Le Digital Detox vacances tendances du cadre sur-connecté

Un week-end de méditation sur une île de Bretagne, une semaine de réflexion dans une abbaye en Gironde… Interdit de WiFi, interdit de Smartphone : tels sont les prérequis des séjours « Digital Detox ». Ajoutez-y des séances de méditation, des débats autour des usages du Web, vous obtenez la tendance vacances des cadres et dirigeants « techno-stressés ».
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Digital Detox la vie de cadre sans le netCDM

« Je ne peux pas m’empêcher d’aller sur Facebook »

Hélène, 34 ans, dirigeante d’une entreprise spécialisée dans la qualité environnementale, a payé le prix (environ 400 euros) pour profiter d’un week-end Digital Detox et « soigner (son) addiction aux réseaux sociaux et à la consultation frénétiques de mails », comme elle l’explique. « La première chose que je fais le matin est de consulter Facebook. Le réseau social n’a rien d’intéressant, mais je continue de suivre son actualité, tout en sachant que je perds en productivité, que je suis en retard dans mon planning. » Elle n’est pas la seule à subir cette dépendance au Web. Selon une enquête réalisée par Roambi et Zebaz Smart Data (éditeur d’informations commerciales) sur la vie professionnelle des cadres, ceux-ci seraient interrompus toutes les 7 minutes dans leur travail, par des mails et des notifications Web / Smartphone. En outre, 30 % des personnes interrogées ressentiraient le besoin de « déconnecter » (sondage IPSOS). 

Digital Detox ou digital break ?

« Même si un coach nous aide à comprendre notre comportement addictif, un week-end Digital Detox est insuffisant pour changer, explique Hélène. Une semaine plus tard, je reprenais mes mauvaises habitudes. » Pas vraiment « detox » sur le long terme, plutôt un « Digital Break » ou comment prendre de la hauteur l’espace de quelques jours avant de replonger tête baissée dans votre mode de vie ultra-connecté.
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Des applications detox pour vous aider

Alors, pour un coup de pouce quotidien, des applications Web comme « Antisocial » ou « Stay Focused » limitent le temps d’accès journalier à certains sites. L’application « Flowstate » quant à elle efface le texte que vous venez de rédiger sur Word passé 7 secondes d’inactivité (radical pour rester focus sur son travail). « La meilleure approche est encore de se poser les bonnes questions, conclut Hélène. Me demander pourquoi je ne peux pas m’empêcher de regarder mon téléphone, même en présence de mes enfants, a été la meilleure solution pour revenir à une fréquence normale de consommation Web. Enfin, chiffrer la productivité que l’on gagnerait à ne pas consulter nos réseaux sociaux devrait pouvoir nous booster, au moins pendant la journée de travail. »