L’exécution boursière ne se joue plus à la seconde près, mais au millionième de seconde

L’exécution boursière ne se joue plus à la seconde près, mais au millionième de seconde.

En 2006, on applaudissait un ordre exécuté en moins d’une seconde. En 2025, on frôle la nanoseconde. Bienvenue dans l’ère de l’ultra-fast trading, de l’IA embarquée et des modèles algorithmiques dopés à la donnée. Le métier d’exécutant de marché s’est métamorphosé. Et la technologie n’est plus un outil : c’est le cœur de la performance.

L’exécution, d’un art à une science

Pendant longtemps, l’exécution était un art subtil, fait d’intuition, de relationnel et de lecture humaine des marchés. Désormais, c’est une science froide et chirurgicale où les millisecondes coûtent (ou rapportent) des milliers d’euros. Les investisseurs institutionnels ne veulent plus seulement de bons prix : ils veulent les meilleurs points d’entrée, au meilleur moment, sur les meilleures placesau moindre coût d’impact. Et tout cela sans jamais exposer leur stratégie.
Autrement dit, ils veulent l’impossible. Ou presque.

Le cerveau algorithmique des traders

J’ai vu naître, et évoluer, des générations d’algorithmes. Au départ, c’était simple : VWAP, TWAP, un peu d’iceberg. Puis la complexité a explosé : smart order routing, analyse prédictive, machine learning, calibrage dynamique en temps réel. L’algorithme est devenu un cerveau parallèle, capable d’adapter son comportement au fil de la journée, d’apprendre de ses erreurs, d’anticiper les mouvements de flux.
Et pourtant, la technologie ne fait pas tout.

L’humain au cœur de la machine

Ma conviction est simple : la meilleure exécution est hybride. Derrière chaque algorithme, il doit y avoir un expert. Quelqu’un capable de surveiller, d’arbitrer, de questionner la machine si nécessaire. Dans un monde où les marchés peuvent décrocher de X % en quelques minutes, l’intelligence humaine reste irremplaçable.

L’avenir ? Transparence, régulation, personnalisation

L’exécution n’est plus seulement une course à la vitesse. C’est aussi un enjeu de transparence, de conformité, de qualité d’analyse post-trade. Les clients exigent des preuves, des métriques, des comparatifs. Et ils ont raison. Les régulateurs aussi. Aujourd’hui, la best execution n’est pas une promesse marketing, mais une exigence démontrable à tout instant.

La personnalisation, elle, devient un facteur différenciant : un algorithme qui s’adapte à la stratégie d’un client, à son profil de risque, à son univers d’investissement, c’est ça la prochaine frontière. 

La technologie n’est pas une finalité

En conclusion, elle est un levier. Un levier qui, bien utilisé, permet de redonner du pouvoir aux investisseurs. Mais elle n’a de sens que si elle est mise au service d’une vision, d’une éthique, d’une exigence d’excellence.

Fidel Martin, fondateur et PDG d'Exoé, une table de négociation externe pionnière dans l'exécution externalisée: Fort de 40 années d'expérience dans le domaine de la finance, reconnu comme un leader visionnaire dans son domaine, son expertise approfondie dans les marchés financiers ont contribué à positionner Exoé comme une référence dans le secteur. C.omme président d'Exoé, il apporte continuellement des solutions efficaces et novatrices pour répondre aux besoins complexes des clients en matière d'exécution de leurs transactions financières. Son leadership éclairé et son engagement envers l'excellence font de lui une figure éminente dans le monde financier.