Pourquoi le café est bon pour les affaires, que feriez-vous sans lui dans votre vie trépidante et stressante. Décrié par certains, la boisson élevée en caféine a des avantages pour votre santé et pour le business, elle devient un facteur de socialisation et de management. Décryptage.

Le café, un psychotrope bon pour la santé

Obtenue à partir des graines du caféier, 50 % du café non torréfié est constituée de glucides, de protéines et de lipides, avec des composés bio-actifs aux propriétés antioxydantes et stimulantes. 800 composés aromatiques volatils donnent un arôme amer apprécié des amateurs. La caféine est un alcaloïde aux propriétés stimulantes, surtout consommée le matin ou pendant les heures de travail, ou tard dans la nuit, par ceux qui veulent rester éveillés et concentrés.
Apparemment excellent pour votre foie selon une étude de 2006 sur 125.000 personnes, ceux qui boivent au moins une tasse par jour développent 20 % moins une cirrhose du foie que les autres. Boire du café peut aider à garder votre cerveau en meilleure santé plus longtemps. La caféine augmente la pression artérielle, la résistance vasculaire, stimule le cœur, augmente la fréquence cardiaque et aide à se réveiller le matin.
Plus fort – de café – encore, selon des chercheurs de l’Université de Floride du Sud et l’Université de Miami les personnes âgées de 65 ans et plus avec un niveau sanguin élevé de caféine développent 2 à 4 ans plus tard la maladie d’Alzheimer par rapport à celles à faible niveau de caféine.
Le café a aussi des effets bénéfiques dans la prévention de la maladie de Parkinson par ses effets neuro-protecteurs contre la dégénérescence des neurones dopaminergiques. La présence d’antioxydants préviendrait les dégâts cellulaires dus aux radicaux libres, cette action « anti-âge » selon l’ASIC (l’Association Scientifique Internationale du Café), serait due aux polyphénols.

Le café : l’arôme d’une drogue qui déstresse

Des chercheurs de l’Université nationale de Séoul ont étudié l’effet de l’odeur de café sur le cerveau de rats. Les rats exposés à son odeur connaissent un changement dans les protéines du cerveau liées au stress. Cela ne veut pas dire que vous devez vous promener avec un sac de grains de café torréfié sur votre dos pendant vote journée de travail. La dépendance à la caféine peut apparaître à partir d’une tasse par jour, par la sensation de plaisir et de confort.
Pour les neuro-psycho-pharmacologues Costentin et Delaveau, c’est une drogue, puisqu’elle suscite un plaisir et des effets qui incitent à des usages réitérés qui confinent au besoin.
Une nouvelle étude lie un penchant pour la caféine à une sorte de paresse de l’expression émotionnelle. Les personnes souffrant d’alexithymie, du grec signifiant “pas de mots pour les sentiments”, ont du mal à parler de leurs émotions et auraient une tendance à consommer plus de café que les autres, selon Mike Lyvers, psychologue à l’Université Bond qui a rédigé l’étude publiée dans le Journal of psychoactives. Les étudiants atteints d’alexithymie consomment presque le double de caféine par jour que ceux qui n’ont pas ce caractère. Les chercheurs précisent le point suivant : ce serait le trait de personnalité qui provoquerait la consommation de caféine en excès, et non l’inverse.

Le café rend sociable et intelligent

Comme beaucoup, vous buvez du café en général lorsque vous êtes en manque de sommeil et avez besoin d’un coup de pouce. Ce regain d’énergie vous réveille et améliore votre clarté d’esprit. Le café permet à votre cerveau à travailler d’une manière beaucoup plus efficace. Ce n’est pas par hasard si la « pause café » est une institution. Le café a donné son nom à l’établissement où on le boit parmi d’autres boissons. Un lieu propice au travail personnel, à la détente, à la création ou aux rencontres. La « pause café » favorise les discussions informelles entre collègues, la détente pendant le temps de travail. La caricature par la série humoristique Caméra Café humanise encore plus le produit, en rendant la machine à café spectatrice de la vie sur le lieu de travail.

Le café en chiffres et la culture des cafés

10 millions de tonnes produites chaque année essentiellement au Brésil, Vietnam, en Indonésie, en Colombie, Honduras…, avec un prix élevé génèrent des échanges mondiaux de café de 10 et 15 milliards de dollars selon les années. Plus de 2,25 milliards de tasses de café sont bues par jour dans le monde ce qui fait vivre 25 millions de petits producteurs et 100 millions de personnes dans l’importation, la transformation et la distribution.
Culture commerciale par excellence, produit exclusivement au Sud et consommé essentiellement au Nord à 70 % par les pays industrialisés, 5 acheteurs acquièrent presque la moitié de sa production mondiale : Kraft, Nestlé, Procter & Gamble et Sara Lee, et Tchibo.
Plus de 2,25 milliards de tasses de café sont bues par jour dans le monde
sous différentes formes et préparations : caffè latte, latte macchiato (lait tacheté), café crème, noisette, cappuccino, expresso, americano, café chocolaté, café Hélène, café liégeois, Irish coffee, French coffee(cognac), Italian coffee (amaretto), Hasselt Koffie (genièvre et champoreau), café viennois, brûlot charentais (flambé au cognac), le café Touba, épicé…
On parle aussi d’une culture des cafés, avec les cafés littéraires, les cafés-concerts, les manga-cafés, les coffee-shop, les cybercafés… etc.
Dans les entreprises, on prend sa « pause café », un moment d’échanges entre collègues qui favorise l’esprit d’équipe, la machine à café intégrant le management moderne.
Reste aussi le marc de café, résidu de la percolation du café, utilisé en jardinage (engrais ou répulsif) et en cafédomancie, sorte de divination qui utilise le marc de café pour prédire l’avenir, pratiquée depuis des siècles en Europe, en France et dans les Balkans


le café credit Depositphotos_Shalith79