Lever des fonds en France : de plus en plus d’entreprises se tournent vers un modèle alternatif

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Lever des fonds en France : de plus en plus d’entreprises se tournent vers un
modèle alternatif

En France, les entreprises ont longtemps compté sur deux leviers pour financer leur
croissance : le crédit bancaire et l’ouverture du capital auprès de fonds d’investissement, en particulier dans la tech. Mais l’équilibre s’est rompu : remontée
des taux d’intérêt, l’inflation persistante et les difficultés liées au remboursement des PGE (Prêts Garantis par l’État) fragilisent l’ensemble du système. Les banques,
confrontées à une hausse des impayés, se montrent plus prudentes, tandis que les fonds peinent à lever et à investir dans de bonnes conditions. Dans ce contexte,
l’accès aux financements traditionnels devient plus long et incertain, alors que les besoins de trésorerie des entrepreneurs restent urgents.

Un modèle traditionnel sous tension

Lever des fonds par l’entrée d’investisseurs en capital reste encore une étape clé
pour de nombreuses startups et PME. Pourtant, ce modèle se révèle de plus en plus
contraignant. Les négociations s’étendent sur six à douze mois, les exigences de
rendement apparaissent souvent déconnectées de la réalité opérationnelle, et la
dilution affaiblit l’indépendance des fondateurs. Dans un environnement économique
marqué par la volatilité et la rareté des ressources, ces freins pèsent lourdement sur
la capacité des dirigeants à piloter leur croissance avec sérénité.

Le Revenue Based Financing, une réponse adaptée

C’est dans ce contexte que le Revenue Based Financing (RBF) – ou financement en
partage de revenus – émerge comme une alternative crédible. Ce modèle hybride
associe la souplesse du crédit et la liberté du capital-risque sans en reproduire les
contraintes majeures. L’entreprise obtient des fonds rapidement et les rembourse
ensuite en fonction de son chiffre d’affaires.
Les avantages du RBF sont multiples : disponibilités des financements en 3 à 4 mois ;
ajustement des remboursements au niveau du chiffre d’affaires généré ; conservation du
contrôle stratégique du capital par les fondateurs ; accessibilité du modèle aussi bien aux
startups en forte croissance qu’aux PME bien établies.
En France, plusieurs centaines d’entreprises ont déjà bénéficié de ce dispositif de
financement en RBF car elles y trouvent une solution pragmatique, transparente et
respectueuse de leur indépendance.Un alignement d’intérêts unique

Contrairement à des dispositifs de financement classiques fondés sur des
échéances fixes, le RBF repose sur des remboursements proportionnels à l’activité
réelle. Le financeur assume un risque et se rémunère selon l’évolution du chiffre
d’affaires. Cette mécanique crée un alignement rare entre l’entreprise et
l’investisseur : plus l’entreprise réussit, plus le financeur est rémunéré. Plutôt qu’une
relation déséquilibrée, elle favorise une logique de partenariat et de soutien.
Vers une nouvelle ère du financement entrepreneurial
Le RBF ne vise pas à remplacer totalement les levées de fonds en capital ni le crédit
bancaire. Il s’ajoute à la boîte à outils des dirigeants comme une solution
complémentaire et essentielle, surtout dans un contexte où les modèles traditionnels
peinent à répondre aux besoins. Déjà largement déployé à l’international, il connaît
aujourd’hui une forte dynamique en France.
En enrichissant l’écosystème, le RBF ouvre la voie à une nouvelle génération de
financements plus diversifiés et agiles. Plus qu’un simple produit financier, il incarne
un changement de paradigme qui vise à redonner aux entrepreneurs la capacité de
croître sans renoncer à leur vision, et libérer tout leur potentiel malgré les
contraintes économiques actuelles.
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Yannis BAALA Ceo de @erable° et @WE DO GOOD: Diplômé de HEC Paris et de Polytechnique, Yannis Baala est le CEO de WE DO GOOD, plateforme de financement en partage de revenus. Passionné par les modèles financiers innovants alliant technologie et impact positif, son objectif est de rediriger l'épargne vers l'économie réelle en permettant à chacun d'investir dans des projets porteurs de sens.