25 années avocate d’affaires

Avocate au barreau de Paris, Christine Lagarde entre au bureau parisien du cabinet d’avocats d’affaires Baker & McKenzie. Un des premiers au monde avec plus de 4 600 collaborateurs dans 35 pays, elle y réussit en 25 ans une brillante carrière : associée du bureau parisien, gérante, membre du comité exécutif mondial à Chicago, et présidente en 1999. Déjà classée 5ème femme d’affaires européenne par le Wall Street Journal, elle préside le comité stratégique mondial de Baker & McKenzie, fait partie du cercle de réflexion Center for Strategic and International Studies (CSIS), de la Commission pour l’élargissement de la communauté euro-atlantique, et entre en avril 2005 au conseil de surveillance de la multinationale néerlandaise ING.

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3 fois ministre

Elle rentre en France en 2005 pour rejoindre le gouvernement Dominique de Villepin en tant que ministre déléguée au Commerce extérieur, puis ministre de l’Agriculture et de la Pêche du premier gouvernement François Fillon, et en 2007 elle est la première femme à être ministre de l’Économie, des Finances et de l’Emploi. Pendant 4 ans sans interruption, elle fait voter la loi TEPA, qui instaure la défiscalisation des heures supplémentaires et la loi de modernisation de l’économie (LME), pour encourager les entrepreneurs, défend le projet de loi qui fusionne l’ANPE et les Assédic au sein de Pôle emploi, réforme le crédit à la consommation pour limiter le surendettement des ménages, participe à plus d’une cinquantaine de négociations internationales de l’Eurogroupe, du G8 finances et au G20… sur des sujets comme la stabilité du secteur bancaire en crise financière et l’euro pendant la crise de la dette grecque.

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Présidente du FMI depuis 2011

Elle quitte ses responsabilités en juin 2011 pour succéder comme Directrice Générale du Fonds Monétaire International, à Dominique Strauss-Kahn, consacrant son expérience, sa notoriété planétaire et sa parfaite maîtrise de l’anglais. Une fois de plus première femme à assumer ce poste, elle y arrive dans un contexte difficile pour la zone euro, participe à la réunion de l’Eurogroupe en 2011 qui établit un plan d’aide de 158 milliards d’euros à la Grèce, intervient dans le débat politique américain pour demander plus de logique économique dans les débats budgétaires. D’une manière générale elle recommande aux États de ne pas tuer la croissance en luttant de manière excessive contre la dette, prône une politique économique de croissance, la souplesse de l’outil monétaire et de recapitaliser les banques européennes. Son intervention en octobre 2014 à la dixième édition du Women’s Forum de Deauville confirme sa popularité et son autorité auprès d’un auditoire de femmes d’entreprises.

5ème femme la plus puissante du monde

Pour le magazine américain Forbes, c’est 5ème femme la plus puissante du monde en 2014, pressentie un moment pour se présenter à l’élection présidentielle française de 2017, ce qu’elle s’est empressée de démentir.  Elle reste malgré elle impliquée dans l’affaire Tapie au sujet des 403 millions d’euros versés par l’Etat à Bernard Tapie à la suite de l’arbitrage rendu alors qu’elle était ministre de l’Économie. Entendue par la Cour de justice de la République en 2013,  placée sous le statut de témoin assisté, mise en examen en 2014 sur le motif de « négligence », un non-lieu est requis en septembre 2015, que les juges de la Cour de justice de la République ne suivent pas et décident son renvoi en procès. Elle garde la confiance du conseil d’administration du FMI, qui a renouvelé son mandat en 2016.