Comment la communication visuelle physique redevient stratégique pour les dirigeants d’entreprise

La communication visuelle physique stratégique Depositphotos

Comment la communication visuelle physique redevient stratégique pour les dirigeants d’entreprise

Après des années de digitalisation massive, la communication visuelle physique fait un retour remarqué dans les stratégies des entreprises. Vitrines, événements, signalétique extérieure ou PLV : les supports tangibles redeviennent des leviers puissants pour capter l’attention, valoriser l’image de marque et marquer les esprits. Dans un contexte de saturation numérique, les dirigeants avisés redécouvrent le potentiel stratégique d’une présence physique soignée et visible.

Le digital reste central, mais ne suffit plus

Le numérique a profondément transformé le marketing. Publicité sur les moteurs de recherche, réseaux sociaux, newsletters : tous les leviers digitaux sont aujourd’hui intégrés dans les stratégies des entreprises. Le référencement payant (SEA), par exemple, joue un rôle majeur dans la génération de leads qualifiés, comme le souligne cet article sur le SEA dans une stratégie marketing.

Mais cette surexposition aux messages digitaux atteint ses limites : baisse des taux de clics, fatigue numérique, désengagement progressif des utilisateurs. Une étude de HubSpot révèle que le taux moyen de clics sur les emails marketing est inférieur à 3 %, tandis que l’engagement organique sur les réseaux sociaux chute année après année. Les dirigeants font face à un nouveau défi : sortir du bruit ambiant pour créer un lien fort, immédiat et durable avec leurs publics.

En parallèle, le coût par acquisition dans certains secteurs explose : selon Wordstream, les CPC moyens dans des domaines comme l’assurance ou le B2B peuvent dépasser les 50 €, sans garantie de conversion. Face à cette inflation digitale, le besoin de supports complémentaires, plus pérennes et visibles dans la vie réelle, s’impose comme une évidence.

Le retour du tangible : visibilité locale, notoriété et impact

Dans ce contexte, les supports physiques regagnent du terrain. Leur force réside dans leur capacité à s’imposer dans l’espace réel, sans dépendre d’un algorithme ou d’un écran. Une enseigne percutante, une vitrine bien agencée, une présence sur un salon professionnel : autant d’opportunités de capter l’attention de manière directe.

La communication visuelle physique permet également d’ancrer une entreprise localement. Une banderole personnalisée sur un chantier, sur une façade commerciale ou à l’occasion d’un événement sportif local offre une visibilité immédiate, efficace et souvent plus mémorable que des impressions numériques éphémères.

Selon une étude menée par la Fédération Française de la Publicité Extérieure (FFPE), 79 % des Français affirment qu’ils remarquent régulièrement la publicité extérieure dans leur quotidien, et 52 % disent qu’elle influence leur comportement d’achat. Pour les entreprises implantées localement ou désireuses de développer leur notoriété dans une zone géographique donnée, ces supports constituent donc un levier de communication incontournable.

Un autre avantage : leur résilience. Contrairement aux formats digitaux soumis à des règles de diffusion changeantes (cookies, blocage des publicités, filtres, etc.), les supports physiques s’imposent dans l’environnement sans contrainte technique. Ils peuvent rester visibles plusieurs mois, voire plusieurs années, pour un coût fixe.

Des supports modernisés, alignés avec l’image de marque

Contrairement aux idées reçues, la communication visuelle physique n’est pas figée ou dépassée. Elle s’est modernisée : les matériaux sont plus qualitatifs, les impressions plus nettes, les formats plus variés. Des encres écologiques, des supports recyclables et des processus d’impression durables répondent désormais aux exigences RSE des entreprises modernes.

Aujourd’hui, les entreprises disposent d’un éventail de supports physiques adaptés à tous les contextes : du kakemono autoportant pour animer un espace d’exposition temporaire, aux bâches tendues en textile pour des vitrines premium, en passant par les oriflammes extérieurs pour capter le regard dans la rue ou sur un site événementiel. Chaque format répond à un besoin spécifique, qu’il s’agisse de signaler, d’attirer ou de renforcer la mémorisation d’une marque. Cette diversité permet aux dirigeants de bâtir une présence visuelle cohérente, quel que soit le lieu ou la cible, en accord avec l’identité de l’entreprise.

Cette attention portée à la forme est un signe de maturité stratégique : une marque forte est une marque reconnaissable, dans tous les points de contact, y compris physiques. D’après une étude du Content Marketing Institute, les marques qui adoptent une identité visuelle cohérente voient leurs revenus augmenter en moyenne de 23 %.

D’autant que les attentes ont évolué : les consommateurs jugent désormais les marques sur leur capacité à exister dans le réel avec cohérence. Une étude Kantar de 2022 a montré que 68 % des consommateurs accordent plus de confiance à une entreprise lorsqu’elle communique à la fois en ligne et hors ligne, avec des supports de qualité.

ROI et complémentarité avec les actions digitales

Investir dans la communication visuelle physique ne signifie pas abandonner le digital, bien au contraire. Les deux approches sont complémentaires.

Une bâche extérieure peut intégrer un QR code renvoyant vers une page dédiée. Un kakemono dans un hall d’hôtel peut inciter les visiteurs à se connecter sur un site, s’abonner à une newsletter ou suivre une marque sur les réseaux sociaux. Le branding physique agit alors comme un déclencheur, un premier point de contact dans un parcours plus large.

Par ailleurs, les coûts liés à ces supports sont de plus en plus maîtrisables, avec des impressions à la demande, des formats adaptés et des campagnes ciblées. Pour un budget raisonnable, une entreprise peut mesurer un ROI réel : trafic en magasin, augmentation de la notoriété, génération de leads lors d’un salon professionnel, etc.

Selon une enquête menée par EventTrack, 74 % des personnes interrogées affirment être plus susceptibles d’acheter un produit après avoir interagi avec une marque lors d’un événement physique. En B2B, les événements restent l’un des principaux canaux de génération de leads qualifiés, avec un taux de transformation supérieur à celui du digital seul. À l’heure où les entreprises cherchent à optimiser chaque euro investi dans leur communication, ces supports redeviennent un choix stratégique pertinent.

Andre Litali, rédacteur de contenus éditoriaux et commerciaux chez Cadre Dirigeant Magazine, Paris: