Le contrôleur de gestion, au carrefour de toutes les fonctions de l’entreprise aide les décideurs à prendre les bonnes décisions et à atteindre les objectifs, véritable partenaire des opérationnels, il élabore les outils d’analyse des résultats et d’aide à la décision nécessaires au pilotage de l’activité. Décryptage.

Les responsabilités du contrôleur de gestion

Il participe à l’élaboration du plan, des budgets et des prévisions, établit les tableaux de bord mensuels d’analyse de l’activité et de reporting à destination de la direction financière. Il assure la collecte, l’analyse et la diffusion d’une information fiable et adaptée notamment auprès des commerciaux : suivi de la rentabilité,  analyse des marges par ligne de produits, clients… etc

Il mène aussi des missions spécifiques pour valoriser le plan marketing, mesurer l’impact d’une campagne promotionnelle sur le volume des ventes, ou mieux élaborer les prix de vente… Selon le cas il reporte au Responsable du contrôle de gestion ou au  Directeur administratif et financier, et dans une petite structure à la direction générale. Dans certains cas, existe un rattachement hiérarchique à la direction marketing et/ou commerciale, et un lien fonctionnel à la direction administrative et financière.
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Le profil le plus souvent recherché pour un contrôleur de gestion

Diplômé d’une école de commerce ou de formation universitaire, il possède une première expérience de deux à trois années comme auditeur interne ou externe, assistant contrôleur de gestion ou contrôleur budgétaire. C’est un poste accessible aux jeunes diplômés, très formateur, il leur apporte une bonne vision de l’entreprise et de ses produits.

Sont requis esprit d’analyse et de synthèse pour l’élaboration d’outils d’aide à la décision à destination des opérationnels, et sens du relationnel pour entrer en contact avec tout type d’interlocuteurs : direction financière, direction marketing, direction commerciale, direction générale dans certains cas.

La mutation des responsabilités du contrôle de gestion

Le contrôle de gestion évolue avec la globalisation de l’économie et les TIC, Technologie d’Information et de Communication, avec le marketing qui veut de plus en anticiper la demande du client par la comptabilité analytique. D’une simple fonction de calcul des coûts et des écarts budgétaires, il devient une fonction tactique de pilotage du changement.

Le contrôle de gestion assure la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise, vérifie que les objectifs sont bien suivis, conseille les opérationnels et donne son avis à la direction sur le choix des objectifs. Selon l’entreprise, sa culture, sa direction générale ou son organisation, il peut être un acteur discret, un partenaire incontournable voire omnipotent, en tous cas très souvent un garde-fou. Tout n’étant pas mesurable, les managers doivent aller sur le terrain constater ce qui se passe dans les différentes unités de l’entreprise et avec les clients.

ANNEXES

Focus sur la gestion financière

En matière d’affaires, la gestion financière consiste à gérer les finances d’une entreprise d’une manière qui lui permet de réussir tout en se conformant à la réglementation. Cela nécessite à la fois un plan de haut niveau et une exécution sur le terrain.

Les basiques de la gestion financière

À la base, la gestion financière consiste à élaborer un business plan et à s’assurer que tous les départements de l’entreprise sont en phase avec ce plan. Une gestion financière solide permet au directeur financier ou au dirigeant de fournir des données qui soutiennent la création d’une vision à long terme, éclairent les décisions d’investissement  et fournissent des informations sur la façon de financer ces investissements, la liquidité, la rentabilité, la trésorerie….

Un logiciel ERP peut aider les équipes financières à atteindre ces objectifs : un système de gestion financière combine plusieurs fonctions financières, telles que la comptabilité, la gestion des immobilisations, la comptabilisation des revenus et le traitement des paiements. En intégrant ces composants clés, un système de gestion financière assure une visibilité en temps réel sur la situation financière d’une entreprise tout en facilitant les opérations quotidiennes, comme les processus de clôture de fin de période.

Gestion financière stratégique et tactique

Au niveau tactique, les procédures de gestion financière régissent la façon dont vous traitez les transactions au quotidien, effectuez la clôture financière mensuelle, comparez les dépenses réelles à ce qui est budgétisé et assurez-vous que vous respectez les exigences des vérificateurs et de fiscalité.

Au niveau stratégique, la gestion financière alimente les activités vitales de planification et d’analyse financières et de vision. Les responsables financiers exploitent les données pour aider les différents services à planifier les investissements et à repérer les opportunités.

De l’importance de la gestion financière

Une solide gestion financière solide constitue le fondement d’une saine gouvernance budgétaire. Elle permet d’élaborer une stratégie ou d’identifier ce qui doit se passer financièrement pour que l’entreprise atteigne ses objectifs à court et à long terme. Le dirigeant a besoin d’informations sur les performances actuelles pour la planifier un scénario, et décider de la meilleure façon d’exécuter un plan en fournissant des rapports financiers à jour et des données sur les KPI pertinents.
La gestion financière passe par le contrôle que chaque département contribue à la vision et fonctionne dans les limites du budget et conformément à la stratégie. Avec une gestion financière efficace, tous les collaborateurs savent où l’entreprise va et ont une visibilité sur ses progrès.

Les objectifs de la gestion financière

Le responsable financier par son activité maximise les bénéfices en fournissant des informations sur d’éventuelles hausses des coûts des matières premières ou de produits de différents fournisseurs.
Le suivi des liquidités et des flux de trésorerie valide que l’entreprise dispose de suffisamment d’argent pour respecter ses obligations Elle s’assure de la conformité des comptes aux réglementations nationales, européennes et spécifiques au secteur d’activité.

Traiter efficacement les investisseurs et le conseil d’administration

Il s’agit d’appliquer des principes de gestion efficaces à la structure financière de l’entreprise, la gestion financière englobant 4 grands domaines :
La planification

Le directeur financier projette les besoins d’argent dont l’entreprise a besoin pour maintenir un flux de trésorerie positif, disposer des fonds pour se développer ou ajouter de nouveaux produits ou services et faire face à des événements inattendus, et partage ces informations avec ses collègues de travail.
La planification peut être divisée en catégories, y compris les dépenses en capital, les frais de déplacement et de personnel et les dépenses indirectes et opérationnelles.

La budgétisation

Le directeur financier alloue les fonds disponibles de l’entreprise pour couvrir les coûts, tels que les loyers, les salaires, factures de fournisseurs de matières premières, les frais de déplacement des salariés… Idéalement, il garde une réserve pour les urgences et financer de nouvelles opportunités commerciales.
L’entreprise a généralement un budget principal et peut avoir des sous-budgets distincts pour la trésorerie et d’autres opérations.

La gestion et l’évaluation des risques

Le dirigeant évalue et mène des contrôles, diligente des opérations pour anticiper et compenser différents risques :
Le risque de marché : il affecte les investissements de l’entreprise et peut refléter un risque financier propre au secteur d’activité de l’entreprise, comme une pandémie affectant les restaurants ou le passage du commerce de détail à un modèle de vente directe au consommateur.
Le risque de crédit : les retards de paiement des clients qui ne paient pas leurs factures à temps peuvent mettre l’entreprise en difficulté si elle ne possède pas les fonds pour faire face à ses échéances  nuisant ainsi à sa solvabilité et à sa capacité d’emprunter à un taux favorable.
Le risque de liquidité : l’équipe financière doit suivre les flux de trésorerie actuels, estimer les besoins de trésorerie futurs et savoir libérer le fonds de roulement si nécessaire.
Le risque opérationnel : il couvre de nombreuses possibilités, telles qu’une cyber attaque qui exige de souscrire une assurance cyber sécurité, un plan de reprise après un sinistre, des pratiques de gestion de crise…

Les procédures

Le directeur financier établit les procédures que doit suivre l’équipe financière pour traiter et répartir les données financières (factures, paiements, rapports…). Ces procédures écrites précisent également le responsable de la décision financière au sein de l’entreprise et celui qui approuve ces décisions. Pas besoin de partir de zéro, des modèles de procédures existent pour diverses d’organisations.

Plus concrètement, les activités du directeur financier s’articulent autour de la planification, de la prévision et du contrôle des dépenses. Cela passe par l’analyse des lignes de produits ou services qui ont la marge bénéficiaire la plus élevée ou contribuent le plus à la rentabilité nette, le respect du budget et la prévision des performances financières futures de l’entreprise.
La gestion de la trésorerie est également essentielle. Le directeur financier s’assure qu’il y a suffisamment de liquidités pour les opérations quotidiennes, comme payer les salaires des collaborateurs et les factures des fournisseurs de matières premières. Cela implique de surveiller les flux de trésorerie entrants et sortants de l’entreprise.

5 conseils pour améliorer la trésorerie

1 – Facturer régulièrement et avec précision, si les factures ne sont pas envoyées à temps, l’argent n’arrivera pas à temps.
2 – Indiquer les conditions de paiement. Vous ne pouvez pas appliquer une règle que vous n’avez pas communiquée à vos clients.
3 – Proposer plusieurs modes de paiement.
4 – Etablir un suivi et des rappels.
5 – Envisager des rabais pour les  paiements anticipés.

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