Une conjoncture économique a priori plus favorable

Malgré quelques incertitudes liées notamment aux Brexit, au nouveau locataire de la Maison Blanche ou encore au résultat de la prochaine élection présidentielle, les entreprises françaises gardent une forme d’optimisme. Selon l’OCDE, 2017 devrait enregistrer une croissance de 1,3 %, avec de nombreux signes encourageants tel que les investissements bien orientés des entreprises, des exportations qui doivent s’accélérer, la relance de la  construction démarrée en 2016, ou encore la consommation des ménages plus vigoureuse.

Plus de 200 000 recrutements de cadres

Selon cette enquête, plus de 208 000 recrutements de cadres se réaliseraient cette année, ce qui correspond à un niveau égal voire plus élevé que celui d’avant la crise 2008/2009. Ces recrutements sont la conséquence d’investissements soutenus en 2016, (+ 4,3 % contre 2,7 % en 2015). Par ailleurs, la transformation numérique générerait une forte demande de nouvelles compétences. Les départs des cadres à la suite de démission, licenciement, retraite… ont encore augmenté en 2016 à un rythme moindre, offrant au marché de l’emploi des recrutements légèrement supérieurs aux sorties, une situation inconnue depuis 10 ans. 2016 a connu 45300 créations d’emploi de nouveaux postes de cadre, ce qui correspond au niveau atteint en 2008. Il faut remonter à 2000 pour enregistrer quasiment 100 000 créations (98 400) année où et recrutements et les départs étaient très importants.
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Tous les cadres et toutes les régions métropolitaines vont en profiter

Cette hausse des recrutements profiterait à tous les cadres, quelle que soit leur antériorité professionnelle, mis à part ceux qui possèdent plus de 20 ans de carrière. Les recherchés ont 1 et 10 ans d’expérience, et les plus demandés 6 à 10 ans. Quant aux jeunes diplômés ils profiteraient d’une progression moins élevée de nouvelles opportunités que celle des seniors, tout en restant très sollicités par les activités informatiques et télécommunication, l’ingénierie-R&D, les activités juridiques-comptables et le conseil, et la distribution généraliste.

Les services génèrent 7 postes de cadres sur 10

Avec plus de 70 % des recrutements, les services d’une manière générale sont demandeurs de cadres avec notamment l’informatique et  télécommunication, l’ingénierie-R&D et les activités juridiques-comptables et de conseil, autant d’activité confrontées à enjeux liés au data et à la cybersécurité. L’industrie booste les demandes de cadres en ingénierie-R&D, pour animer de nombreux projets d’accompagnement de l’usine de demain, la  transformation digitale ou la transition énergétique.
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L’industrie va recruter dans tous les secteurs

Sauf ceux du bois, du papier et de l’imprimerie. La mécanique-métallurgie et l’automobile-aéronautique-matériel transport doivent faire face à de nombreux recrutements. La construction va poursuivre en 2017 son redressement en recrutant plus de 11 100 cadres, pour répondre au lancement de nouveaux chantiers : nouvelles autoroutes, croissance du nombre des permis de construire, logements neufs et le Grand Paris.

L’informatique, le commerce et la R&D les plus recruteurs

Plus de 2 cadres sur 10 seront recrutés dans la fonction informatique, la plus recruteuse suivie par les fonctions Commercial/marketing et Etudes/R&D, ces 3 métiers trustant seules pas loin de 6 recrutements sur 10, les cadres informaticiens et études-R&D ayant atteint  le niveau avoisinant ceux 1999 et 2000. Tout ce qui est appelé fonction exploitation tertiaire, qui recouvre la production des services dans la banque, l’assurance, le socioculturel… après une croissance  de 30 % en 2016, devrait enregistrer une relative stabilité cette année.

*Ces prévisions, qui reflètent les projets de recrutement au moment de l’enquête, peuvent être bousculées par la conjoncture, ce qui amènerait les entreprises à  revoir leurs plans et à réajuster les profils recherchés  en termes d’expérience, si elles ne trouvaient pas des cadres disponibles, ce qui pourrait profiter aux plus jeunes et aux plus seniors.  L’étude de l’APEC s’appuie sur l’enquête annuelle de conjoncture sur l’emploi des cadres dans les entreprises du secteur privé auprès d’un échantillon permanent de 11 000 entreprises représentatif de la répartition par région, par taille et secteur d’activité des salariés du secteur privé et représentant 1 163 600 salariés dont  228 500 cadres.