Un marché européen en croissance

Le constat est positif ; la reprise du marché automobile européen se confirme. Et avec elle, la nécessité de répondre à la demande de production des véhicules de la firme au losange. Carlos Ghosn, PDG du groupe, l’annonce ce dimanche, des embauches vont avoir lieu sur le territoire français. Car le constat de la reprise économique vaut aussi pour la France dans ce secteur. Une première en 2014, après plusieurs années stagnantes, et pour la la première fois, on s’attend à une progression durable, certes lente mais confirmée. Aux Etats-Unis, ajoute Carlos Ghosn, le marché en 2014 sera assurément supérieur au niveau où il se trouvait avant la crise. Un optimisme qui gagne gentiment l’Europe, par paliers progressifs visibles dès maintenant.

Des accords solides avec les syndicats

En 2013, des négociations entre les syndicats et la direction de Renault ont permis de préserver une forte compétitivité et surtout le maintien des cinq sites industriels sur le territoire français. En ligne de mire, la production de 710 000 véhicules par an au minimum d’ici 2016, soit une progression de 180 000 par rapport à 2012. Les accords se sont confirmés sur fond de compromis avec les salariés, qui ont accepté une modération salariale à cette occasion. Avec une telle hausse, il est nécessaire d’envisager des recrutements fermes. Le nombre d’employés supplémentaires sera connu seulement lorsque la cadence de production sera déterminée.

L’exemple de l’usine de Flins

Dans les Yvelines, l’usine de Flins, va travailler pour moitié en faveur de Nissan, en y produisant le modèle “Micra”, a confirmé Carlos Ghosn. Un des efforts de compétitivité concrétisé dans le contexte des accords syndicaux. Le PDG se réjouit par ailleurs que d’autres efforts sont également menés de front en France afin de redorer la compétitivité des sociétés, à l’exemple du crédit d’impôt recherche, ou encore le Pacte de responsabilité mené par le gouvernement.

Des ambitions optimistes

Dans son interview menée dimanche soir sur Europe 1, Carlos Ghosn affirme être convaincu que les tendances optimistes liées à la croissance du secteur automobile peuvent faire gentiment boule de neige et mener la France dans une situation qu’on peut qualifier de redressement progressif. Il reste prudent en parlant de tendance, à ce stade. Car la concrétisation prend du temps, et doit être le résultat de plusieurs mesures conjointement menées avec tous les partenaires économiques et gouvernementaux. Toutefois, il rappelle avec plaisir que plus de 50% du chiffre d’affaires de Renault est concrétisé en Europe, avec une croissance dont il faut profiter maintenant. Dans le même temps, lors du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI». Carlos Tavares, ex n°2 de Renault, patron aujourd’hui de PSA Peugeot-Citroën se montre prudent. Les bons résultats du premier semestre montre que les msures prises sont bonnes pour poursuivre la «remontée vers la surface» du Groupe. Il n’exclut pas une coopération avec son ancien employeur notamment sur le projet de voiture à conduite assistée déjà testée par Google.

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