Constat : dans un conflit tout tient souvent dans les secondes du choc qui suivent une attaque. L’autre dit ou fait, vous prenez le coup et réagissez avec vos tripes
« au quart de tour ». La technique de l’escalier, vous fait gagner les quelques secondes qui changent tout.

Que se passe-t-il ?

Le tout est de retrouver vos esprits lors d’un conflit ouvert.
« J’aurais dû tourner sept fois la langue avant de parler. »
– « j’aurais mieux fait de ne rien écrire, je vais me faire virer ! »
– « Pourquoi je n’ai rien dit ? Il me manque de respect et je n’ai juste rien dit ! »
– « J’ai senti mes jambes se dérober ! et laissé passer l’occasion de lui parler. »

Si vous vous reconnaissez dans ces affirmations, la technique de l’escalier est pour vous…
Vous n’êtes pas « vous-même » dans ces moments-là. Où peut être trop vous-même. Dans tous les cas, vos émotions ont pris le dessus et vous agissez par réflexe… quel que soit le résultat de l’action ! Bye bye stratégie, bons conseils, habileté, c’est le retour du Cro-Magnon.
Pour que vous ne soyez plus victime de ces instants humiliants, je vous propose de gagner du temps et réagir seulement quand vous vous serez retrouvé, au moins un peu.
Pour approfondir le sujet du conflit  Comment gérer une situation de conflit avec son collaborateur

©La Technique de l’Escalier

@La Technique de l’Escalier, une approche en plusieurs marches, vous permet d’avoir un plan d’action pour juguler les émotions qui viennent quand vous vous sentez attaqué. Imaginez que vous êtes face à un conflit, la personne vous envoie une pique.
Exemple : « Vous contrôlez tout le temps mon travail Monsieur Martelier, je ne peux jamais prendre d’initiatives ! J’ai l’impression d’être étouffé ! »

Marche initiale :
ne faites rien, attendez, quelques dixièmes de seconde, le temps de reprendre vos esprits. C’est la marche idéale, vous n’y arriverez pas forcément du premier coup. Puis quand vous êtes calme, trouvez une réponse ou une question adaptée. Vous avez d’autres alternatives, de la plus difficile à la plus facile. Une par marche.
Marche suivante : posez une question ouverte pour explorer la situation : comment, quoi, à quelle fin… Bonus : si vous êtes sincère dans l’attitude curieuse. Par exemple « Que souhaitez-vous prendre comme initiative ? »
Marche suivante : posez une question fermée : deux réponses seulement, oui ou non, blanc ou noir, zéro ou un.
Exemple : Est-ce que tu lui as dit cela ? Idéalement, votre intention est de faire valider un point, pas faire dire à l’autre qu’il est coupable.
Exemple : « Souhaitez-vous avoir plus d’espace/prendre plus d’initiatives ? » Très clairement avec une telle question, vous risquez de relancer la machine de guerre. Travaillez le ton, qu’il soit le plus agréable possible.
Marche suivante : reformulez ce que l’autre a dit et restez neutre.
Exemple : «  si j’ai bien compris, vous souhaitez prendre plus d’initiatives et je vous en empêche parce que je ne vous laisse pas assez d’espace, c’est ça ? »
Marche suivante : exprimez votre opinion et si possible dites « je ».
Exemple : « Votre remarque m’affecte beaucoup, à vos yeux, je vous empêche de
respirer ? »

Marche finale : c’est raté, le coup est parti, alors acceptez, accueillez, appréciez même, et surtout observez. Que s’est-il passé ?
Exemple : « Vous me gonflez à toujours vouloir prendre des initiatives. Commencez par bien faire votre travail et on en rediscutera à ce moment-là, peut-être. »
Pour approfondir le sujet du conflit  Le conflit conduit à de meilleurs résultats