqu’à devenir manipulateur, paranoïaque, pervers narcissique… et nécessiter une approche au cas par cas.