Le désamour pour les cabinets

60 % des entreprises qui ont répondu s’abstiennent d’appeler un cabinet lorsqu’elles ont un recrutement à faire. Ce désamour important viendrait selon les résultats de l’enquête du prix des prestations des cabinets jugé trop élevé, les candidatures reçues par internet – sites corporate, jobboards, réseaux sociaux – suffisent souvent. Autres raisons qui explique ce manque d’engouement : le peu de difficulté à trouver les profils, le choix préféré de s’occuper en toute indépendance d’un poste stratégique à pourvoir, et pour environ 18 % des entreprise sondées une expérience peu concluante du recours à un cabinet de recrutement.

La réputation des recruteurs

40 % des personnes interrogées estiment que la réputation du cabinet ou des consultants le composant est primordiale. Le cabinet est choisi en fonction de recommandations ou de la réputation qui l’auréole. Google et la proximité géographique n’y seraient pour rien. Pour 61 % des entreprises la réputation a été déterminante dans le choix, le bouche à oreille pour un quart et seulement 13 % passent par des appels d’offre. La réputation est la clé alors que la renommée d’un cabinet a maintenant une influence négligeable dans la sélection du prestataire.
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Le prix des consultants

Le critère prix est aujourd’hui très important. Les entreprises ont la possibilité de faire des comparaisons avec les budgets investis dans un jobboard. En période de restrictions budgétaires, le prix n’est pourtant pas le seul 1er critère cité par les DRH. En effet la moitié des entreprises sondées place au même niveau l’engagement de réactivité, et le rôle de partenariat voulu de plus en plus par les entreprises. Autres critères qui ressortent de l’étude : les moyens déployés pour trouver les candidats, la spécialisation du cabinet et l’intuitu personae avec un consultant du cabinet.

Contingency et retainer fee

Le contingency est une approche qui permet à une entreprise de payer un cabinet seulement au succès. Au départ elle ne verse rien et seul recrutement effectif génère une note d’honoraires. Dans le “retainer fee”, l’entreprise paie un acompte au départ et donne l’exclusivité de la recherche au cabinet. Choix délicat pour l’entreprise : d’un côté elle confie une mission avec acompte ce qui lui garantit une mobilisation effective des moyens par le cabinet; de l’autre elle  tente le paiement au résultat pour motiver le cabinet à faire bien et vite, au risque d’avoir en échange un travail moins approfondi. Par ailleurs, le contingency va souvent avec la non-exclusivité qui consiste à mettre en concurrence plusieurs cabinets sur un même poste ainsi motivés par la compétition. L’ écueil peut venir du niveau de la qualité et d’une mauvaise image donnée aux candidats contactés par plusieurs cabinets pour le même poste.
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Des clients satisfaits

70 % des entreprises qui utilisent les services d’un cabinet apprécient ses prestations comme étant efficaces et suivis de rapports réguliers sur l’avancement de la recherche. Sont a priori aussi perçus de manière positive la réactivité du consultant en charge de la mission, la qualité du profil de candidats présentés, le niveau des honoraires, et la qualité de la relation. Ces résultats confrontés au fait que les entreprises à 60 % perçoivent mal les cabinets amènent à se poser la question de savoir si ce désamour ne serait pas basé sur des idées reçues.

Des candidats bien traités

Les entreprises apprécient de choisir un cabinet qui traite les candidats avec professionnalisme et respect. Cette préoccupation rejoint l’investissement qu’elles ont fait dans le développement et la valorisation de leur marque employeur. Obtenir un engagement sur un traitement de qualité des candidatures est pour elles une garantie. 70 % des entreprises qui recourent à un cabinet ont la certitude que le cabinet donne une réponse, que la décision soit positive ou négative, à tous les candidats.

Multi-spécialiste plus que généraliste

Parmi les critères déterminants de la qualité d’un bon cabinet, arrive en priorité sa connaissance parfaite de l’environnement de l’entreprise, du secteur comme de la fonction… Cela explique en partie le positionnement de nombreux d’entre eux en multispécialiste plutôt que généraliste. Est aussi perçu comme bon cabinet celui qui met en œuvre de manière exhaustive les moyens pour trouver le meilleur profil, toujours la réactivité à intervenir, le suivi du processus de recherche, et bien sûr le niveau des honoraires même si ce critère n’arrive qu’en 5ème position.

RH Advisor,  dirigée par Pascale Kroll, journaliste spécialisée en ressources humaines et recrutement, est un comparateur de professionnels du recrutement –  jobboards, agences d’intérim, cabinets de recrutement et de chasse de têtes, management de transition –  qui avec plus de 1 000 professionnels référencés  permet aux entreprises de choisir leur partenaire selon leurs critères de choix.