Stripe***, société américaine destinée au paiement par internet pour particuliers et professionnels, présente une étude de la nouvelle vague des startups françaises réalisée à partir d’un panel de 329 entreprises créées entre 2014 et 2016 qui ont réussi une levée de fonds. Focus sur la réalité des jeunes pousses françaises et le profil des fondateurs.

Des startups décomplexées et ambitieuses

Contrairement à la réputation des entreprises françaises souvent critiquées pour leur frilosité, cette nouvelle génération d’entrepreneurs s’attaque sans complexe à l’international, qui correspond à 25 % du chiffre d’affaires réalisé, avec en priorité les Etats-Unis et l’Europe pour plus des 2/3 de leur business.
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Les champions du développement

Ces jeunes entreprises réalisent une croissance moyenne de 8% par mois, les business models qui ont le vent en poupe concernent l’économie de l’abonnement de type logiciel en mode « SaaS », « box » ou forfait dont le chiffre d’affaires est multiplié par 3,7 en moyenne chaque année, avec 40% des ventes qui se font sur mobile.  Pour Guillaume Princen, Directeur général France et Europe du Sud de Stripe, on assiste à « une dynamique sans précédent… à l’œuvre au sein de l’économie française, portée par de nouveaux talents qui transforment peu à peu notre manière de consommer et créent de la valeur pour tout un écosystème ».

Business models et secteurs d’activité

Depuis une grosse année, les marketplaces – soit 1/3 des entreprises créées – du Saas et des applications mobiles « à la demande », en 2014, les entreprises du e-commerce dit traditionnel correspondaient à 1 entreprise sur 3 créées. Les secteurs d’activité qui attirent les jeunes entrepreneurs sont le commerce de détail (retail), les outils technologiques en mode SaaS, la foodtech, la culture et les services à la personne et aux entreprises, qui enregistrent tous une croissance souvent multipliée par 3 en une année.
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Roxanne Varza – crédit TechCrunch

Un profil de startuper de plus en plus féminin

Au bout de 3 ans chaque startup a créé une quinzaine d’emplois en moyenne, avec un profil de fondateur plus surprenant : 3 sur 4 se lancent sans expérience de l’entrepreneuriat, 1 sur 2 possède une formation technique, 4 affaires sur 10 sont dirigées par le seul fondateur, et le plus souvent le tandem des fondateurs semblent le mieux réussir. La présence des femmes parmi ces créateurs est importante, en tous cas trois fois plus que ce qui se passe dans les sociétés françaises cotées*.
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Le boom des marketplace et du Saas

Une marketplace ou place de marché au départ rassemblait  un ou plusieurs acheteurs et fournisseurs qui voulaient optimiser leurs achats, le terme marketplace désigne aujourd’hui un concept différent, étant devenue l’intermédiaire dans des relations B2B et de plus en plus  B2C, un gros site marchand met  à disposition sa  plate-forme de vente pour des indépendants dont il référence les produits en échange d’une commission sur les ventes. Les exemples les plus significatifs : Amazon, Priceminister, Cdiscount, Rueducommerce, Fnac.com.  Le logiciel Service ou software as a service (SaaS) permet une exploitation commerciale des logiciels installés sur un serveur distant plutôt que sur l’outil de l’utilisateur moyennant le paiement d’un abonnement, avec de nombreuses applications en gestion de relation client (CRM), visioconférence, gestion des ressources humaines, communications unifiées…

L’engouement pour la Foodtech

La Foodtech, voire l’ubérisation de la restauration, est une synthèse réussie de l’alimentation/restauration avec les nouvelles technologies, couvrant la gestion, et l’optimisation des process avec des outils informatisés qui numérisent l’activité des restaurants. Ce peut être la création d’un lien digital entre restaurants, coursiers et clients pour livrer des repas à domicile. « La fourchette » permet à un internaute de réserver un restaurant, dans une démarche simple qui fait gagner du temps et des prix, et de nouveaux clients pour les restaurants. « La Ruche qui dit oui » a révolutionné le marché en proposant de commander à de petits  producteurs des produits frais qui sont livrés au consommateur, créant ainsi un échange privilégié qui redynamise l’économie locale. Une démarche responsable pour une nutrition saine et de qualité. La foodtech fait découvrir de nouveaux produits, fédère professionnels et consommateurs, et réduit distances et intermédiaires.

*Voir l’enquête «  Existe-t-il un plafond de verre pour les femmes dirigeantes en
France ? » Proxinvest, 2016.

** Etude réalisée par Stripe avec la plateforme de market intelligence VB Profiles, à partir d’un échantillon de + de 1500 startups, et  un panel de 329 startups françaises, créées en 2014, 2015 et 2016, avec  une levée de fonds et commercialisant  leurs produits.
*** Stripe, plateforme technologique pour monétiser son activité,  créé en 2011,  permet le développement de nouveaux modèles économiques du commerce en ligne (économie à la demande, du partage, marketplaces, commerce mobile…), choisi en France par + de 2 startups sur trois comme Drivy, Frichti, Tediber, Clickandboat et des marques traditionnelles qui innovent comme Champagne Taittinger, MK2, Midas…