Grandes écoles : usines à  clones de cadres

Nos grandes écoles fabriquent plus de cadres que nécessaire à un système économique déjà bien établi. Ces « élites » surfent sur la cooptation, pour se comporter tels des clones et comme des drones auprès de leurs mentors « menteurs ». Seuls les créatifs qui s’adaptent en répondant aux besoins concrets s’en sortent un peu mieux que les autres.  Le paradoxe est qu’on demande au cadre d’être souple et flexible, sans lui donner la liberté d’exprimer des initiatives, jugées dangereuses, risquées ni l’espace pour favoriser une réflexion stratégique pour valoriser par son travail, son entreprise. La course à la rentabilité par le Lean Management et l’optimisation des processus créent trop de tensions et d’impacts psychologiques contraires aux objectifs recherchés. De même les injonctions de plusieurs hiérarchies sont souvent contradictoires et difficile à gérer pour celles et ceux à qui elles s’adressent. Ainsi commence l’engrenage des dérives comportementales, la contagion du mal être.

Réussite de l’entreprise :  60% dépend des salariés

Il est de plus en plus reconnu que le bien être des employés dans leurs conditions de travail dopent les performances des entreprises et accroissent la satisfaction clients. La réussite de toute entreprise dépend à  60% de ses salariés (Selon George H. Labovitz, PhD Professor at Boston University School of Management). Les 40% restant dépendent du marché, de sa stratégie, des processus, de la qualité et la valeur ajoutée de produits/services proposés ainsi que de l’efficacité de l’organisation (capitaux, gestion, ressources, transparence juridique et de gouvernance). Toutes ces données internes et externes, mesurables, difficiles à maîtriser parce qu’évolutives et nombreuses, constituent un formidable défi pour une analyse prospective. Tout stratège en intelligence économique se doit d’en tenir compte. L’intelligence économique commence par soi-même et son environnement…il serait temps que les cadres et dirigeants s’y mettent.

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