Les pionniers de l’entreprise en ligne

Ils ont défriché le terrain et inventé de nouvelles façons de faire du business ou de travailler.
eBay compte  – 33 000 salariés et  CA de 9.5 milliards de dollars de chiffre d’affaires –  est une formidable affaire de courtage en ligne, de ventes aux enchères. Depuis 20 ans un succès fou, une présence dans 39 pays, plus de 113 millions d’articles mis en vente chaque jour, et fréquenté par plus de 15000 vendeurs en France qui en tirent pour certains solides revenus.
Airbnb, qui tire son nom d’”Air bed and breakfast”, superbe plateforme communautaire de location et de réservation de logements entre particuliers,  valorisé à 23 milliards de dollars, il couvre plus de 500 000 annonces dans plus de 33 000 villes et 192 pays. Des propriétaires louent à des prix défiant toute concurrence du moindre hôtelier, un succès planétaire avec une star Paris la ville la plus visitée.
Concurrents : House Trip, Homeliday  Cybevasion, Sejourning, MorningCroissant et Bedycasa. Une activité critiquée par la mairie de Paris qui lutte contre une forme de  spéculation financière provoquée par les plateformes de location et la transformation illégales de résidences secondaires en locations meublées touristiques.
Uber, entreprise technologique exploite des applications mobiles de mise en contact de clients avec des chauffeurs qui les transportent. Sur un smartphone, une tablette ou un ordinateur, le véhicule le plus proche de chez vous est localisé. Une création de la Silicon Valley qui a attiré des investisseurs comme Google qui a misé 188 millions d’euros. La France compte plus de 500 000 utilisateurs.
Lecture recommandée  Infographie : l’effet Google et l’amnésie numérique

Les acteurs français de l’ubérisation

Chez nous, eBay a fort affaire depuis l’arrivée du Bon Coin, bric-à-brac gratuit en ligne, qui met à mal la petite annonce classique, avec plus de 20 millions de visiteurs. Créé en 2006 par Spir Communication (groupe Ouest-France) et l’éditeur norvégien Schibsted, le Bon Coin explose les pratiques en France, certains voient l’expression de la « débrouillardise » française, dans ce leader incontesté des sites d’annonces gratuites français, devenu une sorte d’évaluateur des prix du marché pour de nombreux biens et services comme des véhicules, l’immobilier, le multimédia, le matériel professionnel et l’emploi… Ses concurrents veux-veux-pas.fr, Mondebarras.fr ou encore CliquezVendez.com.
BlaBlaCar, plateforme communautaire payante de covoiturage, 10 millions de chiffre d’affaires avec 150 personnes, dirigé par Frédéric Mazzella, Heetch, Djump,  Covoiturage-libre, carpooling.fr, vadrouille-covoiturage.fr, www.karzoo.fr.
Lecture recommandée  Larry Page : le patron le plus ambitieux de l’univers

Des start up communautaires low cost

Prêt d’Union, premier établissement de crédit « entre particuliers » en ligne spécialisé dans le crédit à la consommation, avec des investisseurs AG2R La Mondiale. C’est la seule e-entreprise de Prêt entre particuliers accréditée « établissement de crédit prestataire de services d’investissements » par l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP). Depuis 2014, elle a enregistré plus d’1 milliard d’euros de demandes de crédit et financé environ 10 millions d’euros de projets.
Guillaume Pepy s’y aussi lancé dans le lowcost avec TGV pop, un train qui part uniquement s’il ya suffisamment de voyageurs. Les services en ligne explosent, du plus sérieux au plus fantaisiste, vous voulez vous faire rembourser un produit mal délivré, utilisez Blacklisitic, apprendre l’anglais gratuitement avec une personne se trouvant dans le pays de la langue, connectez-vous sur Tandem, lire les livres de votre voisin et lui ouvrir votre bibliothèque, allez sur sur Booxup, les sites pululent
Monvoisincuisine.fr, je louetout, ou encore Servisphere.com.
Lecture recommandée Internet et mobile exigent une approche différente de votre emploi

Votre job est-il ubérisable ?

Aujourd’hui cela permet à des étudiants ou à des demandeurs d’emploi d’avoir une activité et d’arrondir leur fin de mois. Pourtant Uber n’est pas devenu par hasard la plus précieuse start-up du monde avec des  ambitions illimitées. En fait Uber change le monde, et ce changement arrive dans votre bureau. Plus largement axé sur les applications travail, il se retrouve au centre d’un changement radical dans le travail et dans la façon dont vous l’envisagerez à l’avenir. Vous n’allez pas devenir chauffeur chez Uber, mais l’ubérisation du travail va gagner votre job. Tout comme avec les taxis, les nouvelles technologies vont pénaliser les emplois traditionnels en faveur de jobs dimensionnés en fonction des besoins, avec une rémunération fixée de manière dynamique selon l’offre et la demande, et la performance soumise à l’appréciation du client.  Le modèle d’affaires Uber est imité dans les services quotidiens de livraison ou des services juridiques ou de santé… L’ubérisation rend le temps de travail plus flexible, facilite les emplois multiples, à la carte, à votre horaire plutôt qu’à celui de l’employeur. Vous pouvez exercer en même temps le métier de chauffeur chez Uber, loueur chez AirBnB, vendeur chez eBay ou au Bon Coin, mais aussi consultant dans votre domaine d’expertise… Certes cela rend plus difficile toute prévision de revenu et de carrière, et vous met dans un statut hybride d’intérimaire et d’entrepreneur qui vous permet de monétiser votre temps disponible.
Tous les métiers ne sont pas ubérisables à la même vitesse, mais une grande tendance de fond est lancée pour les années à venir. Certains y voient l’expression de la modernité et de la libre concurrence, d’autres en général installés dans leur corporatisme ou des rentes de situation crient à la concurrence déloyale et au travail au noir. Mais d’ores et déjà, mieux vaut réfléchir aux conséquences de cette mutation sur votre job et votre avenir.
Lecture recommandée  Les robots sont entrain de tuer vos jobs