Demander une augmentation est une démarche délicate à réussir, vous devez faire attention à la façon d’approcher votre patron. Voici une liste des erreurs qui font échouer. Si chaque patron et chaque société sont différents, il y a des règles universelles à éviter à tout prix pour obtenir une augmentation.

Choisissez le bon moment

Si votre entreprise connaît des chiffres de vente records, allez-y, foncez, c’est le moment ! Il vous faut battre le fer tant qu’il est chaud. Vous devez savoir où en est votre entreprise sur le plan commercial et financier avant de demander une augmentation de salaire. Est-elle dans une phase de trésorerie tendue ? Vient-elle de perdre des parts de marché ? Votre patron vient de faire un rapport lamentable sur son activité à sa hiérarchie ? Vient-il d’échouer dans une nouvelle activité ? Ecoutez votre entreprise, ses hommes, ses clients et devinez si c’est le moment opportun, au risque de paraître non professionnel, égoïste, et loin de la réalité.

Concentrez-vous sur ce qui vous rend précieux pour l’entreprise

Lorsque vous voulez convaincre votre chef d’investir sur vous, mieux vaut éviter de vous plaindre. Vous n’avez pas eu d’augmentation depuis trois ans, bien que vous estimiez être un collaborateur supérieur à la moyenne et légitime d’être maintenant augmenté.
Le temps que vous avez passé dans une entreprise et votre niveau de rémunération n’ont rien à voir. En période de récession, vous recevez votre salaire, alors que les temps sont plus durs pour les autres. Nombre d’entreprises perdent de l’argent, nombre de cadres endurent bien pire que le seul fait de ne pas être augmenté.
Concentrez-vous sur vous-même, vos points forts et ce qui vous rend votre travail précieux pour l’entreprise, au lieu de rabâcher le négatif qui dégage une image de paresse et d’égocentrisme.
Pour approfondir le sujet : Comment demander une augmentation

Mettez en évidence vos réalisations sans vous plaindre

Mieux vaut ne pas dire à votre employeur tout ce qu’il sait déjà. De nombreuses raisons peuvent expliquer que vous faites le travail de plusieurs personnes, comme la réduction des effectifs, des mauvaises affaires, la traversée d’une période tendue pour l’entreprise. N’oubliez pas, vous n’êtes pas le seul touché, vos collègues sont logés à la même enseigne. Mettez en évidence vos réalisations et surtout ne geignez pas, si vous voulez obtenir un peu plus d’argent.

Votre ancienneté ne justifie pas une augmentation

Votre patron a aussi un calendrier. En quoi une date arbitraire peut-elle justifier une augmentation ? Sauf si vous avez négocié au départ de revoir votre rémunération après un certain délai.
Mais d’avoir réussi à occuper votre fonction depuis x années ne signifie pas que vous méritez une augmentation. Cela n’a rien à voir avec vos performances. Si vous avez ce seul argument pour convaincre votre patron, vous allez essuyer un échec cuisant.
Pour approfondir le sujet : 7 règles d’or pour obtenir une augmentation

Une augmentation de salaire récompense l’excellence

Comment pouvez-vous penser que demander à votre hiérarchie plus d’argent tout simplement parce que vous avez fait le minimum prévu est une bonne raison ? Vous lui demandez de rompre l’accord négocié avec vous. Il va vous interroger sur les raisons pour lesquelles vous pensez le mériter. Si vous n’avez pas de meilleure explication à offrir que d’avoir fait le travail que vous deviez faire, vous allez vers le refus. Une augmentation de salaire récompense l’excellence. Si vous avez seulement fait votre job, il lui sera difficile de vous donner plus que ce que vous avez déjà.

Votre vie personnelle n’a rien à voir avec votre rémunération

Une naissance, un parent malade, l’achat d’un appartement… voilà des événements importants de votre vie. Mais ils n’ont rien à voir avec votre niveau de votre rémunération. Pour convaincre votre patron, vous avez besoin de solides raisons.
Le problème personnel sans lien avec votre emploi est à proscrire. Concentrez-vous sur vos réalisations professionnelles, et évitez de susciter l’apitoiement. Votre patron peut être au courant de vos problèmes, avoir bonne relation avec vous, comprendre ce qui vous arrive, mais cette sympathie n’a aucune raison de se traduire par une augmentation.

Appréciez le juste niveau à demander

Vous avez bien choisi le moment, mis l’accent sur vos réalisations professionnelles, évité les arguments liés à votre vie personnelle, prouvé que vous êtes digne de cet investissement, très bien ! Maintenant, préparez-vous à répondre à la question Combien ?
Avant de répondre, renseignez-vous sur le niveau de votre salaire par rapport aux pratiques de l’entreprise et du marché. De nombreux facteurs déterminent un montant à demander : la situation financière de votre société, le chiffre d’affaires ou la marge que vous avez généré, en fait l’argent que vous avez fait gagner à votre entreprise….
En fonction de ces critères, vous devez apprécier le niveau à demander en faisant preuve de bon sens et de jugement. Trop ou pas assez, et vous ratez votre but.

Ne vous comparez pas à un collègue

Vous ne devez jamais vous comparer à un autre. Comparaison n’est pas raison. Peut-être, ce collègue est un meilleur négociateur que vous, sa rémunération supérieure est justifiée par ses résultats plus probants que les vôtres.
Concentrez-vous sur vous et pas sur un autre. Au lieu de vous plaindre indirectement ou de vous montrer jaloux, mettez en évidence vos points forts et la valeur que vous apportez à l’entreprise, les économies que vous lui faites faire, les nouvelles affaires dont vous la faites profiter.

Si vous menacez de partir, soyez prêt à le faire

Personne n’aime les ultimatums. Cette tactique peut fonctionner, certains même plaident en faveur d’une approche audacieuse, mais elle est risquée. Le bluff peut vous coûter cher. Si vous choisissez cette voie, si vous menacez de franchir la porte si vous n’obtenez pas une augmentation de salaire, soyez prêt à exécuter votre menace. Sinon, vous donnez une image de menteur et tuez toute future négociation.