Le financement par la foule à partir de 5 euros

Pour rappel, le financement participatif, aussi appelé crowdfunding, qui signifie littéralement « financement par la foule » en anglais, représente toutes les plateformes Web  mettant en relation des particuliers désireux d’investir avec des entreprises en quête de fonds pour concrétiser leur projet. Ce sont aussi des associations, des artistes et des particuliers qui cherchent un financement par ce biais, sous forme de prêts, d’investissements au capital ou de dons moyennant une contrepartie selon les conditions proposées par la plateforme. Pour l’investisseur, la particularité du crowdfunding est la mise de départ qui peut être une petite somme (à partir de 5 euros pour les dons), ce qui permet à tout un chacun d’investir dans un projet qui lui tient à cœur. On parle de financement par les foules, car ce sont parfois des milliers d’Internautes qui participent à la mise en œuvre d’un seul projet, à hauteur de 5 ou 10 euros par personne.

Investir de manière ludique en quelques clics 

Le succès du crowdfunding est évident, il démocratise l’acte d’investissement à la portée de tous en quelques clics sur Internet. Ensuite, les projets proposés sur les plateformes sont mis en valeur, boostés et buzzés par des vidéos et des présentations léchées, ce qui rend la quête de projets à soutenir plus séduisante que celle d’un fonds de placement en bourse, par exemple.  Ensuite, l’investisseur, directement impliqué dans le projet qu’il finance, éprouve un fort sentiment d’appartenance à la communauté mobilisée par un même projet, entretenu par les plateformes qui annoncent le nombre de soutiens, les montants obtenus, sans parler des réseaux sociaux omniprésents dans les campagnes de financement participatif.

Des rendements jusqu’à 10 % par an pour un risque maîtrisé

Enfin, si le financement participatif offre une variété de projets, il permet aussi une variété de financements. Du prêt, du don, des titres financiers, on peut investir de petites sommes de diverses manières pour limiter les risques, et mettre grâce au crowdfunding une véritable stratégie de placement. Avec le prêt participatif, par exemple, le rendement peut atteindre 4 à 10 % par an pour un risque relativement maîtrisé grâce à la diversification du portefeuille, et à l’analyse offerte par les plateformes de mise en relation. Ces solutions d’un nouveau genre constituent une véritable aubaine pour les petits investisseurs en quête de complément à leur assurance vie et plans d’épargne traditionnels. Sans parler des entreprises, pour qui le financement participatif constitue une alternative à la banque aux conditions de crédit très strictes notamment pour les projets qui sortent des sentiers battus.

Bien choisir sa plateforme de crowdfunding

Si vous aussi souhaitez participer à ce courant de financement, vous avez à votre disposition une grand choix de plateformes suivant la nature de l’investissement et vos sensibilités. Aujourd’hui, elles tendent à se spécialiser pour sortir du lot. Si vous êtes sensibilisé au monde associatif, rendez-vous sur la plateforme Ullule pour soutenir des projets à but non lucratif ou artistiques ; si vous êtes adepte des startups, des projets technologiques et/ou environnementaux, optez pour des plateformes d’investissements au capital comme Sowefund ou Happy Capital ; pour des entreprises locales qui font du bien à votre quartier ou votre ville, vous pouvez tester Bulb in Town ou Collecticity ; et pour prêter de l’argent à des TPE/PME françaises (légalisé auprès des particuliers depuis 2014), rendez-vous sur le site Unilend.fr. Sans oublier les plateformes historiques que sont KissKissBankBank ou Kickstarter.

Le financement participatif en France fin 2016

2.5 millions de contributeurs
un peu plus de 21 300 projets financés
165.2 millions d’euros investis dans des projets d’entreprises
60 millions d’euros dans des projets de particuliers
58.5 % des contributions issues de plateformes de prêts avec taux d’intérêt
+300 % de contribution à destination des entreprises par rapport à 2014 et  80 % à destination des particuliers
2 à 3 % des sommes issues du financement participatif sont retenues par les plateformes