Cherchez une femme ou un homme

Ce que beaucoup appelle la chance est en fait le savoir-faire, la capacité à retenir ce qui vous intéresse, l’envie du poste brigué, la rapidité à le repérer, l’aisance à l’aborder, la confiance en soi, la sérénité à percevoir les circonstances qui arrivent. Vous avez de la chance si vous cherchez une personne et non une entreprise.  L’entreprise en tant que telle ne choisit pas. C’est la femme ou l’homme qui la représente qui le fait. A ce niveau, sensations et émotions sont déterminantes et tiennent à vous et à celui qui décide en face.  La liaison à un métier, une profession, une entreprise, un service… vous rapproche avec une exceptionnelle gravitation, qui n’a rien à voir au hasard. Qui se ressemble s’assemble.  Un cadre a cette formule : « Je ne veux pas uniquement un job pour travailler, j’en veux un auquel je puisse croire. »

Votre job vous ressemble

Votre pouvoir de réussite dépend directement de l’amour que vous vous portez sans nombrilisme, de ce que vous êtes et faites, qui résonne au diapason des  émotions des autres. Vous avez de la chance quand vous savez ce que vous voulez : le poste, le secteur, le type d’entreprise, vous les repérez facilement parmi les millions d’offres, ce n’est pas de la chance, c’est le résultat de votre curiosité tenace pour un but. Un cadre la décrit ainsi : « un jour, j’achète une Buick rouge avec des chromes rutilants, je croyais épater la galerie, convaincu d’être quasiment le seul dans Paris à avoir une telle américaine. Dès le lendemain, je me rendis compte dans la circulation parisienne qu’il y en avait beaucoup, le plus souvent rouges, et beaucoup d’américaines ». Finalement, vous remarquez un job selon son degré de ressemblance avec vous. Vous repérez celui qui vous ressemble. Votre chance c’est de savoir vous placer sur son chemin et d’y trouver votre ressemblance. La  chance c’est se concentrer sur un but et en même temps voir le poste qui s’approche.

 La chance, c’est être responsable

Un patron reçoit un de ses collaborateurs et lui annonce son intention de le nommer chef de service. Le cadre bondit de joie en s’écriant : « quel bonheur pour moi ! Je n’avais jamais eu de chance ! ». Le patron se reprend : «  enfin j’y réfléchis ». Il ne fut jamais promu, le patron refusa de nommer à ce poste un cadre qui n’a pas de chance. Au Loto ou à la roulette, elle existe, rarement dans la vie professionnelle. Un chef d’entreprise choisit ses collaborateurs comme Napoléon recrutait ses grognards. Il leur pose la question suivante : «Avez-vous de la chance ?». Il  écarte celui qui met plus d’une seconde à répondre. Tout patron cherche le cadre grognard qui répond OUI : c’est celui qui a tout simplement confiance en lui, en sa bonne étoile, en son avenir. Vous vous donnez de la chance en acceptant la responsabilité de ce qui vous arrive. Un cadre explique : « Vu le nombre de postes que j’ai occupés, les gens trouvent toujours que je suis chanceux. En général ce sont des cadres qui sont rarement candidats, je pense en moi-même, si tu ne demandes rien tu n’auras rien, ils me considèrent comme un chanceux,  à mon avis c’est moi qui me crée ma chance ». La réussite professionnelle prêtée aux autres se résume souvent à un échec soigneusement dissimulé.

La chance, c’est chercher

Le hasard est avare en matière d’emploi, le recrutement est plutôt une affaire d’initiés : en définissant le profil idéal recherché, le recruteur conditionne le choix de celui qui va repérer son offre. L’histoire de ce cadre mérite analyse : « j’avais acheté un billet d’avion pour aller prospecter à Chicago au congrès international de la VPC. Etant au chômage, j’avais financé ce billet, mais quelques jours avant mon départ un incendie détruit ma maison.  J’annule mon voyage ; quelques jours plupart je passe sur internet une annonce pour céder mes billets d’avion, mes réservations d’hôtel… L’assistante d’un Directeur général m’appelle et me donne son accord pour acheter le tout. Je m’empresse de porter les billets au siège de la société.  Le patron entre dans le bureau de l’assistante au moment où elle me donne le chèque. On se met à dialoguer : qu’alliez vous faire à Chicago ? Il y allait pour les même raisons ! Puis il me demande si je ne cherche pas à changer d’emploi, il venait de recevoir la démission de son directeur marketing… ». Malgré ses efforts et sa volonté, un enchaînement d’événements négatifs et malvenus réussit  ce qui était impossible autrement : chômage, incendie de sa maison, vente des billets, et un emploi pour lui. La vie se déroule parfois contre votre gré. Péripéties, phénomènes aléatoires, mésaventures ou renoncement… autant de charnières qui ouvrent sur un nouveau job. Quitter son emploi ou le perdre tout en  restant ouvert au changement ouvre le champ de vos possibilités. Trouve un emploi sans le chercher celui qui a longtemps cherché sans le trouver.