C’est l’histoire d’une nana, peut-être un peu naïve, qui pensait qu’on pouvait retrouver rapidement du travail avec un bon cv, de l’expérience, une remise à niveau avec l’acquisition toute neuve d’un beau Master 2, le changement de région, une personnalité avenante et travailleuse, bref, tout pour plaire…

Mais c’était sans compter avec cette petite subtilité de l’ère moderne qui s’appelle :  LA CRISE  !

A l’âge que d’aucuns (les inconscients) qualifieraient de sénior (45 ans, donc), je suis née avec elle mais je compte bien qu’elle disparaisse avant mes 100 ans…  Après un départ volontaire en 2010, bien aidé par une société où j’avais travaillé consciencieusement pendant 12 ans mais qui voulait faire plaisir à ses actionnaires (quelle banalité !), j’enchaîne sur 6 mois de cours suivi de 6 mois de stage.

Il me faudrait un livre pour raconter mon épopée dans le monde de l’enseignement, ses profs, ses élèves… puis dans des structures publiques où je découvre le statut peu enviable de la stagiaire corvéable à merci (heureusement, mon âge avancé me permit d’éviter certains comportements méprisants). Une courte mission dans une agence sous la direction d’un cyclothymique autoritaire puis adieu le Sud et bonjour l’Ouest !
Pleine de bonne volonté et dans l’espoir d’un renouveau professionnel (et personnel), je choisis les Pays de Loire comme base de mes nouvelles ambitions début 2012. L’endroit est choisi pour sa qualité de vie, son dynamisme économique, oui ! Mais voilà, moi,  c’est dans la communication que je recherche un emploi…

J’avais oublié, avec un profil comme le mien, le réseau prime dans la reconquête d’un poste,  et le mien est inexistant ou presque… Le peu d’offres concerne le plus souvent des personnes plus jeunes et moins diplômées, sûrement moins exigeantes en salaire aux yeux des recruteurs.

Je me lance  donc dans un réseautage offensif et rencontre des gens charmants… Au bout de 6 mois, mon cv, trouvé sur un site spécialisé, attire l’attention d’une agence qui me prend  pour un remplacement de congé maternité. Je vous épargne là aussi cette douloureuse mais enrichissante expérience qui me laisse de nouveau sur le quai du train de la recherche d’emploi en février 2013.

Depuis ? Rien !
Malgré un réseau qui s’élargit,
des amitiés qui se nouent,
des candidatures spontanées
des réponses à des offres un peu plus présentes depuis septembre.

Si, un seul entretien pas concluant.

Ceux qui sont passés ou passent  aujourd’hui par là savent combien cette période de remise en question, de doutes, d’espoirs déçus, où les sentiments d’injustice et d’impuissance vous assaillent constamment,  peut être dure,  même si elle renforce votre caractère… On se sent mis à l’écart, puni alors qu’on est innocent, ignoré alors qu’on est motivé et prêt à tout donner.

Tout ça pour ça ???
Il n’en est pas question, le combat continue !

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