Le rapport Prospective des métiers et des qualifications (PMQ) 2022* que viennent de publier France Stratégie et la Dares table sur des perspectives favorables d’emplois pour les jeunes à l’horizon 2022. Selon ce rapport, les métiers où la part des jeunes débutants est la plus élevée sont dans leur majorité des métiers plutôt porteurs en termes de perspectives d’emploi. Il préconise en outre une mesure originale : développer l’apprentissage dans des métiers très qualifiés tels que les cadres de l’informatique ou les ingénieurs de l’industrie.

Jeunes diplômés:perspectives favorables en 2022

Selon le rapport, certains métiers, qui sont effectués dans une large part par des jeunes débutants sont dans leur majorité des métiers plutôt porteurs en termes de perspectives d’emploi à l’horizon 2022. Il en est ainsi des ingénieurs ou techniciens de l’informatique, des personnels d’études et de recherche, des ingénieurs et cadres techniques de l’industrie, des professionnels de la communication et de l’information, des techniciens administratifs ou des attachés commerciaux, des infirmiers et professions paramédicales. Les perspectives d’évolution d’emploi dans les différents métiers sont ainsi favorables aux jeunes diplômés du supérieur, même si les perspectives d’insertion professionnelle varient également sensiblement d’un domaine de formation à un autre, en fonction du nombre de jeunes formés et de la possibilité d’occuper des emplois stables.

Objectif : 500 000 apprentis en 2017

Le développement de l’apprentissage au cours de la prochaine décennie suppose le maintien d’une forte croissance du recours à l’apprentissage. Ainsi, un objectif de 500 000 apprentis en 2017 et, si la tendance se prolonge, 550 000 à l’horizon 2022, correspondrait à une augmentation de plus de 25% en dix ans. Une telle évolution n’est envisageable qu’avec une progression de la proportion d’apprentis dans de nombreux métiers où leur présence est actuellement faible. En effet, compte tenu de la progression de l’emploi des débutants, le maintien des taux actuels de recours à l’apprentissage aux niveaux de 2012 n’apporterait que 30 000 apprentis supplémentaires à l’horizon 2022.

Les métiers cadre où l’apprentissage pourrait se développer

Le rapport préconise l’accroissement de l’apprentissage pour les métiers à «marché professionnel» qui font appel à de fortes compétences cognitives et pour lesquels les changements d’employeurs avec continuité dans le même métier sont fréquents, dans une logique d’accumulation d’expériences professionnelles. Sont concernés les techniciens et ingénieurs de l’informatique, les ingénieurs et cadres de l’industrie, les professionnels des arts et spectacles et les professionnels de la communication et de l’information. Concrètement, le rapport cible un groupe de métier où il pourrait y avoir une forte croissance du taux d’apprentis. Il s’agit pour les cadres, des métiers suivants :
– cadres du BTP
– Ingénieurs et cadres techniques de l’industrie
– Techniciens et cadres des services administratifs, comptables et financiers
– Techniciens et cadres de l’informatique et télécom
– Professionnels de la communication et de l’information
– Professionnels des arts et spectacles
– Professionnels de l’action sociale et orientation
– Formateurs

Par contre, il existe des métiers où la présence des apprentis, généralement faible, ne devrait pas progresser, estime le rapport. Il s’agit des métiers suivants pour les cadres :
– Cadres transports logistique
– Dirigeants d’entreprise
– Personnels d’études et de recherche
– Cadres de la fonction publique
– Professionnels du droit (sauf juristes)
– Armée, police, pompiers
– Patrons et cadres HCR
– Médecins et assimilés
– Enseignants

* Pour consulter le rapport Prospective des métiers et des qualifications (PMQ) 2022, cliquez ici.